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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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sa vieille complice.
    — Oh, Whinney ! Comme
je suis contente de te voir ! dit-elle, parlant dans cette langue étrange
qu’elle utilisait toujours avec la jument, celle qu’elle avait inventée il y
avait si longtemps, dans la vallée, avant que Jondalar arrive et lui apprenne
la sienne. Toi au moins tu m’aimes toujours, dit-elle, les larmes commençant à
déborder. Pourtant tu aurais des raisons de me détester, toi aussi : je t’ai
complètement négligée ces derniers temps. Mais je suis si heureuse que tu
m’aimes toujours. Tu as toujours été mon amie, Whinney, dit-elle en usant de ce
nom qu’elle avait appris de la jument elle-même, et qui reproduisait avec une
exactitude si remarquable son hennissement. Quand je n’avais personne d’autre,
tu étais là. Peut-être devrais-je partir avec toi. Nous pourrions nous trouver
une vallée et y vivre toutes les deux, comme nous l’avons fait jadis.
    Tandis qu’elle sanglotait dans la
crinière épaisse de la jument jaune, la jeune pouliche grise et l’étalon brun
les rejoignirent. Grise essaya de fourrer ses naseaux sous la main d’Ayla
tandis que Rapide lui donnait des petits coups de tête sur le dos pour lui
faire savoir qu’il était là. Puis il s’appuya contre elle, comme il l’avait
fait si souvent auparavant, la coinçant entre lui et sa mère. Ayla les enlaça
tous, les caressa, leur gratta le cou, puis trouva une feuille de cardère
desséchée susceptible de lui servir d’étrille et entreprit de nettoyer la robe de
Whinney.
    Nettoyer et soigner les chevaux
était une activité qui l’avait toujours détendue, et lorsqu’elle en eut terminé
avec Whinney et commença à s’occuper de Rapide qui, impatient, n’avait cessé de
lui donner des petits coups de tête pour se rappeler à son attention, ses
pleurs avaient séché et elle se sentait nettement mieux. Elle bouchonnait Grise
quand Joharran et Echozar vinrent la retrouver.
    — Tout le monde se demandait
où tu étais passée, Ayla, dit Echozar, souriant de la voir au milieu des trois
chevaux.
    Il était toujours ébahi de la
voir avec ses animaux.
    — Je n’ai pas passé beaucoup
de temps avec les chevaux dernièrement, et leurs robes avaient besoin d’un bon
nettoyage. Elles s’épaississent nettement à l’arrivée de l’hiver, expliqua la
jeune femme.
    — Proleva a bien essayé de
te garder au chaud ta part de nourriture, mais elle dit qu’elle est en train de
se dessécher, expliqua Joharran. Tu devrais revenir manger un peu, tu sais.
    — J’en ai presque terminé.
J’ai déjà brossé Whinney et Rapide, il ne me reste plus qu’à finir Grise, après
quoi il faudra que j’aille me laver les mains, dit Ayla en les tendant pour lui
montrer ses paumes noircies de poussière mêlée à la sueur huileuse des chevaux.
    — Nous t’attendrons, dit
Joharran.
    Il avait reçu des instructions
strictes lui interdisant de rentrer sans elle.
     
     
    Lorsque Ayla reparut, tout le
monde finissait de déjeuner et commençait à quitter le campement des Lanzadonii
pour aller vaquer aux diverses activités de l’après-midi. Ayla fut déçue
d’apprendre que Jondalar n’avait pas assisté au grand festin, mais personne
n’avait pu l’extirper de la lointaine réservée aux hommes seuls, il eût fallu
pour cela s’emparer de lui et le traîner de force au-dehors. Une fois sur
place, Ayla ne regretta pas d’être venue. Après qu’on lui eut passé l’énorme
assiettée de nourriture qu’on avait gardée pour elle, elle eut le plaisir de
pouvoir bavarder à loisir avec Danug et Druwez, et de faire un peu mieux
connaissance avec Aldanor, même si, à l’évidence, elle allait dans l’avenir
avoir tout le temps nécessaire pour cela.
    Folara et Aldanor allaient en
effet nouer le lien à l’occasion des prochaines Matrimoniales, juste avant la
fin de la Réunion d’Été, et à la grande joie de Marthona il allait devenir un
Zelandonii, un membre de la Neuvième Caverne. Danug et Druwez promirent de
faire une halte à son camp lorsqu’ils rentreraient chez eux afin d’annoncer la
nouvelle aux siens, mais ce ne serait pas avant l’été suivant. Ils allaient en
effet hiverner avec les Zelandonii, et Willamar avait promis de les emmener,
avec quelques autres privilégiés, voir les Grandes Eaux de l’Ouest, peu après
que tous seraient de retour à la Neuvième Caverne.
    — Tu veux bien rentrer avec
moi à l’abri de la Zelandonia, Ayla ? demanda la

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