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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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plafond voûté et d’immenses vitraux qui éclairaient d’une lumière céleste ses murs séculaires. La cathédrale n’était plus consacrée au culte catholique mais, à en juger par le décor, au culte luthérien si elle voyait juste, et son architecture avait un je-ne-sais-quoi de français.
    Elle était en colère d’avoir laissé échapper ce livre. Elle pensait s’en tirer pour trois cents couronnes au maximum, soit une cinquantaine de dollars. Au lieu de cela, un acquéreur anonyme déboursait plus de huit mille dollars pour un récit de voyage dans le sud de la France sans intérêt et rédigé plus d’un siècle auparavant.
    Décidément… quelqu’un savait exactement ce qui l’avait amenée ici.
    La personne qui lui avait donné rendez-vous, peut-être ? Les deux hommes qui l’avaient abordée après les enchères lui avaient promis qu’elle obtiendrait des réponses à toutes ses questions à condition de se rendre à la cathédrale et d’attendre dans la chapelle de Christian IV. Elle trouvait cela idiot, mais avait-elle vraiment le choix ? Le temps lui était compté et elle avait beaucoup à faire.
    Elle suivit les instructions reçues et emprunta le déambulatoire. Un service avait lieu dans le chœur, sur sa droite, devant l’autel principal. Une cinquantaine de fidèles étaient en prière. Les notes métalliques des grandes orgues résonnaient dans la cathédrale. Elle trouva la chapelle de Christian IV et franchit la grille en fer forgé ouvragée.
    Un homme trapu aux cheveux fins et gris coupés ras l’y attendait. Il avait le visage anguleux, les joues rasées de près, portait un pantalon clair et une chemise. Une veste en cuir couvrait ses larges épaules et Stéphanie lut de la froideur et de la méfiance dans son regard sombre. Il perçut peut-être son appréhension car son expression s’adoucit tandis qu’il lui adressait un sourire désarmant.
    « Madame Nelle, quel plaisir de vous rencontrer.
    — Comment connaissez-vous mon nom ?
    — Je connaissais bien le travail de votre époux. Il était spécialiste de certains domaines auxquels je m’intéresse.
    — Lesquels ? Mon mari avait de nombreux centres d’intérêt.
    — Je m’intéresse plus particulièrement à Rennes-le-Château. À son travail sur le fameux grand secret que sont censés abriter le village et sa région.
    — Venez-vous de remporter les enchères à la salle des ventes ?
    — Non, ce n’est pas moi, répondit-il en levant la main en signe d’impuissance, et c’est à ce sujet que je souhaitais m’entretenir avec vous. Un employé enchérissait en mon nom mais, comme vous, j’en suis sûr, j’ai été abasourdi par la somme recueillie par l’ouvrage. »
    Ayant besoin de réfléchir un moment, Stéphanie fit le tour du sépulcre royal. De monumentales fresques encadrées par des trompe-l’œil d’une incroyable minutie ornaient les murs de marbre somptueux. Cinq sarcophages imposants, richement décorés, occupaient le centre de la salle à l’impressionnante voûte en plein cintre.
    « Christian IV est considéré comme le plus grand monarque danois. À l’instar de Henry VIII d’Angleterre, de François I er ou du tsar Pierre le Grand, il a fondamentalement changé le visage de son pays. Son empreinte est partout présente.
    — Que voulez-vous ? rétorqua Stéphanie que les leçons d’histoire n’intéressaient pas.
    — Je vais vous montrer quelque chose. »
    L’inconnu se dirigea vers la grille en fer forgé à l’entrée de la chapelle, Stéphanie sur les talons.
    « La légende veut que le diable en personne ait réalisé ces grilles. Quel chef-d’œuvre ! On peut y voir les monogrammes du roi et de la reine, ainsi qu’une multitude de créatures fabuleuses. Mais regardez de plus près, là en bas. »
    Elle aperçut des mots gravés dans le métal.
    « Caspar Fincke bin ich genannt, dieser Arbeit bin ich bekannt. Caspar Fincke est mon nom, à cet ouvrage je dois mon renom.
    — Où voulez-vous en venir ? demanda Stéphanie en se tournant vers lui.
    — En haut de la Tour ronde, à Copenhague, il y a un garde-fou en fer forgé, œuvre de Fincke lui aussi. Il est suffisamment bas pour permettre au regard d’embrasser le point de vue sur la ville, mais il est également facile de passer par-dessus.
    — L’homme qui s’est suicidé aujourd’hui travaillait pour vous, n’est-ce pas ? »
    L’inconnu hocha la tête.
    « Pourquoi est-il

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