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Les joyaux de la sorcière

Les joyaux de la sorcière

Titel: Les joyaux de la sorcière Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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elle a supplié le protecteur puissant que vous êtes de mettre fin à mes agissements coupables…
    Le ton déclamatoire de Morosini ne parut pas impressionner Ricci qui enchaîna :
    — Votre vue l’a d’autant plus affolée que vous n’avez guère fait mystère de vos intentions malveillantes envers moi à cause – soi-disant ! – des deux drames qui ont endeuillé ma vie et vous avez tenté de la détacher de moi alors qu’en réalité vous ne poursuivez ici qu’un seul but : vous emparer de la parure ancestrale que j’offre à ma femme au soir du mariage.
    — En parlant du mariage, sous quel nom a-t-elle l’intention de vous épouser ? Puisqu’elle vous a dit en avoir changé cela signifie que Mary Forsythe n’est pas le vrai ?
    — Justement si ! Quand vous l’avez connue à Jérusalem c’était sous le nom de sa grand-mère devenu pour elle un pseudonyme de journaliste et aussi d’écrivain : elle avait en projet un ouvrage sur les pierres sacrées de la Bible.
    Cette fois c’en était trop pour Aldo qui éclata de rire. Il aurait dû savoir que l’imagination de cette fille était sans limites. Cependant il n’aurait jamais cru qu’un vieux renard comme Ricci pouvait avaler des couleuvres de cette taille ! Cependant il mit un terme assez rapide à son hilarité en voyant l’œil jaune de son hôte devenir mauvais.
    — Excusez-moi ! émit-il avec désinvolture. Je n’ai pas pu m’en empêcher. C’est d’un drôle !
    — Ah vous trouvez ?
    — Oh oui ! Mais récapitulons : donc Mary Forsythe est son vrai nom. Cependant elle aurait travaillé sous celui d’Hilary Dawson en souvenir de sa grand-mère alors que la véritable Hilary Dawson existe bel et bien sans aucun point commun avec elle. Bon ! À présent quid de Margot la Pie, autre pseudonyme sous lequel la connaissent toutes les polices d’Europe ?
    Ricci garda le silence un moment. Il s’était levé et les deux poings appuyés sur la table il fixait son prisonnier d’un œil de granit :
    — Ne vous fatiguez pas ! articula-t-il. Pour ce que je veux en faire ça m’est complètement égal !
    — Comment ?
    — Vous avez parfaitement entendu. Elle pourrait venir de n’importe où, avoir changé de nom vingt fois, posséder une âme aussi noire que l’enfer, cela ne changerait rien à ma décision de l’épouser. Ce qui compte c’est sa beauté et aussi le fait qu’elle ressemble – moins que les autres sans doute mais suffisamment à…
    — Bianca Capello ?
    Ricci tressaillit et son regard s’alluma un bref instant :
    — Ah ! D’où le savez-vous ?
    — Elle a dû vous le dire puisque nous en avons parlé ensemble. En y ajoutant, j’espère, le vif intérêt qu’elle-même porte à votre soi-disant parure familiale.
    — Non sans raison puisqu’elle sait qu’après-demain soir elle la portera…
    — Juste avant d’être livrée au bourreau ? Vous avez une curieuse façon d’aimer, Monsieur Ricci ! Vous donnez une fête, vous épousez, vous parez et vous assassinez !
    — Je n’ai jamais tué personne et je ne suis pas présent quand les… meurtres se produisent.
    — Ce qui ne veut pas dire que vous n’êtes pas coupable. Je sais qu’en apparence vous n’y êtes pour rien mais en apparence seulement car c’est bien vous qui, avant de partir pour les antipodes, livrez ces malheureuses à celui qui va les massacrer… Je ne comprendrai jamais pourquoi vous n’avez pas été arrêté après la mort d’Anna Langdon ! Les lois de ce pays me semblent curieusement faites…
    — Chaque État a les siennes, fit Ricci avec son vilain sourire. Et dans le nôtre c’est la fortune qui fait la loi…
    — La fortune ou la Mafia ? Dont vous êtes, j’en suis persuadé…
    — Cela devrait alors vous inciter à plus de prudence. Qu’avez-vous besoin de vous mêler de mes affaires en dehors du fait que vous convoitez les bijoux de Bianca ?
    — Le devoir qu’a tout homme digne de ce nom qui voit assassiner sous ses yeux une femme innocente. Moi, j’ai vu mourir Jacqueline Auger ! Je sais qu’elle a été tuée sur votre ordre et c’est elle que je veux venger. Sans parler de Bianca Buenaventuri, Teresa Solari, Maddalena Brandini et Anna Langdon. Je déteste Hilary Dawson ou Mary Forsythe ou quel que soit le nom dont elle se pare mais l’idée qu’elle va finir éventrée, lacérée, déchiquetée, violée je ne peux pas la supporter parce qu’elle est une

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