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Le Huitième Péché

Titel: Le Huitième Péché Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Philipp Vandenberg
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et reprit :
    — Si Gonzaga et Marlène avaient vraiment une liaison, alors, je ne peux pas imaginer que le cardinal puisse être, d’une manière ou d’une autre, responsable de sa mort.
    — Tu penses qu’un amant n’est pas capable de tuer sa maîtresse ? Et d’assister en prime à son enterrement ? Ça te paraît absurde ? Mais il ne se passe pas un jour sans que des crimes passionnels soient commis.
    — C’est vrai, tu as raison, dit Malberg avec une légère hésitation. Mais qu’est-ce qui peut bien pousser un cardinal à commettre un tel crime ?
    — Cet homme de Dieu a peut-être eu peur que sa liaison ne soit découverte. Inutile de t’expliquer les répercussions que cela aurait eues pour lui. On peut aussi envisager que Marlène l’ait fait chanter.
    — Jamais Marlène n’aurait fait une chose pareille ! s’emporta Malberg.
    — Qui sait ? Jamais, de ton côté, tu n’aurais imaginé que Marlène couche avec un cardinal en chair et en os.
    Incapable de comprendre le comportement de son ancienne camarade de classe, Lukas secoua la tête. Il devait vraiment faire un effort pour accepter cette chose incroyable.
    Malberg entendit comme dans le lointain qu’on tournait la clé dans la serrure.
    Il n’y prêta pas vraiment attention, jusqu’à ce qu’il réalise soudain que Caterina n’avait en tout et pour tout qu’une nappe sur les épaules. Il bondit vers la porte avec une serviette drapée autour des hanches et se retrouva en face de Barbieri.
    Ce dernier ne put s’empêcher de sourire. Malberg se crut obligé d’expliquer qu’ils avaient dû étendre leurs vêtements trempés pour les faire sécher.
    Mais cela ne fit que provoquer l’hilarité de Barbieri, qui déclara avec force clins d’œil que Lukas n’avait pas besoin de se justifier.
    Caterina sortit au même moment de la salle de bains et esquissa un petit signe à l’adresse de Barbieri, sans dire un mot. Il marqua une légère hésitation en reconnaissant sa nappe, qui servait de vêtement à la jeune femme.
    — Je trouve qu’il n’y a rien de plus excitant que de voir l’usage qu’on fait du linge de maison sous ce toit.
    La remarque détendit un peu l’atmosphère.
    — Je ne vais pas vous déranger bien longtemps, dit Barbieri en tirant un journal de son sac. Je pensais que ceci pourrait vous intéresser.
    Lukas et Caterina échangèrent des regards interrogateurs pendant que Giacopo ouvrait le journal et le tendait à Malberg.
    — Hier matin, on a retrouvé le cadavre d’un homme dans le fond du bassin de la fontaine de Trevi.
    — En quoi cela nous concerne-t-il ? demanda Malberg sans même jeter un œil sur le journal.
    — Il s’appelait Frederico Garre.
    — Désolé, je ne le connais pas.
    Barbieri commençait à perdre patience.
    — Mais, enfin, tu m’as bien raconté qu’un homme au visage défiguré t’avait menacé devant la maison de la marquise ?
    — Oui, en effet.
    — Aurais-tu alors l’amabilité de bien vouloir regarder la photo dans le journal ?
    Malberg survola l’article figurant sous le gros titre « Un cadavre dans la fontaine de Trevi ». L’homme d’une cinquantaine d’années, dont le cadavre avait été trouvé dans la fontaine la plus célèbre au monde, venait d’être identifié. Il s’agissait d’un certain Frederico Garre. L’autopsie avait révélé que, en plus d’anciennes cicatrices dues à des armes à feu ou à des armes blanches, Garre, plus connu dans les milieux de la pègre sous le nom de « Gueule-brûlée », avait été étranglé avant d’être jeté dans la fontaine.
    Malberg fixait avec de grands yeux la photo que publiait le journal. Pas de doute : c’était bien Gueule-brûlée qu’il avait rencontré devant la Pietà de Michel-Ange.
    — Qu’est-ce qui t’arrive ? Mais dis quelque chose ! intervint Caterina d’un ton pressant.
    Malberg se contenta de secouer la tête.

45
    A u même moment, Soffici, au volant de la Mercedes bleu foncé, gravissait l’étroit chemin de terre qui conduisait au château de Layenfels. Il était en retard à cause de la visite inopportune de Moro et d’Abate.
    Soffici ne cessait de regarder nerveusement dans son rétroviseur pour s’assurer que personne ne le suivait. Il craignait que le cardinal et son secrétaire ne lâchent pas aussi facilement prise.
    De plus, il était très mal à l’aise lorsqu’il pensait à Anicet. Il avait affiché une grande assurance lors de leur

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