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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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visite. 
    Tranville s’essuya la bouche avec sa serviette. 
    – Inutile. Je passerai vous voir dès que j’aurai fini de manger. 
    – Très bien. Je vous attends, en ce cas. 
    Sa mère ne tourna pas les yeux vers lui lorsqu’il quitta la pièce. Wilson l’attendait dans le vestibule, une expression anxieuse sur le visage. 
    – Oh, monsieur, dites-moi ce que je dois faire ! Votre sœur a disparu. 
    – Disparu ? 
    – La femme de chambre est allée ranimer son feu ce matin et elle a cru miss Nancy encore couchée. Mais lorsqu’elle est retournée voir il y a un instant, elle s’est aperçue que le lit était rembourré avec des oreillers ! 
    Il tendit à Jack un morceau de papier plié. 
    – Mademoiselle a laissé cela pour votre mère. 
    – Vous l’avez lu ? 
    Wilson baissa la tête d’un air confus. 
    – Il n’était pas scellé. J’ai voulu protéger votre mère. Et votre sœur. 
    Jack ouvrit le billet : 
    « Chère mère, 
    » J’ai décidé de m’enfuir. N’essayez pas de me retrouver et ne vous faites pas de souci pour moi. Pardonnez-moi, mais je me sens incapable d’épouser lord Ullman. Ne croyez pas que vous serez réduite à la pauvreté pour autant, car vous aurez toujours un foyer sous mon toit. Je vous écrirai très bientôt. 
    » Votre fille aimée, 
    Nancy. » 
    Diable ! Nancy n’avait pas perdu de temps, songea Jack en repliant la feuille. 
    – Dois-je montrer ceci à votre mère ? s’enquit Wilson, incertain. 
    – Seulement quand lord Tranville sera parti. Et dites-lui que je reviendrai lui en parler. 
    Il assena une tape amicale sur l’épaule du valet. 
    – Ne vous inquiétez pas, c’est plutôt une bonne nouvelle ! 
    Wilson parut soulagé. 
    – Si je peux me permettre, monsieur, il m’a semblé que ces fiançailles ne rendaient pas miss Nancy très heureuse. 
    Jack acquiesça d’un sourire. 
    – Je suis bien de votre avis ! 
    Et montrant le billet : 
    – Mais désormais, elle aura tout le bonheur qu’elle mérite. 
    Wilson désigna une chaise dans un coin du vestibule. 
    – On a récupéré votre chapeau et votre cape, monsieur. 
    Il alla les chercher et aida son maître à s’en revêtir. 
    – Merci, Wilson. 
    Il ne restait plus à Jack qu’à regagner son atelier. 
    ***
    Ariana arpentait sa chambre de long en large, s’arrêtant à chaque tour pour jeter un œil par la fenêtre. Pourquoi Jack ne revenait-il pas ? Elle détestait être ainsi dans l’incertitude. 
    Quelqu’un frappa enfin à sa porte. 
    – Une visite pour vous, mademoiselle ! cria Betsy. 
    Jack ! Comment avait-elle pu ne pas le voir arriver ? 
    Elle ouvrit la porte toute grande et passa devant la servante en courant. 
    – Merci, Betsy ! 
    En bas, le hall était vide. Elle se rua dans le salon, prête à voler dans les bras de Jack. 
    Mais la visite n’était pas celle qu’elle attendait. Les mains enlacées, Michael et Nancy se retournèrent à son entrée. 
    Nancy tressaillit à sa vue et s’élança vers elle. 
    – Je sais qu’il est trop tôt pour une visite, s’excusa-t–elle. Mais nous n’avons pas beaucoup de temps avant le départ. Nous avons loué une chaise de poste, voyez-vous. 
    Michael s’avança à son tour et saisit la main d’Ariana. 
    – Miss Blane… Je ne sais comment vous remercier. 
    Ariana les dévisagea tour à tour, stupéfaite. 
    – Je ne comprends pas. Que faites-vous ici ? 
    – Nous sommes venus vous exprimer notre gratitude, dit Michael. 
    – Et essayer de vous convaincre de ne pas commettre la même erreur que j’ai failli faire, compléta Nancy. 
    Elle enveloppa Michael d’un regard amoureux. 
    – Sans votre présent, j’aurais renoncé au bonheur pour toujours. 
    Ariana sourit. 
    – Vous parlez du bracelet, je suppose ? 
    Quelle belle revanche sur Tranville ! Lui qui avait menacé de condamner Nancy à l’hospice… 
    – Ne le vendez pas à Londres, leur conseilla-t–elle. Tranville s’est aperçu que je ne l’avais plus et croit que ce sont les émeutiers d’hier soir qui me l’ont arraché. Il pourrait faire une enquête auprès des joailliers et prêteurs sur gages de la capitale. 
    – Soyez sans crainte, la rassura Michael. Il n’y a pas d’urgence. 
    Il coula un regard d’adoration à sa compagne. 
    – Pour l’instant, j’ai assez d’argent pour financer notre voyage à Gretna Green. 
    C’était donc pour cela

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