Le mariage de la licorne

qui protège le coude.
    culvert , n. m. Déformation de collibert, en latin : collibertus. Les colliberts étaient originaires d’une manse, donc affranchis du servage ; ils étaient dotés d’une terre plutôt exiguë ; ils étaient habilités à témoigner en justice contre les hommes libres. Mais la misère et les charges devinrent si lourdes que ces paysans soi-disant libres retournèrent bientôt au servage dans des proportions variables. Les plus tenaces disparurent au XIII e  siècle. Le nom de « culvert » devint graduellement une forme d’injure, aussi bien de la part des non-libres qui les jalousaient que des libres qui estimaient leur présence abusive.
    damas , n. m. Large épée du bourreau.
    douaire , n. m. Droit assuré de l’épouse de jouir, après la mort de l’époux, d’une partie des biens qui, le jour du mariage, devenaient la propriété de l’homme. Il peut consister en une rente en nature ou en argent. Ce droit porte sur les biens propres du mari qu’il possède le jour du mariage, mais également sur les biens acquis par succession ou donation. Le douaire est acquis par la consommation du mariage et n’est dû à la femme que si elle survit à son époux. C’est un droit viager que la veuve conserve toute sa vie, même si elle se remarie.
    Ce droit avait cours en Normandie.
    drap naïf , Étoffe dont la chaîne et la trame sont de la même qualité.
    droit de havage , Taxe créée spécialement à l’intention des exécuteurs, car leurs gages en tant que tels étaient trop aléatoires et les eussent laissés dans la misère. Les bourreaux n’étaient rémunérés que lorsqu’ils avaient à exercer leur office. Ce privilège était une sorte d’impôt à lever en nature certains jours prédéterminés. Octroyé par les villes et le roi, il permettait à l’exécuteur d’obtenir une poignée ou un morceau de toutes les marchandises amenées aux halles.
    écrouelles , n. f. pl. Inflammation et abcès d’origine tuberculeuse qui atteint surtout les ganglions lymphatiques du cou. Traditionnellement, le roi de France était le seul à être en mesure de guérir les gens atteints de cette maladie par imposition des mains. Une fois par an, il consentait à procurer cette faveur à quelques privilégiés, la plupart du temps à la porte d’une église.
    embrasser l’écu , Passer l’avant-bras dans les énarmes , c’est-à-dire les courroies.
    engobe , n. m. Revêtement à base d’argile liquéfiée, appliqué sur la totalité ou une partie d’un vase,
    escarboucle , n. f. Charbon brillant.
    esconse , n. f. Sorte de lanterne sourde en usage au Moyen Âge.
    Escots , n. pr. Écossais.
    esteuf , n. m. Petite balle pour jouer à la longue paume. Ancêtre du mot éteuf.
    ex-voto , n. m. Cadeau qu’on remet au saint visité.
    faine , n. f. Fruit du hêtre. On s’en servait fréquemment pour engraisser les porcs.
    fardelle , n. f. Sac en peau de daim.
    faudesteuil , n. m. Ancienne forme de fauteuil.
    fauperdrieux , n. m. Busard des marais qui chasse les perdrix.
    ferrailler , v. Se battre à l’épée ou au sabre.
    feuille , n. f. Tranchoir de boucher.
    fibule , n. f. Sorte d’agrafe, ancêtre du bouton. Les premiers boutons datent du début du XIII e  siècle.
    fistule , n. f. Canal artificiel servant à relier de façon anormale deux viscères entre eux ou un viscère avec la peau.
    floternel , n. m. Manteau court et ajusté porté par les hommes.
    fond de bain , Serviette.
    formariage , n. m. Mariage entre des personnes de conditions différentes.
    foutir , v. Foutre en ancien français.
    Franklin , n. pr. Sobriquet donné aux Français par les Anglais,
    frigousse , n. f. Mets, repas.
    fromentée , n. f. Bouillie composée avec de la farine de froment.
    génitoires , n. m. pl. Organes génitaux masculins, plus spécialement les bourses.
    gens de sac et de corde , De la racaille. Référence à l’exécution par noyade : le sac pour y emprisonner la victime, et la corde pour le fermer. Il se peut aussi que la corde fasse simplement référence à la pendaison.
    glaçure, glaçuré (e), n. f. et adj. Enduit vitrifié qui recouvre les céramiques, les rendant imperméables et jouant un rôle dans leur décoration.
    Goddon , n. pr. Surnom péjoratif utilisé à l’époque pour désigner les Anglais, de la même façon que le terme Franklin était attribué aux Français.
    godendag , n. m. Traduction approximative de bonjour. Cette arme d’hast était fabriquée avec une