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L'oeil de Dieu

L'oeil de Dieu

Titel: L'oeil de Dieu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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l’OEil de Dieu pour lui, et il a dressé son plan. Il voulait vous conduire tous dans cette église et vous enterrer vivants. La pierre tombale est taillée de telle sorte que l’on peut l’ouvrir de l’extérieur, mais pas de l’intérieur. Il aura sans doute fait valoir que le caveau était une bonne cachette, puis inventé un prétexte pour y laisser ses compagnons, assurant qu’il reviendrait. En gage de son retour, il leur laissait l’OEil de Dieu. Quand la dalle s’est refermée sur eux, les quatre pauvres bougres n’ont pas songé un instant qu’elle ne s’ouvrirait plus jamais.
    Colum lança un regard de côté à Gabele, qui n’était plus que l’ombre de lui-même.
    — Gabele est peut-être un assassin, reprit l’Irlandais, mais Brandon était un démon fait homme. Il savait que ses compagnons mourraient. Et si vous, Moresby, vous le retrouviez, il vous aurait raconté quelque mensonge. Quant à lui, il pouvait attendre des années avant de retourner chercher l’OEil de Dieu.
    — Mais pourquoi s’est-il laissé prendre si facilement ? demanda Fletcher. Je veux dire, je l’ai capturé alors qu’il dormait dans un champ à côté de son cheval.
    — J’ai déjà répondu à cette question, dit Kathryn. Brandon voulait aller en prison. Il y passerait un temps assez court, puis serait gracié, et reprendrait une vie normale avant d’aller rechercher son trésor.
    Peter le chapelain demanda à son tour :
    — Dans ce cas, pourquoi n’a-t-il pas changé de nom ?
    — Je lui ai posé la question, dit Moresby, mais le salopard s’est contenté de sourire. Je n’ai réalisé qu’après combien il était malin. D’abord, en tant qu’écuyer de Warwick, si d’aventure on l’interrogeait, il pouvait toujours dire qu’il ignorait l’existence de l’OEil de Dieu, et laisser croire que le comte avait remis le joyau à quelqu’un d’autre. Ensuite, c’était une façon de me faire taire. En effet, si j’étais arrivé en affirmant que j’étais Moresby, j’aurais dû répondre à certaines questions fort embarrassantes.
    À cet instant, Margotta sortit de l’ombre où elle s’était tenue cachée. Elle était blanche comme un linge, son joli visage complètement hagard.
    — Père, lança-t-elle d’une voix rauque, que se passe-t-il ?
    — Oh, mon Dieu ! gémit Gabele.
    Kathryn échangea un rapide regard avec Colum et se raidit.
    — Restez où vous êtes ! ordonna-t-elle.
    — Que voulez-vous dire ? murmura Margotta en avançant d’une démarche hésitante vers son père.
    — Vous étiez sa complice ? l’accusa Kathryn. C’est vous qui apportiez la nourriture au prisonnier, après tout.
    — Taisez-vous, garce ! rugit Gabele. Ma fille ne savait rien, même si ce que j’ai fait, je l’ai fait pour elle.
    Il fusilla Colum du regard.
    — Ce joyau, c’était ma récompense pour des années de durs services et de revers cruels.
    Colum le saisit par le bras. Gabele se dégagea et se leva.
    — Ce que vous avez dit est exact, déclara-t-il, mais ma fille est innocente.
    Il pointa un doigt sur Fitz-Steven.
    — Dites à cet imbécile de consigner mes aveux, et je les signerai.
    Il tendit les poignets en direction de Fletcher.
    — Allons, dépêchez-vous, bâtard paresseux, mettez-moi les menottes ! Vous ne connaissez donc pas votre métier ?
    Colum hocha la tête.
    — Emmenez-le, ordonna-t-il doucement, et occupez-vous de sa fille.
    Fletcher tira son épée et sortit de la salle à la hâte pour appeler des soldats. Quelques minutes plus tard, on poussait dehors Gabele, suivi de sa fille qui sanglotait.
    Colum prit son manteau.
    — Nous en avons terminé ici, déclara-t-il. Ce qu’il reste à faire le sera sur ordre du roi, mais ma tâche, Dieu merci, est finie.
    Kathryn à son tour prit son manteau et ils se dirigèrent vers la porte de la salle, où Moresby les rejoignit.
    — Comment avez-vous su ? demanda-t-il à Kathryn.
    Celle-ci indiqua la cordelière de sa robe et dit en souriant :
    — Une cordelette m’a mise sur la voie. Quand nous avons compris que les menottes de Sparrow n’étaient pas fermées, nous avons su qu’il avait un complice. Gabele pouvait l’être, et c’était lui qui avait vérifié la trappe de la tour.
    Kathryn haussa les épaules.
    — Le reste n’était que déduction.
    — Et pour moi ? demanda Moresby.
    — Question de logique. Nous savions que Brandon et ses compagnons étaient morts. Nous savions que

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