Les Bandits
ressentit la population
locale contribua à les faire libérer, en rupture d’un accord dûment négocié par
les bandits.
[203] Voir A. Ledda , La civiltà fuorilegge ; natura e storia del
banditismo sardo , Milan, 1971, p. 94-106. Sur l’économie des enlèvements
ruraux en Calabre, voir P. Arlacchi , « The Mafia
and Capitalism », New Left Review, n° 118, 1979, p. 53-72, et tout
particulièrement E. Ciconte , Ndrangheta dall’unità a oggi,
Bari, 1992, p. 325-329.
[204] Sur le concept
de « rebelles primitifs », voir mon ouvrage Les Primitifs de la révolte (Fayard, Paris, 1966), qui est probablement à l’origine du succès que ce
concept a rencontré. Il semblerait qu’au cours des années 1960, certains
révoltés de Berkeley se soient reconnus dans les bandits sociaux et dans
d’autres figures décrites dans le livre, qui était lu par la gauche
universitaire.
[205] Lorsqu’on leur
fit savoir que leurs revendications excédaient les capacités financières de
Hearst, ils lui répondirent de la façon suivante : « Il n’a jamais été question
que vous nourrissiez l’État entier […]. Par conséquent, quelle que soit la
somme que vous arrivez à réunir, ça fera l’affaire », J. Bryan , This Soldier Still At War , New
York/Londres, 1975. Les informations dont je dispose sur l’ALS sont tirées de
ce livre, sur lequel mon regretté ami Ralph Gleason a bien voulu attirer mon
attention.
[206] En français dans
le texte [N.d.T.].
[207] J. Bryan , This Soldier Still At War , op. cit., p. 312. Le
livre inclut un recueil de documents provenant de l’ALS.
[208] Ainsi en est-il
du calcul selon lequel la disparition d’Aldo Moro était susceptible de réduire
à néant les chances d’établir un « compromis historique » entre la démocratie
chrétienne et le Parti communiste, dont Moro passait pour l’un des principaux
défenseurs parmi les démocrates chrétiens – calcul que seuls sont capables de
faire des hommes politiques de stature nationale ou des intellectuels versés
dans les subtilités dont regorge le journalisme parlementaire et qui
n’intéressent guère la grande majorité des Italiens, même lorsqu’ils sont à
même de les comprendre.
[209] Presque
invariablement, ce sont les autorités ou les opposants du groupe qui mettent
des noms sur des actes anonymes – par exemple en personnalisant la « Fraction
Armée rouge » sous les traits de la « Bande Baader-Meinhof ». Quant à savoir si
les individus ainsi tirés de l’anonymat apprécient leur réputation publique,
c’est une autre question.
[210] Il est possible
que des activistes authentiquement populaires ne résistent pas tout à fait à
leur instinct de Robin des Bois même dans ce cas, mais en privé. Ainsi ce
militant de la classe ouvrière se dirigeant vers une « planque » clandestine
après une attaque de banque : « Juste en face de l’appartement […] il y avait
un mendiant qui tenait son chapeau dans la main et qui me demande, est-ce que
j’ai de l’argent. “Mon vieux”, je lui dis, “si j’en ai !” Et là je verse toute
la petite monnaie dans son chapeau, il y en a tellement qu’elle se répand sur
le bitume, et le gars, tout ce qu’il parvient à dire, c’est “Longue vie à toi,
t’es le meilleurs homme qui soit” et je lui réponds “Mon vieux, je passe du bon
temps. La vie, c’est simple, tout ce qu’il y a à faire, c’est d’être au bon
endroit au bon moment. C’est comme ça que j’ai eu de la chance, et maintenant
c’est ton tour, profites-en”. Et je me suis éloigné » (B. Bauman , Wie Alles Anfing , Munich, 1975, p.
105). Très critique vis-à-vis de la Fraction Armée rouge, cet ouvrage est un
guide précieux pour qui veut comprendre la sous-culture d’une jeunesse
déclassée, marginale et conditionnée par le rock, le blues et le haschich,
susceptible de produire un milieu qui n’est pas sans rappeler l’ancien univers
anarcho-bohémien. Mais Baumann n’est pas un représentant typique de la «
guérilla urbaine » d’Allemagne de l’Ouest et, comme le montre son livre, il en
est parfaitement conscient.
[211] Il va de soi que
ces observations ne s’appliquent pas aux mouvements que l’on peut objectivement
décrire comme des mouvements urbains ou ruraux de guérilla populaire, comme par
exemple l’Armée républicaine irlandaise provisoire dans les régions catholiques
de l’Ulster.
[212] Il est
intéressant d’observer qu’il semble n’y avoir
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