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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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deux centimètres de long, poli et lisse comme un caillou de rivière. L’animal aurait pu être posé debout sur ses sabots plats. Son cou épais maintenait sa tête haute et fière. Les deux petites cornes étaient intactes, le trou de l’œil droit apparent, et son flanc présentait des lignes parallèles, comme pour imiter la fourrure.
    « Quand nous l’aurons mesuré et photographié, je prélèverai mon premier échantillon de pollen juste en dessous, dit Sara.
    – Combien de temps te faut-il pour avoir un résultat ? demanda Luc.
    – Je m’y mettrai dès que je rentre au labo cet après-midi. Ce soir, j’espère avoir un premier aperçu.
    – Très bien. Je te retrouve ce soir au labo. »
    Il crut entendre Ferrer grogner sous son masque, mais il ne pouvait pas en être certain.
    Le grognement se transforma alors en une sorte de cri et une vocifération en espagnol. Sara rappela Luc. Ferrer, qui avait un détecteur d’ossements à la place des yeux, venait de repérer quelque chose. À quelques centimètres de la statuette en ivoire, se trouvait un grain marron qui le fit se mettre à quatre pattes muni d’un cure-dents.
    « Doux Jésus, marmonna-t-il, je crois bien que nous étions agenouillés dessus.
    – Qu’est-ce que c’est ? demanda Luc.
    – Attendez, attendez, laissez-moi travailler. »
    C’était une petite chose, pas si minuscule en comparaison de la microfaune dont Ferrer avait l’habitude, mais très petite, d’environ un demi-centimètre de longueur, et moins de deux millimètres et demi de largeur. En raison de sa taille, il ne lui fallut pas longtemps pour dégager l’os.
    « Alors ? demanda Luc, en se penchant au-dessus du carré comme un futur père.
    – Cher ami, il va vous falloir vous fendre d’un meilleur champagne. C’est un bout de doigt, une phalange distale.
    – De quelle espèce ? demanda Luc, en retenant sa respiration.
    – Humaine ! C’est le bout du doigt d’un enfant ! Nous avons tiré le gros lot ! »
     
    Sara releva ses échantillons de pollen pendant que le reste de l’équipe travaillait à la truelle et grattait le carré de terre à la recherche d’autres ossements humains. Au moment de partir, ils n’avaient pas fait de nouvelle découverte, mais ils avaient déjà touché le jackpot. Des ossements humains du paléolithique supérieur étaient aussi rares que des dents de poule. La trouvaille mit le camp en émoi, et Ferrer fit circuler le petit os dans sa boîte à échantillons en plastique comme s’il s’agissait de la relique d’un saint. Personne parmi l’équipe n’était suffisamment expert en ossements d’hominidé enfant pour le dater, et encore moins pour en déterminer le genre ou l’espèce. Il faudrait consulter des spécialistes extérieurs.
    À 9 heures ce soir-là, Luc se rendit au préfabriqué et trouva Sara en train de travailler sur la paillasse du laboratoire. Odile était là également, occupée à faire la comptabilité sur le bureau que se partageaient Jeremy et Pierre.
    Odile s’était vite déniché un rôle consistant à classer la paperasserie concernant l’approvisionnement et les diverses fournitures domestiques, un travail à peu près identique à celui qu’elle faisait pour son père pendant la journée. Son frère passait moins de temps au camp, seulement une heure le soir pour aider le chef à éplucher les légumes et à d’autres tâches du même genre.
    Sara et Odile discutaient en français et pouffaient comme des gamines quand Luc entra bruyamment, faisant ployer le sol sous ses bottes de cow-boy.
    Odile se tut et reprit tranquillement son travail. Sara déclara à Luc qu’elle s’apprêtait à examiner les spécimens sous le microscope binoculaire. Elle était restée dans le labo pendant l’heure du dîner pour rincer la matière dans une passoire et traiter les échantillons avec de l’acide fluorhydrique pour faire disparaître les silicates.
    Il regarda ses doigts fins préparer le porte-lame, poser une goutte de glycérol avec une pipette et recouvrir le tout d’une lamelle de verre.
    Elle ajusta la lumière, se mit à scanner sous basse tension et annonça avec soulagement que ça « se présentait bien ». Elle augmenta la tension, puis déplaça la lame d’avant en arrière et respira longuement. Luc ne s’était pas rendu compte qu’elle avait retenu sa respiration jusque-là.
    « Ça ne s’invente pas.
    – Qu’est-ce que c’est ? »
    Sa voix

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