Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'holocauste oublié

L'holocauste oublié

Titel: L'holocauste oublié Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christian Bernadac
Vom Netzwerk:
circonstances le permettront, une installation d’épouillage et d’étuvage des vêtements sera réalisée.
     
    Chapitre II
    OBLIGATIONS DU CHEF DE CAMP AU POINT DE VUE SOCIAL ET MORAL
     
    Les obligations du chef de camp au point de vue social et moral sont peut-être plus importantes encore que les précédentes.
    Il y a tout d’abord un gros danger social à éviter. Les nomades sont par atavisme amoraux. Ils n’ont pas eu besoin d’être l’objet d’une propagande pour devenir ce qu’ils sont ; des êtres vivant en marge de la société, ayant pour la plupart déjà subi des condamnations qui ne les ont nullement corrigés, aimant par-dessus tout leur indépendance et leur liberté, très attachés à leurs coutumes.
    Il est évident que leur « concentration » leur pèse horriblement ; ils la considèrent comme une punition imméritée. Leur rassemblement permet et favorise les conciliabules à surveiller. Une inaction serait dangereuse parce qu’elle permettrait l’échafaudage des combinaisons d’évasion ou d’organisation de rapines diverses ou braconnages qu’il faut dépister ou éviter.
    En outre, il faut prévoir le moment où la liberté leur sera rendue et prendre toutes les mesures nécessaires pour que ces gens nuisibles (parce que vivant dans l’ignorance des lois et des règles les plus élémentaires d’une société civilisée) ne s’aigrissent, ne prennent la société en grippe, en un mot ne deviennent pas des révoltés, par conséquent des gens dangereux toujours prêts à recevoir des directives extrémistes voire même à devenir des meneurs ou tout au moins des éléments de troubles et d’anarchie organisée.
    Par une action personnelle et constante, le chef de camp peut et doit prévenir ce danger. Son attention doit être constamment en éveil ; il doit sentir les moindres réactions des internés, renseigner très exactement les autorités supérieures et ne jamais hésiter à demander des directives s’il se trouve embarrassé.
    En se conformant strictement aux règles qui lui ont été tracées pour l’accomplissement de ses obligations d’ordre matériel, il pourra éviter partiellement le danger ci-dessus. Ce n’est pas suffisant. Son autorité personnelle devra tendre à imposer d’abord son autorité, puis à la faire accepter volontairement, enfin à faire apprécier cette autorité. Donc triple rôle : chef, guide, soutien.
    Le chef. – Dans toute collectivité, un chef responsable est indispensable. Il ne suffit pas qu’il soit nommé par les autorités ; il faut qu’il soit reconnu par ses subordonnés. La mentalité toute particulière des nomades, jaloux de leur indépendance et de leurs traditionnelles libertés, empêche « à priori » une soumission volontaire immédiate et il faut que le chef s’impose pour commencer. Il le fera en menant lui-même une vie sans défaillance aucune, en donnant l’impression qu’il n’y a pas de brèche par où il peut être attaqué. Il doit être un exemple vivant et réel de discipline, de tenue, d’exactitude et de travail. Il faut qu’il sache qu’il est constamment observé et jugé. Sous ces conditions, il peut et doit être d’une fermeté rigide avec ses administrés en évitant absolument les brutalités et les vexations inutiles. Il ne faut pas hésiter à sanctionner les fautes commises en tenant compte de leur gravité, du mobile qui les a provoquées et des circonstances dans lesquelles elles ont été commises.
    Les sanctions à appliquer sont :
    – la remontrance en particulier,
    – la remontrance publique,
    – l’exécution des corvées supplémentaires qui peut accompagner les deux premières,
    – la privation du cidre d’ordinaire,
    – le refus de toute faveur pendant un temps déterminé,
    – l’amende (lorsque les nomades pourront être employés à des travaux rémunérés),
    – l’isolement en dehors des heures de travail,
    – l’isolement complet avec travail plus pénible obligatoire,
    – l’isolement complet avec travail plus pénible obligatoire et mise au régime alimentaire.
    Ces sanctions devront être appliquées avec fermeté mais avec prudence et discernement. Elles pourront être levées et même devront l’être dès que le chef de camp aura l’impression certaine que le coupable regrette et comprend sa faute. Évidemment ne jamais punir sans avoir averti une fois.
    Parallèlement à l’action définie ci-dessus, il y a lieu de ne

Weitere Kostenlose Bücher