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Les joyaux de la sorcière

Les joyaux de la sorcière

Titel: Les joyaux de la sorcière Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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Américaine richissime…
    — Je le sais déjà.
    — Alors que voulez-vous de plus ? grogna Warren au nez duquel la moutarde commençait à monter sérieusement.
    — Ce qu’elle est pour Adalbert et ce qu’elle faisait chez lui hier au soir ?
    — Vous n’imaginez pas que je vais vous répondre ? Si « votre » ami n’a pas jugé bon de vous le dire ce n’est à moi de le faire. Secret professionnel ! Vous devez le comprendre, hein ?
    — Tout à fait d’accord mais puisque vous avez l’air de jouer là-dedans le rôle du confident, je veux savoir ce que cette femme est pour Adalbert ?
    L’ironie plissa soudain la longue figure de Warren et une étincelle s’alluma sous le surplomb des sourcils :
    — Ma parole vous faites une crise de jalousie ?
    Le mot était mal venu. Morosini souffla la fureur par les naseaux :
    — Faites attention à ce que vous dites ! Je ne suis pas jaloux, je suis vexé d’être tenu à l’écart d’un fait peut-être inquiétant pour mon meilleur ami. Depuis l’année dernière j’en ai par-dessus la tête de la noblesse russe vraie ou fausse !
    — Oh, je pense que cette noblesse-là ne fait guère de doute. La dame est reçue dans la famille royale dont certains membres se rendent parfois chez elle. Une partie des siens appartient à notre aristocratie : le baron Astor of Hever et…
    — Ne me dites pas que c’est une Astor ?
    — Mais si ! Vous avez quelque chose contre eux ?
    Aldo ne répondit pas tout de suite. Il savait à présent qui lui rappelait la « princesse égyptienne » : la redoutable Ava Astor, sans doute l’une des plus jolies femmes de son temps mais aussi la plus sèche de cœur, la plus autoritaire, la plus vaniteuse et la plus envahissante des créatures humaines. En résumé la pire des emmerdeuses ! Pensant tout haut, il finit par exhaler :
    — Ce doit être sa fille ! Elle en avait une entichée d’égyptologie…
    — De qui ?
    — De lady Ribblesdale ! Ava Astor si vous préférez dont le premier mari a coulé avec le Titanic.
    — C’est bien ça. Comment avez-vous deviné ?
    — Physiquement elle ressemble à sa mère. Si elle lui ressemble aussi au moral et si, comme je le redoute, Vidal-Pellicorne en est amoureux, le pauvre garçon court à sa perte.
    — Où prenez-vous qu’il soit amoureux d’elle ?
    — La débauche de fleurs à laquelle il se livrait hier au soir était on ne peut plus explicite. En outre je suis tombé chez lui comme un pavé dans une mare à grenouilles. Sacrebleu ! Vous devez le savoir, vous, si vous avez partagé le dîner des tourtereaux ?
    Cette fois Warren se put s’empêcher de rire :
    — Et vous vous demandez ce que je fabriquais au milieu ? J’avoue qu’un moment je me suis posé la question. Qu’Adalbert soit sous le charme, il n’y a aucun doute.
    — C’est un duo, ou il soupire en solo ?
    — Un duo, non. Pas encore. J’ai l’impression. Comment dire ? Leur relation a quelque chose de… médiéval… oui : la dame et son chevalier décidé à tout pour la conquérir.
    — Je vois ! Des kilomètres à plat ventre pour avoir le droit de lui baiser les doigts. Et vous trouvez que c’est rassurant !
    — Calmez-vous ! Ce n’est pas aussi inquiétant ; je vous confierai même que la princesse Alice…
    — Elle s’appelle Alice ?
    — Alice-Ava-Muriel !... Je crois même qu’à son baptême Ava venait en premier mais sa mère entend rester la seule de l’espèce et ne l’a jamais appelée autrement qu’Alice.
    — C’est bien d’elle ! Pardon de vous avoir interrompu ! Vous disiez que la princesse…
    — A des soucis que Vidal-Pellicorne veut l’aider à résoudre et pour lesquels il a requis mes lumières. À présent tenez-le-vous pour dit et ne m’en demandez pas davantage : secret professionnel !
    Morosini n’insista pas. L’idée lui venait qu’en coinçant Théobald et en le passant à la question, il arriverait peut-être à en apprendre davantage. Il était temps de revenir à ses propres moutons :
    — Je comprends. À présent pouvez-vous me dire si l’étude du dossier d’hier vous a appris quelque chose ?
    — Pas vraiment. L’assassin est mort, vous le savez, et rien n’a permis de le relier au sieur Ricci. Le seul tort de celui-ci a été de se trouver présent dans la salle quand la Solari a été tuée. On ne peut tout de même pas lui reprocher d’aimer Tosca  ?
    — Ce doit être

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