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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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petit sifflement.
    « Incroyable ! s’exclama-t-il.
    – J’étais sûr que ça t’intéresserait, dit Hugo. Continue. »
    Luc passa rapidement chaque page en revue pour se faire une première impression. Même sans pouvoir lire le texte, il voyait bien que le scribe avait une main sûre et expérimentée. La calligraphie était stylisée, avec deux colonnes par page, dans une encre couleur rouille avec de superbes reflets cuivrés. Autour des pages, on distinguait les trous d’aiguille qui avaient permis au scribe de garder un alignement parfait.
    Mais ce n’était pas le texte qui l’intéressait. Ce qui le fascinait, c’était les illustrations lumineuses en marge de plusieurs pages. En particulier les images emblématiques, les images qui étaient le sel de sa vie. Les taureaux noirs. Les chevreuils. Le bison. D’une animalité incroyable et superbement représentés dans des noirs, ocres rouges, marrons et beiges.
    « Il s’agit sans aucun doute d’art pariétal polychrome, murmura-t-il. Paléolithique supérieur, très semblable dans l’exécution et le style à Lascaux, mais ces images ne viennent pas de Lascaux, ni d’aucun site de ma connaissance.
    – Et j’imagine que tu les as tous vus, dit Hugo.
    – Évidemment ! C’est mon boulot, quand même ! Mais tu sais, ce qui est encore plus incroyable, c’est la date figurant ici : 1307 ! La toute première mention crédible dans l’histoire de l’art pariétal date de 1879 à Altamira, en Espagne. Ici, nous sommes cinq siècles plus tôt ! Je ne dis pas qu’aucun homme n’avait vu ces grottes avant le XIX e  siècle, mais personne n’en avait jamais parlé ni reproduit d’images. Tu es certain que ça date vraiment de 1307 ?
    – Je ne l’ai pas soumis à une expertise en règle, mais le vélin, la reliure, l’encre, les pigments, tout date du XIV e  siècle.
    – Tu en es sûr ? »
    Hugo se mit à rire.
    « C’est mon boulot, quand même ! » dit-il en imitant son ami.
    Luc replongea dans le livre. Il repéra une certaine page et tourna le manuscrit pour la montrer à Hugo.
    Hugo grogna : « Je savais bien que ça t’intéresserait. Quelle image particulièrement évocatrice ! Tu as déjà vu quelque chose qui ressemble à ça ? »
    Dans la marge, une esquisse primitive représentait une forme humaine debout, une vague figure composée de traits noirs dessinés à larges coups de pinceau. À la place de la tête, la silhouette avait un bec d’oiseau, et, au niveau de la taille, une longue ligne d’encre épaisse, un énorme phallus en érection.
    « Oui, effectivement ! Pas tout à fait identique, mais très similaire. À Lascaux, il y a le dessin d’un homme-oiseau comme celui-là. Une sorte de figure ésotérique. Avec le pénis. Incroyable. »
    Il alla à une autre page et montra les enluminures somptueusement exécutées à l’aide de pigments denses – des verts luxuriants, des marrons couleur de terre et des rouges éclatants.
    « Et regarde tous ces dessins ! Ces plantes. »
    Puis une autre page.
    « Ce sont des plantes grimpantes de toutes sortes. »
    Et une autre.
    « Celles-ci sont des herbes. On dirait une histoire naturelle ! »
    Puis il en arriva à l’une des dernières pages.
    « Et ça, bon Dieu, Hugo, c’est une carte ! »
    Le long des marges de la page, une ligne bleue serpentait à travers un lit de verts, de marrons et de gris, représentant une topographie. Le paysage était parsemé de petits symboles : une tour brun roux, une ligne bleue formant des méandres – sûrement une rivière –, un groupe de maisons à toits gris, un arbre avec des branches dans tous les sens, une double ligne bleue faisant des vagues sur un fond gris et, à côté, un tout petit x noir, sans désignation particulière.
    Hugo acquiesça. « J’ai pensé aussi que c’était une carte. »
    Luc acheva son bourbon, mais refusa qu’Hugo lui en resserve.
    « À présent, il faut que tu me racontes ce que ça dit. C’est toi l’expert en latin. Personnellement, je ne suis jamais allé beaucoup plus loin que veni, vidi, vici . »
    Hugo sourit et remplit son propre verre, avant de déclarer d’un air théâtral :
    « L’inscription sur la page de garde dit : “Moi, Barthomieu, moine de l’abbaye de Ruac, ai atteint l’âge de deux cent vingt ans, et voici mon histoire.” »
    Luc, perplexe, fronça le nez.
    « Continue…
    – Et la première ligne de la première page :

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