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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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Abbas, le secrétaire général du Caire, lui avait confié ce poste dans le seul but de le manipuler, et d’utiliser un de ses fidèles lieutenants pour tirer toutes les ficelles. Même Omar le savait, mais il n’avait pas assez confiance en lui pour en concevoir de l’amertume. Il préférait passer son temps à se cacher de son personnel dans son vieux bureau, et se cantonner dans des tâches triviales qui n’impliquaient aucune prise de risque. Il se leva en s’essuyant les mains.
    — Que puis-je faire pour vous ? demanda-t-il.
    Knox hésita un instant.
    — J’ai vu une coupe ancienne sur le marché. En terre cuite parfaitement tamisée. D’un gris rosâtre avec un glacis blanc et d’environ dix-sept centimètres de diamètre.
    — Cela pourrait être n’importe quoi.
    — Oui, mais j’ai eu une sorte de pressentiment...
    Omar hocha la tête, le visage grave. Il semblait prendre très au sérieux les intuitions de Knox.
    — Vous venez consulter notre base de données.
    — Si cela ne vous dérange pas.
    — Mais pas du tout !
    Omar était fier de sa base de données. L’élaboration de cet outil avait été sa principale mission avant cette promotion inattendue.
    — Installez-vous dans le bureau de Maha, proposa-t-il. Elle n’est pas là aujourd’hui.
    Il accompagna Knox et s’assit devant l’ordinateur de Maha.
    — Accordez-moi une minute, dit-il.
    Knox se dirigea vers la fenêtre et regarda sa jeep. Les réparations qu’il avait fait faire après la découverte du tombeau d’Alexandre lui avaient coûté une fortune, mais cette voiture ne l’avait jamais déçu et il ne regrettait pas sa décision.
    — Vous avez des nouvelles de Gaëlle ? demanda Omar.
    — Non.
    — Savez-vous quand elle va revenir ?
    — Quand elle aura terminé, je suppose.
    Omar rougit brusquement.
    — Très bien ! dit-il.
    — Je suis désolé, soupira Knox. Je ne voulais pas être désagréable.
    — Ce n’est rien.
    — C’est juste qu’on me pose la question sans arrêt, vous comprenez ?
    — C’est parce qu’on l’aime bien. Parce qu’on vous aime bien tous les deux.
    — Merci.
    Knox s’installa pour consulter la base de données, une série de photos en couleur et en noir et blanc de coupes, d’assiettes, de figurines et de lampes funéraires. La plupart du temps, il passait à la page suivante sans s’attarder, tandis que le vieil ordinateur vrombissait pour tenir la cadence. Parfois, une image attirait son attention, mais rien ne correspondait vraiment. C’était toujours comme ça avec les artefacts anciens. Plus on les regardait, plus on les trouvait différents les uns des autres.
    Omar réapparut avec une carafe d’eau et deux verres sur un plateau.
    — Vous avez trouvé quelque chose ?
    — Pas encore, répondit Knox.
    Il arriva à la fin de la base de données.
    — C’est tout ? s’étonna-t-il.
    — Oui, pour ce qui est de provenance locale.
    — Et pour le reste ?
    Omar soupira.
    — Lorsque j’ai constitué cette base de données, j’ai écrit à plusieurs musées et universités. Mais à l’époque, je n’ai pas reçu beaucoup de réponses. En revanche, depuis ma récente nomination...
    — Surprenant ! s’exclama Knox en riant.
    — Mais les données n’ont pas encore été saisies. Nous n’avons que des CD et des documents sur papier.
    — Puis-je les voir ?
    Omar ouvrit le dernier tiroir de son armoire à archives et en sortit une boîte en carton remplie de CD.
    — Ils ne sont pas classés, prévint-il.
    — Ce n’est pas grave.
    Knox inséra un CD dans l’ordinateur. Le bourdonnement s’accentua, puis une page de miniatures s’afficha à l’écran. Il s’agissait de fragments de papyrus et de toile de lin. Il passa à la page suivante, puis à la troisième. Les céramiques, lorsqu’il les trouva, se révélèrent colorées et ornées de motifs. Rien à voir avec ce qu’il cherchait.
    — Je vous laisse regarder, dit Omar.
    — Merci.
    Le deuxième CD concernait la statuaire romaine ; le troisième, la bijouterie ; le quatrième était défectueux. Knox se mit à rêvasser, sans doute sous l’effet de la question qu’Omar avait posée. Une image de Gaëlle lui vint à l’esprit. C’était le matin, elle prenait le petit-déjeuner sur la corniche du Nil, à Minya. Après avoir mangé goulûment une pâtisserie, elle s’était léché les lèvres, ses cheveux bruns éparpillés sur ses épaules et, voyant qu’il la regardait, elle lui avait sourit.
    Le

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