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Le Huitième Péché

Titel: Le Huitième Péché Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Philipp Vandenberg
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se rua comme un enragé sur Giacopo et lui décocha un violent coup de poing dans le nez.
    — Je te préviens ! Ne t’avise pas de toucher à Caterina, lança-t-il entre ses dents, hors de lui.
    — Voyez-vous cela ! dit Barbieri en essuyant le sang qui coulait de son nez. Monsieur est possessif ! Il semblerait que tu aimes plus Caterina que tu ne veux bien te l’avouer. Sinon, tu te moquerais pas mal de savoir avec qui elle couche.
    Ce type a raison, pensa Malberg qui s’en voulut quand il se rendit compte de l’état dans lequel il avait mis Giacopo.
    Il réalisait pour la première fois qu’il risquait de perdre Caterina. Il ne le voulait pas.
    — Excuse-moi, dit-il en tendant un mouchoir à Giacopo. Je suis terrorisé rien qu’à l’idée qu’elle pourrait tomber amoureuse d’un autre homme.
    — Alors, qu’est-ce que tu attends ? Descends et va lui répéter ce que tu viens de me dire ! Fais-le avant qu’il ne soit trop tard !
    Malberg tergiversa encore un moment. Il avait du mal à reconnaître ses erreurs. Sa méfiance démesurée et sa déception l’avaient aveuglé. Mais, au fond de lui-même, il avait compris depuis longtemps que rien ne justifiait plus son désir de vengeance. Soudain, il réalisa que Caterina faisait désormais partie de sa vie.
    — Tu as raison, Giacopo ! lança-t-il.
    Il attrapa sa veste et dévala l’escalier. Lorsque Caterina vit Malberg s’approcher, elle courut à sa rencontre et traversa la rue sans faire attention aux voitures. Mal à l’aise, Malberg s’immobilisa en plein milieu de la chaussée. Il avait honte de s’être comporté comme il l’avait fait.
    — Lukas !
    Caterina se jeta dans ses bras. Malberg la serra alors contre lui comme s’il ne voulait plus jamais la lâcher.
    — Je suis désolé, dit-il d’une voix rauque, je suis désolé.
    Aucun des deux ne remarqua l’énorme flaque d’eau dans laquelle ils se tenaient, ni les coups de klaxon des voitures qui les contournaient. Ils s’embrassèrent sans se soucier de la pluie qui tombait. Ils s’embrassèrent et s’embrassèrent encore.
    Lukas finit par sentir l’eau transpercer sa veste. Il ne trouvait pas désagréable cette sensation d’humidité. Son corps se réchauffait contre celui de Caterina.
    Pour la première fois depuis des semaines, la vie reprenait le dessus.
    Caterina ressentait la même chose. Lorsqu’elle se détacha un peu de Lukas pour reprendre son souffle, elle lui déclara, haletante :
    — Je suis folle de toi !
    Lukas ne répondit pas.
    — Tu as entendu ce que je viens de te dire ? Je suis folle de toi.
    Lukas hocha la tête, incapable d’articuler un mot.
    — J’ai été complètement idiot. J’aurais dû tout simplement te croire, en dépit des circonstances. Je n’arrivais pas à me mettre dans la tête que tu n’étais pas au courant des agissements de Paolo.
    — Et maintenant, tu me crois ?
    Malberg hocha la tête et l’attira contre lui.
    — Viens ! Allons nous mettre au sec pour discuter.
    Lukas entraîna Caterina par la main vers la porte cochère de l’immeuble de Barbieri.
    Giacopo avait quitté les lieux depuis quelques minutes pour vaquer à ses occupations.
    Malberg aida Caterina à retirer ses vêtements trempés et la frotta énergiquement avec une serviette.
    — Depuis combien de temps attends-tu en bas, demanda-t-il en séchant amoureusement son visage.
    — Euh… hésita Caterina en haussant les épaules. Depuis une heure… Peut-être deux ? dit-elle, presque comme si elle se posait la question.
    — Tu es folle.
    — Je croyais te l’avoir déjà dit.
    — Comment pouvais-tu imaginer que je finisse par t’apercevoir !
    Caterina tapa du pied.
    — Si, j’en étais sûre, même tout à fait sûre, décréta-t-elle en lui faisant un clin d’œil. D’ailleurs, j’avais une très bonne raison de vouloir te parler.
    — Tu m’intrigues. Une raison agréable ou désagréable ?
    — Quelque chose de décevant, plutôt. Pour toi en tout cas.
    Caterina prit la serviette des mains de Lukas, la plia et la mit autour de son cou.
    — Allez, raconte, dit Malberg qui suivait chacun de ses gestes.
    — Je suis allée voir la signora Fellini. J’espère que tu ne m’en voudras pas d’avoir pris l’initiative de poursuivre mes investigations. Comme tu avais jeté le papier avec sa nouvelle adresse…
    Malberg avala sa salive. La réalité, qui lui avait semblé si lointaine il y a un instant encore,

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