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Le Huitième Péché

Titel: Le Huitième Péché Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Philipp Vandenberg
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qu’elle lui avait donné. À la vérité, il se demandait pourquoi la journaliste tenait tant à cette affaire. Dans une ville aussi grande que Rome, où le taux de criminalité était élevé, les meurtres étaient monnaie courante. Un étrange doute s’empara de Malberg pendant qu’il écoutait Caterina d’une oreille distraite.
    Il regardait la jeune femme assise en face de lui et se demandait si elle n’était pas en train de le mener en bateau. Il aurait préféré être aimable avec elle. Elle était très belle. Mais Marlène se dressait entre eux, comme un obstacle, en quelque sorte.
    — Et maintenant, qu’avez-vous l’intention de faire ? s’empressa de demander Malberg.
    — Il faudrait que nous nous penchions sérieusement sur la vie de Marlène Ammer. C’est la seule possibilité pour nous d’y voir un peu plus clair dans cette sombre affaire.
    Malberg nota évidemment le « nous » qu’elle avait employé, cela signifiait qu’elle l’incluait dans ses investigations, comme si cela allait de soi.
    — Je peux compter sur votre aide, n’est-ce pas ?
    — Bien sûr. J’ai vraiment besoin de savoir pourquoi Marlène est morte.
    Caterina avala une gorgée de vin.
    — C’était une amie de la marquise, dit-elle, songeuse. Je crois qu’en l’état actuel des choses, cette femme est la seule personne qui puisse nous aider à avancer. Vous connaissez bien Lorenza Falconieri ?
    — « Bien » n’est pas le mot qui convient. Je ne l’ai rencontrée qu’une seule fois. J’ai trouvé que c’était une belle femme, même si elle a dû, je suppose, être encore plus belle dans sa jeunesse. Sa collection de livres m’intéresse. À vrai dire, je lui ai fait une offre qu’elle a acceptée.
    — Une bonne affaire ?
    — Je le crois. Ma profession consiste à acheter à bon marché des collections entières pour revendre ensuite les livres à l’unité, en réalisant un bénéfice.
    La journaliste esquissa un sourire.
    — Qu’y a-t-il de si drôle à cela ?
    —Pardonnez-moi, signore . Je m’étais fait jusqu’à aujourd’hui une autre idée de ce qu’on appelle un bouquiniste.
    — Ah bon ? Et laquelle ?
    — Eh bien, j’imaginais un homme original, un peu poussiéreux et sec… enfin bref, ressemblant aux livres anciens qu’il vend.
    Malberg eut un sourire gêné.
    — J’espère que vous allez réviser votre opinion !
    — En ce qui vous concerne, certainement !
    Comme tous les hommes, Malberg n’était pas insensible aux flatteries. Il faut dire qu’il était plutôt bien de sa personne : grand, sportif, bien que ne pratiquant aucun sport, les cheveux bruns et fournis ; il avait quelque chose de George Clooney, comme le lui avait dit une de ses anciennes amies.
    — Seriez-vous éventuellement prêt à m’accompagner chez la marquise ? s’enquit Caterina.
    — J’avais justement l’intention d’aller la voir.
    Ils se mirent en route ensemble une demi-heure plus tard.
    Au cours de la nuit, la chaleur humide et lourde des dernières semaines avait fait place à des températures plus agréables. L’automne s’annonçait timidement.
    Lorsque le taxi quitta la Via dei Coronari pour s’engager dans l’étroite rue où se trouvait la maison de la marquise, Caterina devint subitement fébrile.
    — Arrêtez-vous ici, intima-t-elle au chauffeur en lui désignant le trottoir opposé.
    Une voiture de la garde civile était stationnée devant l’entrée de la maison de la marquise. Un homme en uniforme était posté devant la porte.
    Malberg interrogea la journaliste du regard.
    — Qu’est-ce que cela signifie ?
    Caterina haussa les épaules.
    — Attendez-moi ici !
    Elle se dirigea vers le fonctionnaire, puis revint après avoir échangé quelques mots avec lui.
    — Il paraît que la police vient d’intervenir. Il n’a pas voulu me donner de plus amples renseignements, ni me dire en quoi consistait cette intervention. Un instant, s’il vous plaît !
    Pendant que Malberg payait le taxi, Caterina s’éloigna et passa un coup de fil sur son mobile. Elle parlait en faisant de grands gestes, comme toutes les Italiennes lorsqu’elles téléphonent. Puis elle changea d’attitude, s’étonna et se tut. Lorsqu’elle revint vers Malberg, elle semblait perplexe.
    — Ils viennent d’arrêter la marquise, dit-elle pensivement.
    — C’était donc bien ça ! ne put s’empêcher de répondre Malberg.
    — Qu’est-ce que ça veut dire :

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