Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

L'épopée d'amour

Titel: L'épopée d'amour Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
Vom Netzwerk:
trompait : c’était bien Marillac !
    La reine ayant ouvert, inspecta les abords de l’église pour s’assure que le comte était venu seul.
    – Oui ! il était bien seul !…
    – Quoi ! demanda la reine, vous n’avez pas amené avec vous deux ou trois amis ?
    Marillac, reconnaissant la reine, fut frappé d’étonnement. Il s’inclina avec une profonde émotion. Ah ! cette reine qui l’attendait à la porte qui lui ouvrait elle-même ! Quelle autre qu’une mère lui eût donné une telle preuve d’excessive bienveillance !
    – Madame, dit-il, Votre Majesté oublie qu’elle m’a ordonné de venir seul… Cependant, je dois l’avouer, j’avais résolu de me faire accompagner de celui qui est pour moi plus qu’un ami… mais le chevalier ne sera libre que demain matin…
    – Oui, oui, interrompit vivement Catherine.
    Elle ferma la porte et un soupir de joie terrible s’exhala de sa poitrine.
    En même temps, elle démasquait Alice de Lux.
    Les deux fiancés s’entrevirent dans l’ombre, se reconnurent plutôt qu’ils ne se virent ; à l’instant, leurs mains s’enlacèrent et ils oublièrent l’univers…
    D’instinct, ils marchèrent vers le maître-autel, attirés par les quatre étoiles qui brillaient faiblement…
    La reine marchait derrière eux, les couvant de son regard funèbre.
    Les fiancés s’arrêtèrent au pied de l’autel.
    Alors, ils parurent s’éveiller de leur rêve d’amour et de bonheur.
    Alice murmura :
    – Je ne vois pas le prêtre qui doit nous unir…
    Catherine s’avança vers Panigarola prosterné, le toucha à l’épaule et dit :
    – Voici celui qui va vous unir…
    Le moine se releva lentement, découvrit son visage, et se tourna vers les fiancés…
    q

Chapitre 20 LES RIBAUDES
    E n cette même soirée du lundi 18 août, vers neuf heures, la vieille Laura se trouvait seule dans la petite maison de la rue de la Hache, cette maison à porte verte où nous avons plus d’une fois pénétré et à laquelle nous allons faire une dernière visite.
    A huit heures, selon le rendez-vous convenu avec Alice, Marillac était arrivé rue de la Hache.
    – Alice ? demanda-t-il.
    – Retenue par la reine jusqu’à minuit. Elle m’a chargée de vous attendre. Que doit-il se passer, Seigneur Jésus ? Jamais je n’ai vu Alice aussi radieuse.
    Marillac sourit.
    – Elle m’a dit de vous prévenir… attendez donc que je me rappelle bien ses paroles… c’est plein de mystère… que se passe-t-il donc ? Mon Dieu, la chère enfant, comme elle est heureuse…
    – Voyons, fit doucement le comte, rappelez-vous bien.
    – J’y suis !… Voici : vous êtes attendu au premier coup de minuit, pas avant, pas après, où vous savez…
    – C’est bien…
    – Vous savez donc ? reprit Laura en joignant les mains. Oh ! que je voudrais savoir, moi aussi !…
    – Vous saurez demain matin, je vous le promets… Allons, adieu, ma bonne dame…
    – Dieu vous conduise, monsieur le comte. N’oubliez pas ! Minuit : pas avant, pas après !…
    Le comte de Marillac jeta un regard attendri sur cette pièce paisible où si souvent il avait vu celle qu’il aimait, fit un geste d’adieu et disparut.
    La vieille Laura l’avait accompagné jusqu’à la porte du jardin en le comblant de bénédictions émues. Puis elle était rentrée, s’était enfermée soigneusement et, s’étant assise, elle se mit à attendre.
    Neuf heures sonnèrent.
    Alors, elle grommela :
    – Je crois qu’il ne reviendra plus maintenant. Quant à elle… elle est en bonnes mains.
    Elle se leva, inspecta tout d’un coup d’œil et murmura en souriant :
    –
E finita la commedia
. Je commençais à m’ennuyer. Oui ! c’est fini. Me voici libre. Voyons, que vais-je faire ? Eh ! pardieu, c’est bien simple. Chercher dans Paris quelque bonne petite auberge où je puisse passer trois ou quatre jours inaperçue. Puis, me mettre en route, gagner l’Italie à petites journées… et là, nous verrons… je suis riche ! Voyons mes richesses !
    Elle monta dans la chambre d’Alice dont elle défonça la serrure en deux coups de marteau.
    Là, sur le lit, Alice avait le matin même rassemblé tout ce qu’elle voulait emporter : elle devait revenir à huit heures du soir, on a vu que la reine l’avait gardée au Louvre.
    Ce qu’elle devait emporter consistait simplement en une sacoche et un coffret.
    Le coffret contenait les lettres qu’elle avait reçues de Marillac : Laura les jeta

Weitere Kostenlose Bücher