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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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qu’ils avaient loué une voiture… 
    – Mais vous devez me promettre quelque chose, s’écria Nancy. Jurez-moi que vous n’épouserez pas lord Tranville ! 
    Ariana éclata de rire. 
    – Voilà une promesse que je vous fais bien volontiers ! 
    – Celui que vous devez épouser, c’est Jack ! ajouta Nancy avec son ingénuité coutumière. 
    Reprenant son sérieux, Ariana baissa les yeux vers le tapis. 
    – Hem… Cela, je ne peux pas vous le promettre. Mais je peux vous assurer que j’aime Jack de tout mon cœur. 
    – Alors épousez-le ! insista Nancy. Il le faut absolument. 
    Michael lui passa un bras autour des épaules. 
    – Ariana a promis de ne pas épouser Tranville, c’est déjà beaucoup, ma chérie. Le reste est leur affaire, à Jack et à elle. 
    Nancy le regarda, les cils papillotants. 
    – Oh, Michael, vous êtes toujours si avisé ! 
    Ariana sourit. Ils étaient si jeunes et si adorables, tous les deux ! 
    – Ne vous inquiétez pas, quoi qu’il advienne. Contentez-vous d’être heureux. 
    – Oh, nous le serons ! s’exclama Nancy. 
    Elle se mordilla la lèvre avant d’ajouter : 
    – Il vaudrait peut-être mieux que vous ne disiez pas à Jack où nous sommes partis. 
    Ariana la serra dans ses bras. 
    – Ne craignez rien, il ne vous en empêchera pas. Il vous aime tous les deux, vous savez. 
    Nancy renifla. 
    – Je serais désolée si mon frère se mettait en colère contre moi pour cela. 
    – Il n’en fera rien, je vous le garantis 
    Michael lorgna vers la pendule de la cheminée. 
    – Il est presque l’heure. Nous ferions mieux de nous dépêcher. 
    Ariana les étreignit et leur présenta ses vœux de bonheur. Puis elle les regarda partir, les yeux embués de larmes. 
    ***
    Jack était assis sur une chaise, les bras croisés, lorsqu’on frappa à la porte. 
    Allons, le moment était venu ! 
    Il se leva pour aller ouvrir. Tranville entra d’un pas vif, tout en retirant son chapeau et sa cape. 
    – Il faut que je vous parle, Jack. C’est à propos d’Edwin. 
    Cette entrée en matière déconcerta Jack. 
    – Edwin ? 
    Tranville lui jeta un regard suppliant. 
    – Oui. Vous avez été hier soir le témoin de sa lâcheté, et je voudrais que vous me promettiez de n’en rien dire à personne. C’est une terrible honte pour notre famille. Vous vous tairez, n’est-ce pas ? 
    Jack détourna la tête, les pensées en déroute. Se pouvait-il que Tranville lui-même vînt lui fournir le moyen de se débarrasser de lui ? 
    – Voulez-vous davantage d’argent pour les portraits ? Je vous donnerai ce que vous voudrez. Tout ce que je vous demande en échange, c’est votre silence. 
    Jack réfléchissait fiévreusement. Jusqu’où pouvait-il aller ? 
    – Je ne veux pas d’argent, déclara-t–il enfin. 
    Tranville se laissa tomber sur une chaise et enfouit son visage dans ses mains. Lorsqu’il releva la tête, ce fut d’un air accusateur qu’il prit Jack à partie. 
    – Aussi, c’est à cause de vous. Vous vous êtes toujours arrangé pour qu’il paraisse poltron. Même quand vous étiez enfant. Vous étiez là, à vous mettre en valeur. Alors bien sûr, en comparaison… 
    – Ce n’est pas moi qui ai fait de lui un lâche, protesta Jack. 
    Il pointa le doigt sur Tranville. 
    – C’est vous qui l’avez élevé, que je sache ! Et d’abord, vous allez cesser de me parler sur ce ton. J’en ai assez de vos insultes. Voulez-vous que le monde entier sache à quel point votre fils est un couard ? Je serais ravi de le faire savoir à la ronde. 
    – Non ! cria Tranville. Je deviendrais la risée de tous. Moi, un général, un pair du royaume ! Avoir un tel fils… 
    Il agita le poing. 
    – C’est la faute de sa mère. C’est elle qui en a fait une mauviette. 
    Et qui avait fait le malheur de cette pauvre femme ? songea Jack à part lui. 
    Son regard se mit à briller. 
    – Très bien, je me tairai. Mais en échange, je veux que vous sortiez définitivement de notre vie. Vous placerez une somme décente sur la tête de ma mère, vous démissionnerez de ce maudit comité du théâtre et vous n’essaierez pas de revoir miss Blane. Vous n’interférerez plus dans ma vie, ni dans celle de ma mère et de ma sœur. Est-ce bien compris, Tranville ? 
    Le général vira au pourpre. 
    – Vous dépassez les bornes ! cria-t–il en se levant. Aucun inférieur ne m’a jamais dicté ma

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