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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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cúur, il espérait qu'elle le ferait et il s'en voulut de douter d'elle. Élle pourrait accepter par bonté d'‚meª, lança-t-il.
    Mack entendit des chiens aboyer. On aurait dit les lévriers sur le perron de la grande maison. qu'est-ce qui les avait alertés ? Puis un aboiement leur répondit du côté de la rivière.
    ´ Des chiens étrangers dans les parages, dit Kobe. C'est ce qui a dérangé
    Roy et Rex.
    - Est-ce que ce pourrait être déjà le shérif? dit Mack avec un renouveau d'anxiété.
    - Je crois que oui, fit Kobe.
    - J'espérais avoir un peu de temps pour trouver un plan ! ª
    Cora tourna les talons et remonta en selle. ´Je fiche le camp d'ici avant qu'on m'ait vue. ª Tenant le poney par la bride, elle sortit de l'enclos. ´
    Bonne chance ª, murmura-t-elle. Puis elle disparut dans les bois noyés de brume comme une messagère fantomatique.
    Mack se tourna vers Peg. Ńous n'avons pas beaucoup de temps. Viens avec moi jusqu'à la maison. C'est notre meilleure chance. ª
    Elle paraissait affolée. ´Je ferai tout ce que tu me diras.
    - Je vais aller voir qui sont les visiteurs, annonça Kobe. Si c'est la troupe du shérif, j'essaierai de les ralentir. ª
    Cramponnée à la main de Mack, Peg le suivit en courant à travers les champs glacés et les pelouses humides sous la grise lumière du petit jour. Les chiens bondirent de la véranda pour venir à leur rencontre.
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    Roy vint lécher la main de Mack. Rex renifla Peg d'un air intrigué, mais ils ne firent aucun bruit.
    On ne fermait jamais les portes à clé : Mack fit passer Peg par l'entrée de derrière. Ils montèrent l'escalier à pas de loup. Mack regarda par la fenêtre du palier et aperçut, dans les premières lueurs de l'aube, cinq ou six hommes et des chiens qui arrivaient du côté de la rivière. Au même instant, le groupe se scinda : deux hommes se dirigèrent vers la maison et les autres continuèrent avec les chiens vers les cases des esclaves.
    Mack alla jusqu'à la chambre de Lizzie. Ne me laisse pas tomber, songea-t-il. Il essaya la porte.
    Fermée à clé.
    Il frappa doucement, craignant d'éveiller Jay dans la chambre voisine.
    Rien.
    Il toqua plus fort.
    Il entendit des pas menus, puis la voix de Lizzie à travers la porte : ´
    qui est là ?
    - Chut ! c'est Mack ! murmura-t-il.
    - que diable faites-vous ici ?
    - «a n'est pas ce que vous pensez... ouvrez ! ª
    II entendit une clé tourner. La porte s'ouvrit. Dans la pénombre, c'était à
    peine s'il la voyait. Il entra, traînant Peg derrière lui. La pièce était plongée dans l'obscurité.
    Lizzie traversa la chambre et souleva un volet. Dans la p‚le lumière, il l'aperçut, vêtue d'une sorte de chemise de nuit, l'air délicieusement échevelée. Éxpliquez-vous, vite, dit-elle. Autant que ce soit convaincant.
    ª Puis elle vit Peg et son attitude changea. ´Vous n'êtes pas seul?
    - Peg Knapp, dit-il.
    - Je me souviens, dit Lizzie. Comment vas-tu, Peggy?
    - J'ai de nouveau des ennuisª, dit Peg.
    Mack expliqua: Ón l'a vendue à un fermier des collines qui a essayé de la violer.
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    - Oh, mon Dieu.
    - Elle l'a tué.
    - Ma pauvre enfantª, dit Lizzie. Elle prit Peg dans ses bras. ´Ma pauvre enfant.
    - Le shérif est à sa recherche. Il est dehors maintenant, à fouiller les logements des esclaves. ª Mack regarda le visage amaigri de Peg et crut voir la potence de Fredericksburg. Íl faut la cacher! fit-il.
    - Laissez-moi me charger du shérif, dit Lizzie.
    - Comment ça ? ª dit Mack. Il était toujours nerveux quand elle essayait de prendre les choses en main.
    ´Je lui expliquerai que Peg se défendait pour ne pas être violée. ª
    quand Lizzie était s˚re de quelque chose, elle s'imaginait souvent que tout le monde serait d'accord avec elle. C'était exaspérant. Mack secoua la tête avec impatience. ´«a ne marchera pas, Lizzie. Le shérif va dire que c'est au tribunal de décider si elle est coupable, pas à vous.
    - Alors, elle peut rester ici jusqu'au procès. ª
    La désinvolture de Lizzie était si irritante que Mack dut faire un effort pour se maîtriser et parler d'un ton calme et raisonnable. Ón ne peut pas empêcher un shérif d'arrêter quelqu'un accusé de meurtre, malgré votre opinion sur le bien-fondé de cette arrestation.
    - Si elle passe en jugement et qu'elle est innocente, on ne peut pas la condamner...
    - Lizzie, soyez réaliste ! fit Mack, exaspéré. quel tribunal de Virginie va acquitter une fille qui tue son maître ? Ils vivent

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