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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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journée à cheval avec un fusil. Peg tira de l'intérieur de sa chemise une vieille feuille de papier pliée: c'était une image coloriée à la main montrant un père, une mère et une enfant debout devant une jolie maison à
    la campagne. ´J'ai toujours voulu être la petite fille de 400
    l'image, dit-elle. Mais maintenant, il y a des jours 01 j'ai envie d'être la mère. ª
    ¿ l'heure habituelle, Sarah, la cuisinière, entr, dans la chambre avec le petit déjeuner de Lizzie su un plateau. En l'entendant frapper, Peg se cach, sous les couvertures, mais Sarah entra et dit à Liz zie : ´ Je suis au courant pour Peggy, alors ne vou inquiétez pas. ª
    Peg réapparut et Lizzie demanda avec étonne ment : ´ qui n'est pas au courant ?
    - Mr. Jamisson et Mr. Lennox. ª
    Lizzie partagea son petit déjeuner avec Peg. L'en fant engloutit jambon grillé et úufs brouillés comm< si elle n'avait pas mangé depuis un mois.
    Le shérif et ses hommes partirent au moment oi elle terminait. Lizzie et Peg allèrent jusqu'à la fenêtn et regardèrent la petite troupe traverser la pelouse e descendre vers la rivière. Les hommes étaient déçu; et silencieux, ils avançaient, la tête basse, et les chiens sensibles à
    l'humeur générale, traînaient docilemenl derrière eux. Elles les regardèrent disparaître, puis Lizzie poussa un soupir de soulagement et dit: ´Te voilà sauvée. ª
    Elles s'étreignirent joyeusement. Peg n'avait que la peau sur les os et Lizzie éprouva un élan quasi maternel pour la pauvre enfant.
    ´Je m'en tire toujours avec Mack, dit Peg.
    - Il faudra que tu restes dans cette chambre jusqu'à ce que nous soyons s˚res que Jay et Lennox ne sont plus dans les parages.
    - Vous n'avez pas peur que Mr. Jamisson arrive? interrogea Peg.
    - Non, il ne vient jamais ici. ª
    Peg parut surprise, mais elle ne posa pas d'autre question. Elle se contenta de dire : ´ quand je serai grande, je vais épouser Mack. ª
    Lizzie eut l'étrange impression que c'était un avertissement qu'on lui donnait.
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    Assis dans la vieille nursery o˘ il pouvait être s˚r qu'on ne le dérangerait pas, Mack inspectait sa trousse de survie. Il avait une pelote de ficelle volée et six hameçons que lui avait fabriqués Cass le forgeron, pour qu'il puisse attraper du poisson. Il avait un gobelet et une assiette d'étain, comme on en donne aux esclaves. Il avait un briquet à silex pour pouvoir allumer du feu, et une casserole en fer pour cuire sa nourriture.

    Il avait une hache et un gros couteau qu'il s'était appropriés pendant que les esclaves abattaient des arbres et fabriquaient des tonneaux.
    Au fond du sac, enveloppée dans un morceau de toile, une clé de l'armurerie. Son dernier geste avant de partir serait de voler un fusil et des munitions.
    Il y avait aussi dans le sac de toile son exemplaire de Robinson Crusoé et le collier de fer qu'il avait apporté d'Ecosse. Il prit le collier, se rappelant comment il l'avait brisé dans la forge la nuit o˘ il s'était échappé de Heugh. Il se souvenait de la gigue d'homme libre qu'il avait dansée au clair de lune. Plus d'un an après, il n'était toujours pas libre.
    Mais il n'avait pas renoncé.
    Le retour de Peg avait éliminé le dernier obstacle qui l'empêchait de s'enfuir de Mockjack Hall. Elle s'était installée dans le quartier des esclaves et dormait dans une case de filles célibataires. Elles garderaient toutes son secret. Elles protégeraient toujours une des leurs. Ce n'était pas la première fois qu'un fugitif se cachait là-bas : dans toutes les plantations de Virginie n'importe quel esclave en fuite pouvait toujours avoir un bol d'hominie et une planche pour dormir. Dans la journée, elle errait dans les bois en évitant de se montrer. ¿ la tombée de la nuit, elle revenait dans les quartiers des esclaves pour manger avec les ouvriers.
    Mack savait que cela ne pouvait pas durer longtemps. Bientôt l'ennui la rendrait négligente et elle se ferait prendre. Mack en avait des picotements d'impatience. Cora
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    était mariée, Peg était sauvée et, gr‚ce à la carte, savait o˘ il devait aller. La liberté, c'était tout ce qu son cúur désirait. Dès qu'ils auraient pris la déc sion, Peg et lui n'auraient qu'à quitter la plantation la fin de la journée de travail. ¿ l'aube, ils pourraier être à dix lieues de là. Ils se cacheraient pendant 1 journée puis reprendraient leur marche de nui Comme tous les fugitifs, chaque matin et chaque soi ils

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