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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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s’est passé dans le village. Ça ne semblait pas avoir la moindre importance. »
    Gatinois n’était pas satisfait de la réponse. Il dévisagea chaque personne autour de la table, jusqu’à ce qu’il parvienne à Chabon, celui qui était en charge du docteur Pelay.
    « Chabon, vous écrivez ici que Pelay vous a dit que Bonnet lui-même était sur le lieu de l’incendie et avait mentionné qu’un livre ancien avait été trouvé dans un mur. C’est bien votre rapport ? »
    Chabon répondit par l’affirmative.
    « Et de quoi traite ce livre ? demanda-t-il froidement.
    – Nous n’en savons rien, répondit timidement Chabon. Je ne pensais pas que cela avait un lien avec notre travail. »
    Gatinois en profita alors pour se lancer dans une démonstration théâtrale, s’inspirant du lustre de cristal qui lui rappelait l’éclat d’un feu d’artifice. Leur travail consistait souvent à regarder sécher la peinture. Il aurait été facile pour lui de se satisfaire de tout. Six mois s’étaient écoulés depuis leur dernière avancée capitale, et sa frustration devant la progression léthargique de sa mission et son interminable attente d’une nomination à un grade plus important au ministère l’exaspéraient au plus haut point.
    Il commença doucement, en contenant sa fureur, et laissa sa voix monter crescendo jusqu’à ce qu’il en arrive à crier assez fort pour qu’on l’entende au bout du couloir.
    « Notre mission, c’est Ruac. Tout ce qui se passe à Ruac. Rien de ce qui arrive à Ruac ne peut être considéré comme négligeable jusqu’à ce que je le dise. Si un enfant a la varicelle, je veux en être informé ! S’il y a une coupure d’électricité au café, je veux le savoir ! Si un maudit chien chie dans la rue, je veux le savoir ! On découvre un livre ancien dans un mur de l’abbaye de Ruac, et mes hommes décident que ça n’a pas d’importance ? Ne soyez pas stupides ! Nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers ! »
    Ses gens gardaient les yeux baissés, subissant la réprimande comme de bons petits soldats.
    Gatinois se leva, se demandant s’il devait sortir et les abandonner à leur sort. Il se pencha et donna un coup de poing sur le bois poli.
    « Bon Dieu, messieurs, il s’agit de Ruac ! Retroussez vos manches et mettez-vous au travail ! »

4
    H. Pineau Restaurations avait ses bureaux rue Beaujon, près de l’avenue Hoche, à quelques encablures de l’Arc de triomphe. C’était un quartier cher qu’Hugo avait choisi pour son côté prestigieux. Pour diminuer les coûts, Hugo avait limité ses locaux professionnels à quelques petites pièces qu’il louait. Lui habitait le 7 e  arrondissement dans un endroit élégant avec vue sur la Seine, et, par beau temps, il pouvait aller à pied à son bureau en fumant un cigarillo. Mais il encourageait ses clients à passer dans ses bureaux pour leur faire admirer sa collection choisie d’antiquités et de tableaux, sans parler de sa superbe secrétaire rousse.
    Citadin dans l’âme, il ne supportait pas d’être éloigné longtemps du cœur de Paris, et il était toujours un peu triste quand il devait se rendre dans les entrailles de son entreprise, un hangar dans une zone industrielle sinistre près de l’aéroport d’Orly. C’était là que la société prenait livraison de toutes sortes de tableaux, d’objets d’art, de livres et de manuscrits en provenance de toute l’Europe occidentale et même au-delà. Et c’était là qu’il employait une trentaine de collaborateurs, lesquels étaient toujours très occupés à faire patiemment disparaître les traces d’inondation, d’incendie et autres désastres naturels, ce qui se révélait être une activité tout à fait lucrative.
    Hugo surgit aussitôt de son bureau en entendant la voix de baryton de Luc à la réception.
    « Pile à l’heure ! » cria Hugo, en serrant son ami dans ses bras.
    Plus grand que lui d’une tête, Luc était musclé et bronzé en raison de son travail à l’extérieur. Hugo paraissait tout pâle et grassouillet à côté, avec quelque chose d’enfantin.
    « Voilà, tu as enfin fait la connaissance de Margot. Je t’avais bien dit qu’elle était belle ! »
    Puis, se tournant vers sa secrétaire, il ajouta :
    « Et vous avez enfin fait la connaissance de Luc. Je vous avais bien dit qu’il était beau.
    – En tout cas, il a réussi à nous faire rougir tous les deux, dit Luc

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