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Le Huitième Péché

Titel: Le Huitième Péché Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Philipp Vandenberg
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Elle s’était levée, avait remonté sa jupe courte et s’était assise sur ses cuisses. Leurs yeux se cherchèrent. La main de Caterina s’insinua entre ses jambes. Elle caressa Malberg, qui ferma les yeux et s’abandonna au plaisir.
    Le sourire, les lèvres pulpeuses et les regards charmeurs de la jeune femme l’avaient troublé dès le premier instant. Malberg était tout sauf timide, mais, en l’occurrence, il avait refoulé, volontairement ou involontairement, tous les fantasmes que Caterina faisait naître en lui. Ils avaient un but en commun : élucider une affaire à haut risque. Une relation amoureuse ne pouvait qu’entraver leur entreprise.
    Ces réflexions s’évanouirent en un instant lorsque Malberg sentit la langue de Caterina fouiller fébrilement sa bouche. Ils s’embrassèrent longuement et passionnément. La main de Caterina se fraya un chemin à travers les différentes épaisseurs de vêtements pour s’emparer de son sexe. Malberg gémit de plaisir. Il passa ses mains dans ses cheveux.
    Puis elle s’écarta légèrement de lui, entrouvrit ses jambes et ne prononça qu’un seul mot :
    — Viens !
    Malberg la prit fougueusement et la pénétra.
    Ses petits cris l’excitèrent encore davantage. Il ne se souvenait pas avoir jamais éprouvé autant de plaisir, mais il ignorait pourquoi : était-ce dû au fait qu’il n’avait pas fait l’amour depuis longtemps, ou à la surprise que lui avait causée l’assaut inattendu de Caterina ?
    Épuisés, ils s’effondrèrent par terre et restèrent allongés l’un contre l’autre en reprenant peu à peu leur souffle. Caterina fut la première à retrouver l’usage de la parole. Elle se tourna vers lui et s’appuya sur un coude :
    — J’espère que cela t’a plu, dit-elle en relevant une mèche de cheveux qui tombait sur le front de Lukas.
    Malberg la regarda, puis referma les yeux sans dire un mot. Un sourire s’esquissa sur ses lèvres.

20
    L orsqu’il se réveilla le lendemain matin, vers 10 h, Lukas Malberg eut du mal à retrouver ses esprits. Il avait passé la nuit sur le canapé qui lui avait déjà servi de lit les jours précédents. Comme cela lui arrivait souvent, Paolo n’était pas rentré, et Caterina avait déjà quitté la maison.
    Quelle femme ! pensa Malberg en frottant ses yeux encore bouffis de sommeil. Son regard tomba alors sur un bout de papier glissé dans sa chaussure droite. Il le prit et lut :
    J’espère que je n’ai pas trop
bouleversé ta vie. Bisou. Caterina.
    Il ne put s’empêcher de rire.
    En dépit des derniers événements, Malberg s’en tint à son projet. Il se rendit donc chez la signorina Papperitz. La maison de la Via Luca se distinguait des autres immeubles du quartier par son aspect extérieur extrêmement soigné. Même la cage d’escalier, d’ordinaire piteuse dans la plupart des logements du Trastevere, paraissait au premier abord accueillante et agréable.
    Au premier étage, il découvrit la plaque de cuivre signalant l’hôtel garni : Papperitz-Camere-Rooms .
    Malberg appuya sur le bouton de la sonnette.
    La porte s’ouvrit. Lukas distingua dans la pénombre d’un couloir la silhouette plantureuse d’une sexagénaire au maquillage outrancier sans doute destiné à détourner l’attention de son triple menton.
    Et, bien qu’on fût un jeudi, qui plus est de septembre, mois que ne vient troubler aucune fête du calendrier grégorien, la signora portait un tailleur sombre et chic, comme si elle s’apprêtait à se rendre à l’église. Elle observa le visiteur avec méfiance et, comme elle ne semblait pas disposée à le saluer ni à s’enquérir du but de sa visite, Malberg prit les devants :
    — Bonjour, je me présente : Lukas Malberg. Je cherche un logement pour quelques semaines. Je viens de la part de Paolo Lima.
    — Paolo Lima ? Tiens, tiens. (Le visage sombre de la signora s’éclaira tout à coup.) Un bon à rien, mais pas méchant. Entrez !
    La signora précéda Malberg dans un couloir sombre aux murs couverts de papier peint rouge et ornés de grands tableaux, et l’introduisit dans un grand salon dont les trois vastes fenêtres donnaient sur la rue. Une odeur de cire et de renfermé flottait dans l’air. De lourds rideaux drapés sur les côtés protégeaient la pièce du soleil. Le peu de lumière filtrant encore à l’intérieur était absorbé par un immense tapis d’Orient élimé aux motifs rouges et bleus, d’au moins une

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