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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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es-tu debout de si bonne heure ?
    - quand je travaillais à la mine de charbon de votre père, je commençais à
    deux heures du matin. Maintenant, je me réveille toujours de bonne heure.
    - Je ne l'ai jamais remarqué.
    - Vous n'êtes jamais levé si tôt.
    - Assez de ta fichue insolence.
    - quand, demanda Barton à Mack, as-tu vu pour la dernière fois Peggy Knapp ?
    - quand j'ai débarqué du Rosebud, il y a six mois. ª Le shérif se retourna vers Jay. ´Les nègres la
    cachent peut-être. Nous avons amené des chiens. ª
    Jay eut un geste large. Állez-y et faites ce que vous avez à faire.
    - Nous devrions fouiller la maison aussi. ª
    Mack retint son souffle. Il avait espéré qu'ils y renonceraient. Jay fronça les sourcils. ÍI est peu probable que l'enfant soit ici.
    - Tout de même, pour en avoir la conscience tranquille... ª
    Jay hésita: Mack espérait qu'il allait monter sur ses grands chevaux et dire au shérif d'aller au diable. Mais, au bout d'un moment, il haussa les épaules et dit: ´Très bien.ª
    Mack sentit son cúur se serrer.
    Jay reprit : ÍI n'y a ici que ma femme et moi. Le reste de la maison est vide. Mais, je vous en prie, fouillez partout. Je vous laisse. ª II referma sa porte.
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    Ó˘ est la chambre de Mrs. Jamisson ? ª demand Barton.
    Mack avala sa salive. ´ La porte à côté. ª II s'avanç, sur le palier et frappa doucement : ´ Mrs. Jamisson Vous êtes réveillée ? ª
    II y eut un silence, puis Lizzie entreb‚illa la porte Feignant d'être encore ensommeillée, elle dit: Ái nom du ciel, que voulez-vous à une heure pareille - Le shérif recherche une fugitive. ª Lizzie ouvrit toute grande la porte. ´Ma foi, je n'ei ai pas ici. ª
    Mack regarda dans la chambre, en se demandan o˘ se cachait Peg.
    ´ Pouvons-nous entrer un instant ? ª dit Barton. Il y eut une lueur presque imperceptible de peui dans les yeux de Lizzie et Mack se demanda si Bar ton l'avait remarquée. Lizzie haussa les épaules d'un air faussement apathique et dit: ´Je vous en prie.ª Les deux hommes entrèrent, l'air gêné. Lizzie laissa son peignoir s'entrouvrir un peu, comme par accident. Mack ne put s'empêcher de regarder la façon dont la chemise se drapait autour de ses seins ronds. Les deux autres eurent exactement le même réflexe. Lizzie regarda le shérif droit dans les yeux et il détourna la tête d'un air coupable. Elle faisait exprès de les mettre mal à l'aise pour que leur perquisition soit rapide.
    Le shérif s'allongea sur le plancher et regarda sous le lit tandis que son assistant ouvrait la penderie. Lizzie s'assit sur le lit. D'un geste preste, elle saisit un coin de la courtepointe et tira dessus. Mack aperçut pendant une fraction de seconde un petit pied sale avant qu'il ne soit recouvert. Peg était dans le lit.
    Elle était si maigre que c'était à peine si elle faisait une bosse dans l'entassement des couvertures.
    Le shérif ouvrit un coffre, son acolyte regarda derrière un paravent. Il n'y avait pas beaucoup d'endroits o˘ fouiller. Allaient-ils tirer les couvertures?
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    La même idée avait d˚ traverser l'esprit de Lizzie car elle dit : ´
    Maintenant, si vous en avez terminé, je vais me rendormirª, et elle remonta dans son lit.
    Barton laissa son regard s'attarder sur Lizzie et sur le lit. Allait-il avoir le toupet de demander à Lizzie de se relever? Mais il ne croyait vraiment pas que le maître et la maîtresse de maison iraient dissimuler la meurtrière : il ne fouillait les lieux que pour avoir la conscience tranquille. Après un instant d'hésitation, il dit: ´Je vous remercie, Mrs.
    Jamisson. Nous sommes désolés d'avoir troublé votre repos. Nous allons continuer et perquisitionner les logements des esclaves. ª
    Mack se sentit les jambes molles de soulagement. Il leur ouvrit la porte en masquant sa jubilation.
    ´Bonne chance, dit Lizzie. Et, shérif... quand vous aurez terminé votre travail, ramenez donc vos hommes à la maison pour prendre un petit déjeuner ! ª
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    Lizzie resta dans sa chambre pendant que les hommes et les chiens fouillaient la plantation. Peg et elle parlaient à voix basse et Peg lui raconta l'histoire de sa vie. Lizzie restait horrifiée et bouleversée.
    Peggy n'était qu'une petite fille maigre, jolie et effrontée. Le bébé mort-né de Lizzie était une fille aussi.
    Elles échangèrent leurs rêves. Lizzie lui confia qu'elle avait envie de vivre en plein air, de porter des vêtements d'homme et de passer toute la

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