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Le Huitième Péché

Titel: Le Huitième Péché Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Philipp Vandenberg
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venait de se rappeler à lui.
    — Cette dame, cette ancienne concierge, vit dans un appartement plutôt confortable sur le Lungotevere Marzio. Elle ne paie pas de loyer, cela va de soi, et l’immeuble appartient à l’Église, commença Caterina.
    — Cela ne m’étonne pas ! dit Malberg avec un rire amer. Après tout ce que nous avons appris jusqu’à présent. L’immeuble de la Via Gora, celui dans lequel elle était concierge, appartient aussi à l’Église.
    Caterina opina.
    —  La signora Fellini était au courant de tout ce qui se passait dans la maison. Entre autres, elle savait que Marlène Ammer débauchait un haut dignitaire de la curie en dépit du vœu de célibat qu’il avait fait.
    — Gonzaga ! comprit aussitôt Malberg, qui en eut le souffle coupé.
    — Gonzaga avait à n’en pas douter une liaison avec Marlène.
    Lukas regarda longuement Caterina. Il n’arrivait pas à se rendre à l’évidence. Caterina devinait la colère et la douleur qui se cachaient derrière ce regard fixe.
    — Gonzaga et Marlène, murmura-t-il d’une voix blanche.
    C’était donc Gonzaga qui se cachait derrière les noms des prophètes dans le calepin.
    Ils se regardèrent en silence durant de longues minutes. Caterina était soulagée. Elle avait aidé Malberg à ouvrir les yeux, mais elle n’en tirait aucune satisfaction. Elle ne lui fit aucune remarque désobligeante. Elle se détourna, gênée, pour déboutonner son corsage trempé qui lui collait à la peau. Puis elle se frotta avec la serviette.
    — Tu vas prendre froid. Viens te doucher avec moi.
    Malberg l’enlaça par-derrière. Il tira sur sa jupe jusqu’à ce qu’elle tombe par terre. Il se déshabilla en même temps, puis il poussa doucement Caterina devant lui vers la petite salle de bains. Malberg ouvrit le robinet. L’eau chaude ruissela sur eux. Caterina se retourna et se serra tout contre lui. Il caressa ses seins. Elle sentit le désir monter en elle, et le sexe de Malberg se durcir contre son ventre. Il la serra dans ses bras. Le bruit de l’eau couvrait sa respiration haletante. Malberg s’insinua en elle avec une facilité déconcertante.
    — Il faut que tu l’oublies, promets-le-moi, dit Caterina en opposant une faible résistance à ses mouvements de plus en plus vigoureux.
    Mais, envahie par le plaisir, elle oublia tout le reste. La seule chose qu’elle savait encore, si tant est qu’elle pût encore faire preuve de lucidité, c’était qu’elle ne pourrait plus jamais se séparer de ce type si compliqué.
    Et Lukas se disait à peu près la même chose. Il n’y a rien de plus excitant pour un homme que le désir d’une femme. Il repensait vaguement à Marlène et s’étonnait d’avoir déjà presque digéré sa déception. Il l’oublia aussi. Ils oublièrent tout. Le monde autour d’eux s’évanouit à l’instant où l’un et l’autre furent emportés par un violent orgasme. Ils se laissèrent glisser doucement, encore enlacés, sur le carrelage de la douche. Malberg ferma le robinet. Il sentait le souffle brûlant de Caterina sur son visage. Il gardait les yeux fermés, comme pour épuiser sa jouissance.
    Au bout d’un moment, ils finirent par souffrir de l’exiguïté des lieux. Mais la douleur n’était encore que plaisir. Elle prolongeait ce moment de volupté sans jamais devenir insupportable.
    La pluie continuait de tambouriner contre la vitre de la petite fenêtre. Caterina réprima un sourire : c’est à cette satanée pluie qu’elle devait d’avoir joui comme jamais encore dans sa vie.
    Lukas se dégagea des bras de Caterina et l’aida à se relever. Puis il la porta dans la pièce voisine. Il ne trouva qu’une nappe à lui mettre sur les épaules. Il prit ses vêtements trempés qu’il étala sur les dossiers des chaises afin de les faire sécher.
    Absorbé dans ses pensées, il retourna vers la jeune femme, assise là comme une malheureuse, drapée dans sa nappe, avec au fond des yeux la lueur qui lui restait du plaisir qu’elle venait d’éprouver.
    Malberg repoussa une mèche de ses cheveux qui tombait sur son visage et s’assit à côté d’elle.
    — Il y a une chose que je ne comprends toujours pas, commença-t-il en regardant devant lui. Si le cardinal Gonzaga avait une liaison avec Marlène…
    — Tu es déçu, l’interrompit Caterina. J’ai longtemps hésité à te le dire, mais, si nous voulions avancer dans nos recherches, il fallait que tu le saches.
    Lukas opina

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