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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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m’étonne pas que vous ne vouliez pas de moi là-bas. 
    Il lui prit le menton pour la regarder dans les yeux. 
    – S’il n’y a personne avec moi, il n’aura pas à craindre de perdre la face. Cela restera entre lui et moi. Vous comprenez ? 
    Elle exhala un soupir. 
    – Très bien ! se résigna-t–elle. 
    – Je viendrai vous voir après, c’est promis. 
    Il se pencha pour effleurer ses lèvres et elle lui jeta les bras autour du cou pour lui rendre son baiser. Avec tant d’ardeur qu’il en aurait presque oublié ses muscles endoloris et sa prochaine confrontation avec Tranville… 
    – Je pourrais au moins vous accompagner jusqu’à l’atelier, proposa-t–elle, lorsque cet instant d’ivresse eut pris fin. Pour vous aider à vous changer… 
    Il secoua la tête. 
    – Je vais m’arrêter chez ma mère pour la rassurer sur mon sort. Ne craignez rien, je me débrouillerai tout seul. 
    Il savait qu’Ariana ne voudrait pas s’imposer à Mary Vernon. 
    Le bonheur avait toujours un prix, il le savait. S’il voulait assurer celui d’Ariana, de Nancy, de leur mère, et le sien, il devait reprendre sa promesse et régler définitivement son compte à Tranville. Et apprendre à sa mère qu’il était épris d’Ariana. 
    La jeune femme lui enlaça la nuque et le serra contre elle. 
    – Il est temps que j’y aille, murmura-t–il. 
    La descente de l’escalier fut un nouveau supplice, qu’il tenta tant bien que mal d’ignorer. Ariana le reconduisit jusqu’à la porte et lui donna un dernier baiser. 
    – A bientôt, mon amour… 
    Mais elle le rappela comme il s’apprêtait à sortir. 
    – Jack, j’ai un mauvais pressentiment… 
    Il l’embrassa de nouveau et l’étreignit brièvement. 
    – Allons donc ! Répétez après moi : les choses s’arrangeront d’une façon ou d’une autre. 
    Elle sourit, reconnaissant ses propres paroles. 
    – Oui, oui, les choses s’arrangeront, répéta-t–elle docilement. 
    Il s’éloigna, non sans jeter un dernier regard en arrière. Debout sur le seuil, Ariana le suivait des yeux, jolie comme un cœur dans la douce lumière de l’aurore. Il lui adressa un signe d’adieu et hâta le pas. Une petite marche l’aiderait à atténuer ses douleurs ! 
    ***
    Ce fut Wilson qui l’introduisit chez sa mère. 
    – Monsieur Jack ! Dieu merci, vous êtes sain et sauf. 
    Jack sourit au brave homme, qui le connaissait depuis son enfance. 
    – Je vois que vous avez entendu parler de mes mésaventures. Je suis venu rassurer ma mère. Est-elle levée ? 
    Le visage du serviteur se rembrunit et une ride d’inquiétude plissa son front. 
    – Oui, monsieur. Elle est dans la salle à manger. 
    Où Jack la trouva attablée avec Tranville… 
    – Que diable…, commença-t–il, stupéfait. 
    Sa mère se leva de son siège pour venir l’embrasser. 
    – Quelle joie de te voir ! Je me faisais du souci pour toi… 
    – Oui, je m’en doute. 
    Il déposa un baiser sur sa joue et en profita pour l’interroger à l’oreille. 
    – Que fait-il ici ? 
    Elle le conduisit vers une chaise. 
    – Lionel est venu ici hier soir, après les incidents. 
    Jack jeta un regard noir à Tranville. 
    – Vous avez passé la nuit ici ? 
    Le général haussa les sourcils, comme si la question lui semblait incongrue. 
    – Mais bien entendu ! Je ne pouvais pas rentrer à Mayfair, avec toutes ces émeutes. 
    – Et Edwin ? 
    Tranville se renfrogna. 
    – Je l’ai renvoyé avec le cocher. 
    Jack se tourna vers sa mère, outré. 
    – Et vous lui avez permis de rester, après tout ce qui s’est passé ? 
    Les joues de Mary s’empourprèrent et ce fut Tranville qui répondit à sa place. 
    – Votre mère est une excellente femme, voilà tout. 
    Une femme insensée plutôt… L’attitude de Mary Vernon le sidérerait toujours. 
    – Viens prendre le petit déjeuner avec nous, lui dit-elle. 
    Il secoua la tête. 
    – Je n’étais venu que pour vous donner de mes nouvelles. Je craignais que vous ne vous inquiétiez. 
    Mary jeta un coup d’œil furtif à Tranville. 
    – Oh, Lionel m’avait en partie rassurée. Je savais que tu n’étais pas sérieusement blessé. 
    – Ravi qu’on vous ait épargné du tourment, commenta Jack avec raideur. 
    Et se tournant vers Tranville : 
    – Je souhaiterais vous parler, monsieur, mais pas ici. Fixez-moi une heure où je pourrai vous rendre

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