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Le mariage de la licorne

Le mariage de la licorne

Titel: Le mariage de la licorne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marie Bourassa
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vigoureusement la tête pour en chasser cette atrocité et le serra encore contre elle d’une façon fervente, protectrice. Elle lui embrassa de nouveau l’épaule et dit :
    — N’y pensez plus, Louis. C’est celui qui vous a fait tout ce mal que j’ai en horreur, pas vous. Je vous aime. Que m’importent ces marques, puisque pour moi il n’y a pas d’homme plus séduisant ni plus admirable que vous. Mon souhait le plus cher est de vous faire oublier toute cette souffrance et de vous rendre heureux.
    Il se calma quelque peu et comprit qu’il avait eu raison : nulle part ailleurs il ne pouvait exister une autre Jehanne. Il la prit dans ses bras, des bras dont l’étreinte pouvait aussi bien être protectrice que fatale.
    — Resterez-vous avec moi comme ceci toute la nuit ? demanda-t-elle.
    — Oui, dit-il.
    Et il la recoucha doucement. Elle s’accrocha à lui comme elle avait coutume de le faire, enfant. Il était grand et solide comme un chêne, et ce chêne fut intimidé par cette réaction passionnée, presque enfantine.
    — Je vais faire attention, Jehanne, mais vous aurez quand même une petite douleur. Cela ne durera pas et n’arrivera qu’une fois, je vous le promets.
    — Je sais, j’ai été prévenue. C’est mon pucelage. Vous êtes mon mari, il vous appartient.
    — Bien.
    Il s’étonna du fait qu’elle s’abstint de lui poser d’autres questions à propos de son impuissance. Peut-être n’avait-elle pas d’idée précise sur ce qu’il s’apprêtait à faire. Il ne pouvait se douter que, dans l’esprit de Jehanne, embrumé de désir et d’émoi, tout cela était confus, sans importance. Elle songeait vaguement que, en dépit de son handicap, il connaissait un moyen de s’y prendre autrement pour s’accoupler avec elle.
    Il se recoucha sur sa femme et lui écarta les jambes. D’une main brusque qui acheva de défaire sa natte, il lui saisit les cheveux, la força à tourner la tête et nicha son visage contre le cou tiède, palpitant, tandis que son autre main lui effleurait doucement la vulve. Les hanches de Jehanne se soulevèrent contre lui. Il caressa de nouveau les boucles soyeuses dont il sentit l’humidité. Sa paume chaude se posa tout contre le mince écu de mousse dorée et il chuchota à Jehanne de petites choses rassurantes à l’oreille tout en lui mordillant le cou, l’empêchant toujours de tourner la tête vers lui. Les effleurements se transformèrent graduellement en massage. Deux doigts inquisiteurs s’étaient mis à explorer son intimité d’une façon insupportable. Elle gémit. Il l’explorait, avec une insistance de plus en plus pressante, à la recherche de ce qu’il voulait prendre au plus profond d’elle-même et qu’elle voulait tant lui donner. Pour une raison mystérieuse, ancienne, qui émergeait à la surface de sa conscience, elle ne souhaitait plus qu’une chose au monde : ne faire qu’un avec cet homme, se fondre en lui, dans un but sublime de création.
    — Là, c’est bien, ma petite. On y est presque, dit-il d’une voix douce.
    Jehanne sentit entre ses jambes une moiteur tiède. Elle les écarta davantage et ondula sous lui en gémissant de plus en plus. Elle entoura les reins de Louis avec ses jambes. Il reçut un coup de talon dans le dos et les ongles de Jehanne lui tracèrent sur l’épaule une rangée de griffures.
    Son visage pantelant toujours tourné vers la courtine, Jehanne eut vaguement conscience du retrait des doigts trempés de son mari. Il remua un peu, comme s’il s’étirait pour prendre quelque chose à côté de lui. Un objet étranger, froid, dur et rugueux l’effleura soudain. Elle tressaillit.
    — Doucement, murmura la voix apaisante de Louis, dont la main qui retenait sa tête fit une ébauche de caresse sans toutefois lui permettre de la bouger.
    Elle sentit l’objet lui écarter fortement les lèvres. Il commença à s’introduire en elle. Jehanne eut un instant de panique.
    — Non, c’est trop gros, dit-elle en essayant de se débattre, sans succès.
    — Du calme, Jehanne. Tout ira bien. Je suis là. Détendez-vous. Ça ne sera pas long, dit Louis.
    Il poussa l’objet intrus plus avant. Jehanne le sentit envahir complètement son vagin à l’instant même où quelque chose se rompit en elle. Elle cria à la fois de douleur et de jouissance.
    — Là, on y est. C’est fini.
    Il imprima à l’objet texture le mouvement de va-et-vient d’une pénétration. Les vagues de

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