Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benjamin Legrand
Vom Netzwerk:
blottit contre sa sœur et la serre sous son bras. Agathe semble fixer le fauteuil d’Espérandieu. Notre héroïne sent son cœur battre, le sien et celui de sa « petite » sœur. Mais rien ne se passe à part un silence envahissant.
    — Tout cela doit te paraître un peu dingue, ma sœur chérie, murmure Adèle à l’oreille d’Agathe avec un voile d’émotion dans la voix, mais… C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour essayer de te ramener à la vie…
    Une larme quitte le coin de l’œil d’Adèle et coule lentement sur sa joue. Elle tente de réprimer l’émotion qui la submerge, appelant toute sa force…
    Quelques-uns des objets qu’elle a déposés en cercle autour du fauteuil d’Espérandieu commencent à remuer et cette vision sort Adèle de la vague émotionnelle qui allait la submerger.
    Elle écarquille les yeux. Même si elle a déjà été témoin, dans sa courte vie, de phénomènes incroyables, elle doit admettre en elle-même qu’elle est plus que surprise par ce qu’elle voit.
    Les divers objets, petites statuettes Crétoises, vieux parchemins, vases Chinois et autres babioles antiques commencent à remuer, roulent sur le côté, en cercle autour d’Espérandieu qui a toujours les yeux fermés.
    Adèle serre l’épaule de sa sœur en fixant l’étrange phénomène qui se déroule devant ses yeux. Les objets accélèrent leur mouvement, tournent et commencent à décoller du sol sans le moindre bruit.
    Émerveillée, Adèle regarde sa sœur. Mais Agathe a toujours les yeux fixes, comme si elle contemplait, sans le voir, tout ce qui se passe dans la pièce.
    Et soudain, d’étranges lueurs émanent de tous ces objets qui tournent, des rayons lumineux commencent à jaillir et tourner en tous sens dans la pièce. On dirait que les fenêtres sont ouvertes, car du vent souffle dans le salon, envoyant valser les papiers et les journaux qui traînent. Adèle voit, incrédule, les aiguilles de son horloge normande et de toutes les pendules devenir complètement folles, tournant à toute vitesse, à l’endroit ou à l’envers. Les fleurs dans les vases vieillissent et perdent leurs pétales en quelques secondes. L’eau qu’elle avait mise dans la bouilloire le matin même se met à frémir et la bouilloire à siffler…
    Espérandieu est en transes. La lumière jaillit maintenant des objets qui tournoient, violente comme des feux d’artifices…
     

     
    Dans la clairière du Jardin des Plantes, le ptérodactyle, lui aussi, est en transes. Il a les yeux révulsés et il est agité de frémissements qui ne disent rien de bon à ce pauvre Andrej Zborowsky, qui tient un morceau de beurre à la main, le regard complètement perdu.
    D’une main tremblante, Zborowsky fourre quelques cachets dans la boulette de beurre.
    — Peut-être quelques coagulants ? dit-il… Dans une noisette de beurre ?
    Le ptérodactyle lève la tête et pousse un long cri qui déchire le silence…
    Puis il s’effondre d’un seul coup, sans vie.
     

     
    Dans le salon d’Adèle, Espérandieu lève également la tête et pousse un cri déchirant, avant de s’écrouler dans son fauteuil, sans vie. Adèle se rue à son chevet.
    — Espérandieu ! Non !! Répondez-moi, dit-elle en essayant de ranimer le vieux savant.
    En vain.
    Adèle laisse échapper ses larmes et elle serre Espérandieu dans ses bras…
     

     
    Au Jardin des Plantes, Zborowsky s’approche de l’animal et il doit se rendre à l’évidence. Cet être du fond des âges, miraculeusement ramené à la vie, vient de quitter sa brève existence.
    Nelson se met à hurler à la mort, assis près de son copain volant.
    Zborowsky, impuissant, quitte le nid la tête basse…

Chapitre 30
    Où Adèle a l’une
des plus grandes surprises de sa vie…
    D ans le salon d’Adèle, le silence est total. Notre héroïne essuie ses larmes d’un revers de main et regarde Espérandieu qui semble dormir, le sourire aux lèvres. Elle semble se ressaisir un peu. Sa sœur, immobile dans son fauteuil n’a apparemment rien capté du drame, enfermée qu’elle est dans son malheur muet. Adèle la regarde, désespérée, puis elle se tourne à nouveau vers le vieux savant un peu cinglé, dont elle espérait tant. Elle lui renvoie un sourire triste et lui caresse la joue.
    — Merci d’avoir essayé, murmure-t-elle…
    Puis elle baisse la tête et une vague de chagrin l’emporte à nouveau. Mais dans la vitrine d’acajou, la main de la momie se

Weitere Kostenlose Bücher