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Les Piliers de la Terre

Les Piliers de la Terre

Titel: Les Piliers de la Terre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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les
marches en hurlant. William leva les yeux vers les remparts alentour. Son cri
avait alerté au moins deux sentinelles. Tout était perdu. William s’arrêta dans
sa course au pied des marches, le souffle rauque. Walter l’imita. Deux
sentinelles, puis trois, puis quatre descendaient des remparts sur l’esplanade.
La femme disparut dans le donjon, tenant toujours par la main le jeune garçon.
Mais cela n’avait plus d’importance : maintenant que les sentinelles
étaient alertées, c’était inutile de la tuer.
    Walter et
William dégainèrent leur épée et se plantèrent côte à côte, prêts à se battre.
    Le prêtre
élevait l’hostie au-dessus de l’autel lorsque Tom se rendit compte qu’il se
passait quelque chose du côté des chevaux.
    Il
entendait plus de hennissements et de piétinements qu’il n’était normal. Un
instant après, une voix interrompit les litanies du prêtre : « Je
sens de la fumée ! »
    Tom la
sentit aussi, et tout le monde avec lui. Plus grand que les autres, Tom, en se
haussant sur la pointe des pieds, alla regarder par les fenêtres de la
chapelle : les écuries étaient en flammes. « Au feu ! »
cria-t-il et, avant qu’il ait pu en dire plus, sa voix fut noyée par les
hurlements des autres. Il y eut une bousculade vers la porte. On oublia le
service. Tom arrêta Martha, de crainte qu’elle ne fût blessée dans la panique,
et dit à Alfred de rester avec eux. Il se demanda où étaient Ellen et Jack. Un
instant plus tard, il n’y avait plus personne dans la chapelle qu’eux trois et
un prêtre fort mécontent.
    Tom fit
sortir les enfants. Des gens détachaient les chevaux, tandis que d’autres
tiraient de l’eau du puits pour la lancer sur les flammes. Tom ne voyait
toujours pas Ellen. Les chevaux détachés fonçaient sur l’esplanade, terrifiés
par le feu et les cris des gens. Le martèlement des sabots était
impressionnant. Tom tendit l’oreille un moment et fronça les sourcils : on
aurait dit plutôt cent chevaux que vingt ou trente. Il fut frappé soudain d’une
effrayante appréhension. « Ne bouge pas d’ici, Martha, dit-il. Alfred,
veille sur elle. » Il escalada le remblai jusqu’en haut des remparts. La
pente raide le contraignit à ralentir avant de parvenir au sommet. Arrivé là,
hors d’haleine, il regarda. Son appréhension était justifiée. Il sentit la peur
lui glacer le cœur. Une armée de cavaliers, forte de quatre-vingts ou cent
hommes, chargeait à travers champs en direction du château. Tom voyait l’éclat
métallique de leurs cottes de mailles et de leurs épées dégainées. Les chevaux
galopaient ventre à terre. On n’entendait pas de cris ni de clameurs, rien que
le tonnerre assourdissant de centaines de sabots frappant le sol.
    Le regard
de Tom revint à l’enceinte du château. Pourquoi personne d’autre n’entendait-il
le fracas de cette armée ? Parce que le bruit des sabots était étouffé par
les remparts et qu’il venait se mêler à la bruyante panique des gens sur
l’esplanade. Pourquoi les sentinelles n’avaient-elles rien vu ? Parce
qu’elles avaient toutes abandonné leurs postes pour lutter contre le feu. Cette
attaque avait été conçue par un esprit habile. C’était à Tom maintenant de
donner l’alarme.
    Où était
Ellen ?
    Comme les
attaquants approchaient, son regard balaya le terre-plein, en partie obscurci
par l’épaisse fumée blanche qui jaillissait des écuries en feu. Pas trace
d’Ellen.
    Il repéra
le comte Bartholomew auprès du puits, qui s’efforçait d’organiser une chaîne
pour arroser les flammes. Tom dévala le remblai et se précipita vers lui, le
saisit sans ménagement par l’épaule et lui hurla à l’oreille :
« C’est une attaque !
    — Quoi ?
    — Nous
sommes attaqués ! »
    Le comte
ne pensait qu’au feu. « Attaqués ? Par qui ?
    — Écoutez !
cria Tom. Une centaine de chevaux. »
    Le comte
pencha la tête de côté. « Par la Croix… tu as raison ! » Tu les
a vus ?
    — Oui.
    — Qui…
Peu importe qui ! Une centaine de chevaux ? »
    — Oui…
    — Peter !
Ralph ! » Le comte se détourna de Tom pour appeler ses lieutenants.
« C’est un assaut… Cet incendie n’est qu’une diversion… On nous
attaque ! » Comme le comte, ils commencèrent par ne pas comprendre,
puis ils tendirent l’oreille et enfin semblèrent prendre peur. Le comte
cria : « Dites aux hommes d’aller chercher leurs épées…

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