Le pas d'armes de Bordeaux

les hommes du dit lieu qui ont une charrue doivent une journée de labour à la condamine.
    Item  : Tous les hommes du dit lieu doivent travailler une journée par an dans la vigne de leur seigneur l’archevêque, pour sarcler et tailler.
    Parce qu’ils exécutent les travaux mentionnés ci-dessus, le seigneur archevêque de Narbonne est tenu de prendre à sa charge, selon l’estimation dont il est seul juge, les modiques dépenses de nourriture et de boisson de ces hommes. Il n’est pas tenu de nourrir les animaux.
    Item  : Les hommes du dit lieu doivent prêter le serment de fidélité à l’archevêque de Narbonne, leur seigneur, lors de son avènement et à chaque fois qu’il en manifeste le désir.
    Item  : Le seigneur archevêque de Narbonne avait, selon la coutume, un terrain de pacage appelé Marmairane. Il avait pris l’habitude de le donner en fermage à des étrangers qui voulaient y faire paître leurs bêtes.
    Mais à l’époque de Monseigneur Gausbert du Val (1341-1347), auparavant archevêque, une convention fut établie entre lui et les gens de Villerouge, d’après laquelle les gens de Villerouge étaient tenus d’amener la vendange provenant de la dîme dans la cave de leur seigneur, monseigneur archevêque de Narbonne.
    De ce fait, le dit seigneur archevêque ne peut plus mettre le dit terrain en fermage. D’après les gens de Villerouge, leurs bêtes peuvent paître en toute liberté dans ledit terrain.
    À ma requête ils n’ont pas pu produire une convention écrite ou quoi que ce soit d’autre.
    Item  : Moi, Évêque cité plus haut, j’ai trouvé dans les anciens registres de Villerouge établis par Monseigneur Jean, dans le temps préchantre de l’Église de Narbonne que les personnes de Villerouge mentionnées ci-dessous faisaient des albergues à Monseigneur l’Archevêque.
    Bernard de Peyrelade de Villerouge faisait l’albergue d’un chevalier.
    Item  : Bernard Chevalier de Villerouge faisait la moitié d’une albergue.
    Item  : Brengarius Rouch faisant l’albergue d’un chevalier.
    À coup sûr, les détenteurs de ces biens ne sont pas inventés mais recherchés 335 .
    I. Les cens du château de Villerouge
    Suivent les cens du Château de Villerouge-Termenès dus au seigneur archevêque de Narbonne aux différentes époques de l’année, tant en argent qu’en céréales, vin, viande, cire, huile et autres.
    Primo  : Le seigneur archevêque perçoit sept livres, onze deniers et deux pites comme cens en argent.
    Item  : Une livre de cire comme cens.
    Item  : Il a les cens des différentes céréales.
    Item  : Dix-huit setiers de blé selon la bonne mesure du cens.
    Item  : Cinquante setiers d’orges à la dite mesure.
    Item  : Comme cens, trente-six poules et la 3 e part d’une.
    Item  : Comme cens, 133 quarterons de vins qui valent une charge et demie (de bête de somme) et 3 migères.
    Item  : Comme cens, des grands et moyens morceaux de viande salée, le tout ayant la valeur de 2 cochons salés.
    Item  : Il reçoit comme cens dans le même lieu, un certain nombre de fouasses.
    Item  : Il a dans le dit lieu le droit de criée et celui d’encan.
    Item  : Le droit de ban.
    Item  : Il a les agriers, les tasques de tout et le « quart » et le « quinte ».
    Item  : Le foriscape et les lods et ventes.
    Item  : Une cour de temporalité avec ses annexes avec bien sûr les droits de composition, d’amendes et autres peines et condamnations.
    Item  : Un notaire en affaires temporelles de qui dépendent bien sûr les autres notaires d’Auriac, des Eygues, de
    Cubières, d’Albières, de Pasa, de Dernacueillette et de Montgaillard qui selon l’habitude valent…
    Item  : Il reçoit dans le dit château les animaux dits de « l’espave ».