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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benjamin Legrand
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Elle aide le Professeur à s’installer à l’arrière lorsque retentit un cri monstrueux, venu des arbres derrière elle.
    — 28 rue Dufour, lance-t-elle au chauffeur en montant dans le taxi. Et que ça saute !
    Le taxi s’éloigne, tandis que des hurlements s’échappent toujours du jardin des Plantes.
    — Non ! Non !… Pas comme ça ! hurle Justin de Saint-Hubert.

Chapitre 29
    Où les redoutables effets d’une étrange symbiose
font perdre tout espoir à notre héroïne…
    A près avoir traversé en taxi le V e et une partie du VI e arrondissement à la sidérante vitesse de 46 kilomètres à l’heure, au mépris des autres véhicules, chevaux ou piétons, Adèle a réussi à ramener le Professeur Espérandieu chez elle, en jurant entre ses dents contre l’absence d’un ascenseur.
    Elle installe délicatement Espérandieu dans un fauteuil qu’elle a placé au milieu du salon, face à la momie dans sa vitrine. Elle file dans sa salle de bains et revient avec un gros tampon de gaze qu’elle pose sur la chemise ensanglantée du Professeur.
    — Que dois-je faire, maintenant, demande-t-elle, essoufflée.
    — Placez des objets anciens en cercle autour de moi, dit Espérandieu d’une voix faible… Les plus anciens possible…
    Adèle s’exécute à toute vitesse, ramassant dans son étrange capharnaüm, parchemins, vase de Chine, livres anciens, statuettes et autres antiquités.
    Espérandieu respire de plus en plus mal, par saccades…
     

     
    … Tout comme le ptérodactyle, aussi faible et ensanglanté que celui qui l’a réveillé à la vie, après des millions d’années. La respiration de la bête fait un bruit de forge, avec des à-coups, qui inquiètent terriblement Zborowsky qui revient en courant avec tout un tas de bandages.
    Il regarde l’animal blessé d’un air éperdu.
    — Il faudrait que je… je puisse vous mettre ce bandage ! bredouille le pauvre Andrej… pour empêcher le sang de…
    Le jeune scientifique a les mains qui tremblent. Dans son crâne, de multiples émotions s’agitent et le paralysent. Il y a d’abord le simple fait de voir cette pauvre créature moribonde et de savoir qu’un parfait crétin assoiffé de gloire et de sang vient de détruire un être vivant âgé de plus de cent trente millions d’années. Il y a aussi l’incroyable personnalité d’Adèle Blanc-Sec qui a bravé tous les dangers, allant même jusqu’à faire ami, ami avec la bête pour sauver le Professeur Espérandieu. Et le souvenir du baiser qu’elle lui a donné avant de le qualifier de génie ! Et la mission qu’elle lui a confiée : sauver ce reptile volant qui saigne abondamment. Le sens des derniers mots d’Adèle en partant lui a semblé très étrange, inquiétant… « Si nous perdons l’animal, nous perdrons aussi le Professeur… »
    Zborowsky s’approche doucement, les bandages à la main, mais le ptérodactyle doit avoir perdu toute confiance envers les humains, car il pousse un cri repoussant, horrible, et qui résonne en écho dans tout le Jardin des Plantes. Nelson se met à grogner aussi, et Zborowsky fait un pas en arrière.
    — Oui ! Bien ! Je… je ne m’approche pas…
     

     
    Dans son salon, Adèle a fini d’installer les derniers objets anciens autour du fauteuil d’Espérandieu.
    — Et maintenant ? dit-elle, en jetant un coup d’œil vers la momie de Patmosis.
    — Et maintenant, répond Espérandieu d’une voix de plus en plus faible, vous vous éloignez. Je vais essayer de rentrer en contact avec elle et de voir si elle accepte de me confier les clefs…
    — Très bien… Quelles clefs ?
    Espérandieu met un certain temps à répondre, comme s’il rassemblait les dernières forces qui lui restent.
    — À la mort, dit-il, le corps tout entier se réduit… et vient s’enfermer dans l’esprit. J’ai découvert la fréquence… Qui permet de dialoguer avec l’esprit… Qui lui, ne meurt jamais…
    Espérandieu pose les mains sur les accoudoirs du fauteuil et ferme les yeux.
    Adèle le regarde. Elle sent la tragédie venir, mais elle espère encore, de toutes ses forces. Elle va ouvrir les doubles portes et s’approche du fauteuil-lit où Agathe repose, immobile, le regard fixe. Adèle fixe la pointe de l’aiguille qui dépasse du front de sa sœur. Est-il possible qu’Espérandieu parvienne à réveiller Patmosis et que le médecin d’un pharaon oublié puisse guérir Agathe ?
    Adèle veut y croire. Elle se

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