Londres, 1200
l’avait-elle vu arriver.
Il entra et la reconnut. Son cœur s’arrêta de
battre.
C’était Amicie de Villemur.
FIN
Vrai ou faux ?
Il existe plusieurs versions de la mort de
Mercadier à Bordeaux, à l’occasion de la fête de Pâques lors de la venue
d’Aliénor et de Blanche de Castille. En voici quelques-unes :
Au passage des deux princesses à Bordeaux, un
grand tumulte s’éleva contre Mercadier, qui était venu visiter Aliénor, et ce
fameux chef des Brabançons, en exécration au clergé et au peuple, fut mis à
mort par les bourgeois.
Les princesses s’étant arrêtées à Bordeaux,
pour célébrer la solennité de Pâques, le 10 avril, Mercadier accourut pour
saluer sa souveraine. C’est là qu’au lieu des fêtes, il trouva la mort :
le lundi 10 avril 1200, en plein jour, le chef des routiers fut assassiné
par un homme qui était aux gages du chef d’une autre bande de ces
brigands : un nommé Brandin, chef de Cottereaux au service de Jean
Lackland.
Ainsi périt le plus fameux des chefs des
grandes compagnies, treize mois après la mort du roi puissant qu’il avait si
bien servi et aimé, laissant la réputation d’avoir offert un mélange
d’arrogance, de courage, de fidélité, de cruauté et de superstition, et
réunissant en lui les bonnes et les perverses qualités des militaires de son
temps.
En ce qui concerne la collusion entre Hélie, archevêque
de Bordeaux, et Mercadier, elle est attestée par la lettre d’Innocent III demandant une enquête :
La caution qu’Hélie, archevêque de Bordeaux,
avait donnée à son frère Morève faillit devenir fatale au prélat. On lui
attribua une part directe dans les violences et les spoliations que la bande de
Mercadier commit dans la province et les plaintes qui furent, à ce sujet,
adressées au Saint-Siège, prirent un tel caractère de gravité qu’Innocent III crut devoir ordonner une enquête.
Par une lettre du 28 janvier 1204, il en chargea l’archevêque, le doyen et
l’archidiacre de Bourges et leur fit connaître en détail tous les crimes
qu’Hélie était accusé d’avoir commis avec l’aide des routiers. Malgré cela
Hélie conserva paisiblement son siège métropolitain jusqu’à sa mort, arrivée en
1206 (Mercadier, les routiers au treizième siècle).
Thomas de Furnais (ou de Furnes) est toujours
présenté comme le neveu de Robert de Turnham. Or Robert de Turnham (dont le
père s’appelait aussi Robert) avait une sœur, Mabel, née aux environs de 1174,
et un frère, Stephen, né en 1171. Il était donc impossible que Thomas, adulte
en 1199, soit un de leurs enfants. Thomas était donc plus probablement le fils
de Michael de Turnham, frère de Robert de Turnham père.
Nous avons inventé Randolf de Turnham, fils
naturel de Robert de Turnham père.
En 1203, après avoir enfin capturé son neveu
Arthur, le roi Jean décida sa mort. Il en chargea d’abord un chevalier de sa
suite, Guillaume de La Braye, qui répondit qu’il était gentilhomme et non bourreau.
Jean s’adressa alors à Hubert de Burgho, son chambellan, devenu gouverneur du
château de Falaise. Celui-ci voulut sauver le prisonnier et déclara qu’il se
chargerait de l’exécution, alors qu’en réalité il éloignait l’assassin. Jean
eut alors vent de sa trahison et appela un de ses écuyers : Peter Mauluc…
L’interdit dura jusqu’au 7 septembre 1200. À
la Nativité de l’année 1201, le roi se résigna à écouter un nouveau légat
envoyé par Rome. Il reçut alors en grâce la reine Ingeburge, éloignant pour quelque
temps Agnès de Méranie qui venait de lui donner un fils.
En avril 1201, à Soissons, les légats du Siège
apostolique convoquèrent un concile auquel assistèrent le roi ainsi que les
archevêques, les évêques et les princes du royaume. Agnès de Méranie venait de
mourir en couches. Après bien des débats et des disputes, le roi laissa là les
cardinaux et les évêques et partit avec Ingeburge, sans avoir seulement salué
le concile.
Philippe Auguste rétablit alors l’évêque de Paris
et, pour le dédommager, il l’exempta de l’obligation de suivre ses armées,
service auquel les évêques de Paris étaient alors tenus.
Près de la Tour, l’église de Tous les Saints
existe toujours. C’est la plus vieille de Londres.
Bibliographie
B RITTON JOHN , E DWARD
WEDLAKE BRAYLEY , Memoirs of the Tower of London, Hurst, Chance
and Co., 1830.
C APEFIGUE JEAN
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