L'oeil de Dieu
princes York.
Le roi Édouard IV n’oublia jamais la trahison de son frère Clarence. Élisabeth Woodville, la belle et ambitieuse épouse du roi, ne l’oublia pas non plus, et elle jura que, tant que Clarence vivrait, il constituerait une menace pour elle et pour ses deux fils, qui n’étaient encore que de très jeunes enfants. En vérité, une prophétie voulait que quelqu’un dont le nom commençait par un G s’emparât un jour du trône. Or, tout le monde pensait qu’il s’agissait de George, duc de Clarence.
Peu après les événements dont il est question dans ce roman, Clarence mourut, noyé, dit-on, dans une cuve de vin de Malvoisie, à la Tour de Londres. L’histoire veut que Richard, duc de Gloucester (que la prophétie concernait), ait commandité le meurtre.
En 1483, soit douze ans plus tard, Gloucester, qui aimait chèrement son frère mais détestait sa belle-soeur, s’empara de la couronne d’Angleterre et emprisonna à la Tour ses deux neveux.
La description de la ville de Cantorbéry à l’époque médiévale et la chute de son maire Faunte racontées dans ce livre sont fidèles à la réalité. De même les potions qu’utilise Maîtresse Swinbrooke. Ces dernières sont tirées d’un ouvrage sur les plantes datant du Moyen-Âge, et elles ont retrouvé à notre époque une nouvelle notoriété avec les médecines alternatives.
Le métier d’apothicaire et de médecin qu’exerce Maîtresse Swinbrooke est tout à fait plausible. Dans le premier roman de la présente série, je signalais qu’à l’époque de Kathryn même la famille royale faisait appel à des femmes médecins, et les religieuses de Syon on the Thames passaient pour les meilleurs chirurgiens et médecins d’Europe. Comme l’écrit N. V. Lyons dans son ouvrage Medicine in the Médiéval World (McMillan Education, 1984) : « Dès le XIe siècle, les femmes pratiquaient la médecine. » Et ce ne fut qu’en 1521, lorsqu’une loi du Parlement régit la pratique de la médecine, que les femmes n’eurent plus le droit de jouer ce rôle important.
P. C. Doherty (C. L. Grâce)
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