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Les révoltés de Cordoue

Les révoltés de Cordoue

Titel: Les révoltés de Cordoue Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ildefonso Falcones
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en l’entendant ; ses yeux étincelaient.
    — Il est difficile de choisir entre deux beautés, dit
Hernando en montrant la jeune femme et l’Alhambra.
    Isabel se redressa et se dirigea vers lui, le regard
tremblant, jusqu’à ce que leurs souffles se confondent. Alors elle chercha ses
doigts, les caressa.
    — Mais tu peux n’en posséder qu’une, murmura-t-elle.
    — Isabel…
    — Des milliers de nuits j’ai rêvé du jour où j’ai
chevauché avec toi…
    La jeune femme posa la main du Maure sur son ventre.
    — Des milliers de nuits j’ai frissonné, comme je l’ai
fait, enfant, au contact de ta main.
    Isabel l’embrassa. Un long, doux et brûlant baiser
qu’Hernando reçut les yeux fermés. Isabel s’écarta et Hernando l’entraîna à
l’intérieur de sa chambre. Il vérifia que la porte était barricadée et ferma
celle qui donnait sur le balcon.
    Ils s’embrassèrent de nouveau au centre de la chambre.
Hernando glissa ses mains dans son dos, luttant contre les baleines de sa robe
qui l’empêchaient de toucher son corps. Malgré ses baisers passionnés et sa
respiration haletante, Isabel gardait ses mains immobiles, posées sur la taille
d’Hernando, sans exercer de pression. Le Maure tâta maladroitement les lacets
du haut de sa robe.
    Isabel tourna le dos pour lui permettre de la déboutonner.
    Tandis qu’Hernando se battait avec les agrafes, les doigts tremblants,
Isabel ôta ses manches, indépendantes de sa tenue. Après avoir réussi à
dégrafer la partie supérieure de son vêtement, qui tomba en avant, libérant les
seins de la jeune femme de l’emprise du corset, le Maure s’attaqua aux lacets
qui serraient le jupon à la taille, pour parvenir à débarrasser Isabel de ses
habits. Il finit par enlever le haut de sa tenue tout en cherchant ses seins
avec les mains, par-dessus sa chemise, et en l’embrassant dans le cou. Isabel
fit mine de s’écarter, mais Hernando se plaqua contre son dos. Il soupira à son
oreille et glissa une main vers ses cuisses ; le bas de sa longue chemise
était replié sous son pubis et ses fesses, couvrant ses parties intimes. Il
défit gauchement les nœuds.
    — Non…, s’opposa Isabel en sentant les doigts
d’Hernando dans son entrejambe humide.
    Le Maure stoppa ses caresses et Isabel se dégagea de son
étreinte. Elle se tourna, excitée et agitée, les joues rouges.
    — Non, répéta-t-elle une nouvelle fois.
    Avait-il été trop rapide ? se demanda Hernando.
    Mais elle tendit les mains vers son torse et, à la surprise
du Maure, au lieu de déboutonner son pourpoint, elle l’embrassa et le dirigea
vers le lit où elle s’allongea, vêtue de sa chemise, les jambes légèrement
écartées.
    Hernando demeura immobile au pied du lit, observant les
seins de la jeune femme qui montaient et descendaient au rythme accéléré de sa
respiration.
    — Prends-moi, l’implora-t-elle en ouvrant un peu plus
les jambes.
    « Prends-moi » ? C’était tout ? Avec sa
chemise ? Il n’avait même pas réussi à la voir nue, folâtrer avec elle, la
caresser pour lui procurer du plaisir, connaître son corps. Il se renversa sur
le lit, près de ses cuisses. Il voulut soulever la chemise et découvrir le
triangle sombre qu’il devinait au travers, mais Isabel se redressa et lui
saisit la main.
    — Prends-moi, répéta-t-elle, agitée, après l’avoir
encore embrassé.
    Hernando se releva et commença à se dévêtir. Il se mit
complètement nu, au pied du lit, le membre dressé, mais Isabel tourna la joue
sur le lit, le regard perdu, et soupira en écartant davantage les jambes. Sa
chemise glissa jusqu’en haut de ses cuisses.
    Hernando la regarda. Elle le désirait, c’était
évident : elle soupirait et gigotait, inquiète, sur le lit, attendant
qu’il la possède, cependant… elle ne connaissait pas d’autre position !
Péché ! Jouir de l’amour était péché ! En un éclair l’image de Fatima
lui réapparut, nue, couverte de henné et d’huile, de bijoux, cherchant la
position la plus excitante pour tous les deux, se tordant entre ses jambes,
dirigeant sans honte ses caresses. Fatima ! Un gémissement d’Isabel le
ramena à la réalité. Chrétiens ! marmonna-t-il pour lui-même avant de
s’allonger sur elle, gêné par la chemise de la jeune femme.
    Isabel ne se libéra pas davantage de ses préjugés pendant
qu’Hernando bougeait en rythme, lentement, fermement accouplé à elle, poussant
son membre avec douceur.

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