L'Iliade et l'Odyssée
dont le nom
nous a été transmis dans l’histoire.
Des hommes de tous les pays ont apprécié les
récits d’Homère. En lisant l’Iliade, qui parle de la guerre de
Troie, ils entendaient le cliquetis des armes, goûtaient la
poussière du champ de bataille et voyaient de braves soldats se
battre entre eux jusqu’à la mort. En lisant l’Odyssée, ils
partageaient les aventures d’Ulysse, cet homme fort et ingénieux
qui affronta hardiment les dangers terrifiants qu’il rencontra sur
terre et sur mer.
Aujourd’hui, des siècles après le temps où
Homère chantait en s’accompagnant de sa lyre, l’Iliade et l’Odyssée
sont encore deux des plus grandes et plus belles histoires qui
aient jamais été racontées.
Prélude – Scène 2 : L’origine de la
guerre
Il y a des centaines et des centaines
d’années, 3 500 ans peut-être, il y avait une fière cité
commerçante qui s’appelait Ilion ou Troie.
Or, de l’autre côté de la mer Égée, sur la
partie du continent que nous appelons la Grèce, et dans de
nombreuses îles disséminées sur la mer, il y avait d’autres villes
et bourgades dont les hommes faisaient aussi du commerce par mer.
Il existait une rivalité entre ces villes et Troie depuis bien des
années. Cette rivalité aboutit à une guerre longue et terrible.
Voici, selon les légendes, quelle fut l’origine de la guerre.
Le roi de Troie, Priam, et sa femme Hécube
avaient beaucoup de fils et de filles. Mais quand l’un de ces
enfants fut sur le point de naître, la reine eut un songe :
elle rêva que, devenu grand, il serait une torche enflammée et
détruirait la cité. En ce temps-là, on croyait fortement aux
songes ; aussi, quand un beau petit garçon leur arriva, le
père et la mère affligés décidèrent de l’abandonner sur les pentes
de l’Ida, une montagne voisine, afin de sauver, par sa mort, la
ville qu’ils aimaient.
Ils confièrent la triste tâche à un berger.
Mais, le berger était un homme bon qui, n’ayant pas d’enfants,
garda le bébé et l’éleva comme le sien.
L’enfant s’appelait Pâris, et il devint un
jeune berger beau et fort, qui ne se doutait pas du tout qu’il
était fils de roi. Mais le destin, pensait-on alors, était quelque
chose à quoi l’on ne pouvait pas échapper. C’est ainsi que le jeune
Pâris trouva enfin son destin.
Sur le Mont Olympe où les dieux immortels
décidaient souvent du destin des hommes, trois déesses se
querellèrent un jour. C’étaient Héra, la reine des dieux, Athéna,
déesse de la sagesse, et Aphrodite, déesse de la beauté. Elles se
querellaient sur le point de savoir laquelle d’entre elles était la
plus belle, et elles décidèrent de s’en remettre au choix d’un
homme mortel.
Les trois déesses descendirent sur les pentes
du Mont Ida et là, qui trouvèrent-elles, sinon Pâris, qui gardait
tranquillement ses troupeaux ? Les déesses lui demandèrent de
choisir entre elles ; puis, si peu honnête que cela nous
paraisse, elles commencèrent à lui offrir des présents. Héra lui
offrit le plus grand des pouvoirs sur les armées et les hommes,
s’il la choisissait, elle ; Athéna lui offrit
l’intelligence ; mais Aphrodite lui offrit comme épouse la
plus belle femme du monde, s’il la choisissait, et c’est ce qu’il
fit.
Dès lors Pâris ne se contenta plus de sa vie
tranquille sur la montagne. Il descendit dans la ville de Troie
pour chercher la fortune que la déesse lui avait promise. Là, le
charme de son visage et de ses manières, son habileté aux jeux
l’amenèrent bientôt à la cour du roi. Il ne fallut pas longtemps
pour que son histoire fût connue, et ses heureux parents,
bannissant leurs craintes, fêtèrent le retour du fils qu’ils
avaient perdu depuis longtemps. Bientôt Pâris s’en fut, avec une
flotte à lui, pour faire du commerce et voir du pays.
C’est alors que les difficultés commencèrent.
Pâris n’avait pas oublié la promesse que la déesse lui avait faite,
et, partout où il allait, il cherchait la belle femme que la déesse
lui avait promise.
Il entendit bientôt parler d’une femme qui
était réputée au loin comme la plus belle femme du monde. C’était
Hélène de Sparte. Il se rendit donc à Sparte et s’aperçut que cette
renommée était exacte. Pâris s’éprit aussitôt d’Hélène, et, quand
il rembarqua, il l’emmena avec lui à Troie pour en faire son
épouse.
Tout cela aurait été fort beau si Hélène
n’avait
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