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Les Piliers de la Terre

Les Piliers de la Terre

Titel: Les Piliers de la Terre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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Vite,
vite ! » il se retourna vers Tom. « Viens avec moi, maçon… Tu es
fort, nous pouvons fermer les portes. » Il se précipita, Tom sur ses
talons. S’ils parvenaient à fermer les portes et à remonter le pont-levis à
temps, ils pourraient tenir en échec une centaine d’hommes. Ils arrivèrent au
poste de garde. Par la porte voûtée, on apercevait l’armée, maintenant à moins
d’un tiers de lieue, qui se déployait, observa Tom. « Regarde les
portes », hurla le comte.
    Tom
regarda. Les deux énormes vantaux bardés de fer gisaient sur le sol. Il
s’aperçut qu’on avait fait sauter leurs gonds du mur. Des éclaireurs ennemis
étaient venus ici plus tôt, pensa-t-il. La crainte lui noua l’estomac. Il
inspecta l’esplanade, cherchant toujours Ellen, introuvable. Qu’était-elle
devenue ? N’importe quoi maintenant pouvait arriver. Il avait besoin
d’être avec elle et de la protéger.
    « Le
pont-levis ! » cria le comte.
    Il grimpa
en courant l’escalier en spirale qui menait à la chambre du treuil et Tom le
suivit. S’ils parvenaient à remonter le pont-levis, une poignée d’hommes
pourrait tenir le poste de garde. Mais quand il arriva dans la salle du treuil,
on avait coupé la corde. Impossible de remonter le pont-levis.
    Le comte
Bartholomew jura. « Celui qui a organisé cela est habile comme
Lucifer », dit-il.
    L’idée
vint soudain à Tom que celui, quel qu’il fût, qui avait démoli les portes,
coupé la corde du pont-levis et allumé l’incendie devait se trouver encore
quelque part à l’intérieur du château.
    Le comte
jeta un coup d’œil par une meurtrière. « Dieu tout-puissant, ils arrivent
presque. » Il descendit l’escalier, suivi de Tom.
    A la porte
d’entrée, plusieurs chevaliers bouclaient hâtivement leurs ceinturons et
coiffaient leurs casques. Le comte Bartholomew commença à donner des ordres.
« Ralph et John, emmenez quelques chevaux détachés sur le pont pour qu’ils
barrent le passage à l’ennemi. Richard… Peter… Robin… prenez-en d’autres et
tenez bon ici. » Le portail était étroit et quelques hommes pourraient
repousser les attaquants, du moins pour un petit moment. « Toi, le maçon,
conduis les serviteurs et les enfants par la passerelle jusqu’à la cour
d’honneur. »
    Tom était
ravi d’avoir une excuse pour chercher Ellen. Il courut d’abord à la chapelle.
Alfred et Martha étaient là où ils les avaient laissés quelques moments plus
tôt. « Allez au donjon, leur cria-t-il. Tous les autres enfants, toutes
les femmes que vous rencontrerez, dites-leur de vous suivre… Ordre du comte.
Filez ! » Ils détalèrent aussitôt.
    Tom
regarda alentour. Il était bien décidé à ne pas se laisser prendre dans
l’enceinte inférieure. Mais il avait quelques instants pour pouvoir exécuter
l’ordre du comte. Il courut jusqu’à l’écurie où des gens lançaient toujours des
seaux d’eau sur les flammes. « Ne vous occupez plus du feu, on attaque le
château, cria-t-il. Emmenez vos enfants au donjon. »
    La fumée
lui piquait les yeux et les larmes brouillaient sa vue. Il se frotta les
paupières et courut vers un petit groupe en contemplation devant l’incendie des
écuries. Il répéta son message ainsi qu’à quelques garçons d’écurie qui avaient
rassemblé les chevaux. Il ne vit nulle part trace d’Ellen.
    La fumée
le faisait tousser. Suffoquant, il revint en courant jusqu’au deuxième pont,
s’arrêta là, hors d’haleine, et regarda derrière lui. Des gens traversaient en
foule la passerelle. Il était presque certain qu’Ellen et Jack avaient déjà dû
gagner le donjon, mais il craignait de les avoir manques. Il aperçut un petit
noyau de chevaliers engagés dans un farouche corps à corps avec l’ennemi à la
porte du bas. A part cela, on ne voyait rien que la fumée. Soudain le comte
Bartholomew apparut auprès de lui, du sang sur son épée, le visage ruisselant
de larmes à cause de la fumée. « Sauve-toi ! » cria le comte à
Tom. A cet instant, les attaquants s’engouffrèrent par l’arche du poste d’en
bas, culbutant les chevaliers qui le défendaient. Tom tourna les talons et s’enfuit
sur le pont.
    Quinze ou
vingt hommes du comte se tenaient au second poste de garde, prêts à défendre
l’enceinte supérieure. Ils s’écartèrent pour laisser passer Tom et le comte. Au
moment où leurs rangs se refermaient, Tom entendit le martèlement des sabots
sur le

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