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Les joyaux de la sorcière

Les joyaux de la sorcière

Titel: Les joyaux de la sorcière Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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épanoui escortant une blonde Anglaise que l’on supposait s’appeler Hilary Dawson. Il était resté courtois parce que c’était chez lui une seconde nature mais ne s’était guère donné la peine de cacher son agacement et même sa méfiance (5) . Amplement justifiée par la suite des événements mais il n’y avait aucune raison pour que la jolie femme entrevue soit aussi vénéneuse. En outre elle ne devait pas avoir de problèmes d’argent…
    Une fois casé dans un taxi qui sentait la pipe froide, il fit son examen de conscience et s’adressa des reproches. De quel droit prétendait-il régir la vie sentimentale d’Adalbert ? Celui-ci avait bien été obligé d’en passer par les fluctuations de la sienne au temps où Anielka Solmanska (6) l’envahissait et, plus tard, de le voir épouser Lisa sans broncher alors qu’il était lui-même quelque peu amoureux de la jeune fille. Et la nouvelle venue semblait bien belle ! Avec son faux air de princesse égyptienne, elle avait tout ce qu’il fallait pour séduire un archéologue. Et la débauche de fleurs à laquelle s’était livré Adalbert était significative. À y réfléchir Aldo finit par conclure que ce qui le froissait le plus dans cette histoire c’était Warren. Quel rôle le Ptérodactyle venait-il jouer dans les amours pellicorniennes ? Celui de duègne ? Ridicule ! Celui de confident ? C’est là que le bât blessait… Ou alors, la dame avait un problème nécessitant un conseil, voire une aide discrète de la Police et ceci expliquerait cela mieux que n’importe quel roman né de son imagination méridionale ?…
    On en était à ce point quand la voiture s’arrêta devant le Ritz mais avant que le voiturier galonné ait eu le temps d’ouvrir la portière, Morosini ordonnait à son chauffeur :
    — Retournons à Cheyne Walk !
    — Si c’est pour revenir ensuite ici, je préfère que vous preniez un de mes confrères, sir. Je termine dans une demi-heure.
    — Dans ce cas…
    Aldo paya la course, descendit presque sur les pieds du voiturier qui avait entendu l’échange de paroles :
    — Un autre taxi, sir ?
    — Pas maintenant, merci !
    Habitué aux caprices des clients, l’homme n’insista pas. Aldo rentra dans l’hôtel et fila droit au bar. Il venait de penser à un moyen commode d’exécuter l’idée qui lui était venue mais pour ce faire il avait besoin d’une fine à l’eau pour se remettre de ses émotions et de l’annuaire du téléphone… Nanti de l’une et de l’autre, il chercha le numéro du White Horse, un pub du Strand où l’une de ses vieilles connaissances avait ses habitudes. Il demanda Harry Finch (7) . Par chance il était là :
    — Vous souvenez-vous de moi ? Prince Morosini ?
    — On n’oublie pas facilement un client comme vous, sir. Vous avez besoin de moi ?
    — Tout de suite si vous êtes libre. Venez me prendre au Ritz !
    Quelques minutes plus tard, Harry Finch arrêtait son taxi devant le palace.
    — Ça fait plaisir de vous revoir, votre Altesse s’écria-t-il avec une bonne humeur garante de sa sincérité.
    — Laissez l’Altesse de côté ! Je n’y ai pas droit ! Sir suffira.
    — Comme vous voudrez. Alors où va-t-on ce soir ? White Chapel, Lime House ? Wapping ? proposa Finch à la manière d’une carte de restaurant.
    — Chelsea, si vous le voulez bien. Et en particulier Cheyne Walk.
    — Ça change en effet !
    — Que voulez-vous on ne peut pas toujours fréquenter les bas-fonds. On finit par se lasser !
    — Ce n’est pas une critique. Il arrive qu’on puisse s’amuser autant dans les beaux quartiers…
    Le taxi démarra allègrement donnant à Morosini l’impression que son moteur ronronnait d’enthousiasme. Il était lui-même très content d’avoir retrouvé Harry Finch qui s’était montré à une autre époque un auxiliaire d’autant plus précieux qu’il était discret. Arrivés en vue de la maison d’Adalbert devant laquelle la Rolls patientait toujours, il lui indiqua de rester à quelque distance de façon à ne pas la perdre de vue.
    — Et maintenant, on attend ! conclut-il quand Finch eut trouvé l’emplacement idéal.
    — Jusqu’à quand ?
    — Que la voiture démarre. Il faudra la suivre. Je veux savoir où elle se rendra.
    — Me répondez pas si ça vous ennuie mais c’est pas là que vous habitiez au moment du procès Ferrals qui a fait tant de bruit ? Un Français au nom impossible mais bien

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