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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benjamin Legrand
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force de gesticuler en tous sens pour se débarrasser du chien accroché à son mollet, Saint-Hubert finit par sortir de son bosquet, son fusil à la main, criant comme un porc qu’on égorge, ce qui est très exagéré.
    Ménard l’aperçoit, voit le fusil, et fonce sur lui, ivre de colère.
    — Mais qui vous a permis, ignoble crétin, de tirer ainsi sur la Science !
    Tout à fait ridicule avec sa peau de mouton sur le dos et Nelson accroché à son mollet, Saint-Hubert est complètement décontenancé par cette virulence.
    — Je… je suis Justin de Saint-Hubert, chasseur de fauves…
    — Chasseur de fauves, hein ? fait Ménard, fou de rage en lui arrachant son fusil avec autorité.
    Sans même examiner le fusil, le Professeur Ménard l’arme avec aisance.
    — Moi aussi, je suis chasseur ! ajoute-t-il, mais je ne tire que les brebis galeuses et vous m’avez l’air d’un beau spécimen !
    Et il braque le fusil sur Saint-Hubert qui s’affole et commence à reculer, ce qui n’est pas très pratique avec Nelson accroché au mollet.
    — Mais… Qu’est-ce que vous faites ? Vous n’avez pas le droit ! bredouille Saint-Hubert.
    — Le chasseur a tous les droits ! réplique Ménard, d’un ton sans appel. Allez, je vous donne 5 secondes d’avance ! Histoire de pimenter la chasse ! 5 secondes, c’est fair-play, non ?
    — Vous n’allez pas faire ça, dit le nettement moins vaillant chasseur qui blêmit.
    — Je vais me gêner !
    Ménard tire un premier coup et le rate. Nelson, affolé par le bruit et la colère de Ménard, lâche le mollet du chasseur et s’enfuit.
     

     
    Dans les fourrés, non loin de là, Caponi a entendu le coup de feu. Il s’inquiète et se fraye un passage entre les branches, se guidant sur la source du bruit.
    — Saint-Hubert ? ! Oh mon Dieu ! À moi, mes hommes ! crie l’inspecteur affolé.
     

     
    Ménard recharge tandis que Saint-Hubert part en courant. Le Professeur rouge de colère se lance à sa poursuite.
    Dans la clairière, il ne reste qu’Adèle et Zborowsky, qui essayent de relever Espérandieu, tandis que le ptérodactyle a l’air d’agoniser dans son nid.
    — Ne mourez pas maintenant, je vous en supplie, murmure Adèle à Espérandieu qui saigne abondamment.
    — Je… je fais de mon mieux, répond faiblement le Professeur.
    — Laissez-moi vous aider, dit Zborowsky, voyant qu’Adèle essaye d’entraîner Espérandieu hors de la clairière.
    — Zborowsky, si vous voulez vraiment m’aider, restez ici et soignez le ptérodactyle.
    — Mais le Professeur saigne ! Il vaudrait mieux…
    — Justement ! le coupe Adèle avec autorité. Les deux sont liés ! Ne me demandez pas pourquoi ou comment, mais si nous perdons l’animal, nous perdrons également le professeur ! Alors faites en sorte que cela n’arrive pas !
    — Bien, bien, dit le jeune scientifique.
    Et Adèle s’éloigne, soutenant le Professeur Espérandieu du mieux qu’elle peut.
    Zborowsky regarde le ptérodactyle et se demande bien comment il va pouvoir le soigner.
    — Je… je m’en occupe dit-il au petit Nelson, revenu se blottir contre son ami volant.
    Zborowsky se demande comment procéder quand il détourne soudain la tête, alerté par une nouvelle détonation quelque part dans le Jardin des Plantes. Nelson se met à gémir…
     

     
    Dans les allées désertes, Ménard a une nouvelle fois raté Saint-Hubert. Son fusil fume encore. Le chasseur devenu gibier fuit, il est apeuré, en sueur et souffle comme un animal traqué. Derrière lui, le Professeur reprend sa course, serrant le fusil contre lui. Ménard a des yeux de dément.
    Saint-Hubert grimpe à une grille garnie de grillage avec l’énergie du désespoir. Il parvient en haut et, malgré la hauteur des grilles, il se laisse tomber de l’autre côté, lourdement. Il se relève, indemne mais hors d’haleine.
    — Tu te défends bien ! hurle Ménard en s’approchant à grands pas. Tu fais honneur à ma chasse ! Je te laisserai les oreilles… et peut-être la queue !
     

     
    Ailleurs dans l’immense parc, Caponi court dans tous les sens, suivant toujours le bruit lointain des coups de feu. Ses hommes rappliquent, visiblement mal réveillés et ils emboîtent le pas à leur chef, ce qui est assez complexe car Caponi ne semble pas bien savoir où aller.
     

     
    Derrière la grille qu’il a franchie, Saint-Hubert se retrouve coincé au pied de quelques faux rochers en ciment, garnis

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