Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
que le Don de la Connaissance allait entraîner devienne un peu plus
positif.
    La Première trouva Ayla très
abattue même si, comme à son habitude, elle le cachait particulièrement bien.
    Lorsqu’elles arrivèrent au local,
la première chose que fit Zelandoni consista à faire chauffer de l’eau afin de
préparer une infusion. Les deux femmes constatèrent que Laramar avait déjà
quitté le bâtiment de la Zelandonia, et qu’il avait sans doute été transféré au
campement de la Cinquième Caverne. Quand la tisane fut prête, la Première
entraîna Ayla dans un coin tranquille où étaient disposés quelques tabourets et
une table basse. Elle se demanda s’il convenait d’interroger Ayla sur ce qui la
troublait ainsi, mais décida de n’en rien faire : elle avait sa petite
idée sur ce qui préoccupait la jeune femme, même si elle n’avait pas entendu
Jonayla interroger sa mère sur l’absence de Jondalar et ignorait donc à quel
point cela avait ajouté à son désespoir. En fin de compte, la doniate décida
que le mieux était de parler d’autre chose afin qu’Ayla laisse de côté, pour un
temps, ses soucis et ses ennuis.
    — Je ne suis pas sûre de
t’avoir bien entendue sur le moment, Ayla… non, je devrais dire
« Zelandoni de la Neuvième Caverne », mais j’ai cru comprendre que tu
avais dit avoir conservé quelques-unes de ces racines que le Zelandoni de ton
Clan – comment l’appelles-tu, déjà ? Mogor ? – utilisait
pour des cérémonies particulières. C’est bien ça ?
    Ces racines n’avaient cessé
d’intriguer la Première depuis qu’Ayla en avait parlé.
    — Crois-tu qu’elles seraient
encore bonnes après toutes ces années ?
    — Dans cette région, ceux du
Clan le dénomment Mogor, mais nous l’avons toujours appelé Mog-ur. Oui, en
effet, j’ai gardé certaines de ces racines, et je suis sûre qu’elles ont
conservé tout leur pouvoir. En fait, elles se bonifient avec l’âge, à condition
qu’on les entrepose comme il convient. Je sais qu’Iza conservait souvent les
siennes durant les sept années qui séparaient les Réunions du Clan, et parfois
même plus longtemps encore, répondit Ayla.
    — Ce que tu en as dit a
retenu mon attention. J’ai bien compris que leur utilisation n’était pas
exempte de risques, mais je pense qu’une petite expérimentation pourrait être
intéressante.
    — Je me le demande, répliqua
Ayla, visiblement plus que réservée. Comme tu l’as compris, elles ne sont pas
sans danger, et je ne suis pas sûre d’être capable de préparer une
« petite » expérimentation… Je ne connais qu’une seule méthode pour
les préparer, en fait.
    — Si tu estimes que ce n’est
pas une bonne idée, oublions-la, dit Zelandoni, qui ne voulait surtout pas
accroître le désarroi de la jeune femme.
    Elle avala une gorgée de tisane
pour se laisser un petit moment de réflexion, avant de poursuivre :
    — As-tu toujours ce petit
sac d’herbes mélangées que nous devions expérimenter toutes les deux ? Tu
sais, celles que t’a données la Zelandoni qui est venue nous rendre visite
depuis cette Caverne si lointaine ?
    — Oui, bien sûr, je vais les
chercher, dit Ayla en se levant pour aller prendre le sac à remèdes qu’elle
conservait dans le coin du local de la Zelandonia qui lui était réservé.
    Elle le considérait comme son sac
à remèdes de la Zelandonia, même s’il ne ressemblait pas à celui qui était le
sien lorsqu’elle vivait au sein du Clan.
    Plusieurs années auparavant, elle
en avait confectionné un dans le style du Clan à partir d’une peau de loutre,
mais elle le conservait dans le local du campement de la Neuvième Caverne.
Celui qu’elle gardait ici, dans le bâtiment de la Zelandonia, était identique à
ceux qu’utilisaient tous les doniates : il s’agissait d’une simple sacoche
en cuir brut, une version plus petite de celle qu’elle utilisait pour transporter
la viande. Seule différence, de taille : la décoration était loin d’être
élémentaire. Chaque sac était unique et comportait un certain nombre d’éléments
indispensables, obligatoires, mais aussi d’autres, exclusivement choisis par
son utilisateur.
    Ayla rapporta le sien dans le
coin où Zelandoni sirotait sa tisane en l’attendant. La jeune femme ouvrit le
sac en cuir et fouilla à l’intérieur. Son front se plissa. Au bout d’un moment,
elle le vida sur la table basse et retrouva le sachet

Weitere Kostenlose Bücher