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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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seul. Et il vit qu'il valait mieux aller vers Ainéias. Et il le trouva debout aux derniers rangs, car il était irrité contre le divin Priamos qui ne l'honorait pas, bien qu'il f˚t brave entre tous les guerriers. Et Dèiphobos, s'approchant, lui dit en paroles ailées :
    - Ainéias, prince des Troiens, si la gloire te touche, viens protéger ton beau-frère. Suis-moi, allons vers Alkathoos qui, époux de ta soeur, a autrefois nourri ton enfance dans ses demeures. Idoméneus, illustre par sa lance, l'a tué.
    Il parla ainsi, et le coeur d'Ainéias fut ébranlé dans sa poitrine, et il marcha pour combattre Idoméneus. Mais celui-ci ne fut point saisi par la peur comme un enfant, et il attendit, de même qu'un sanglier des montagnes, certain de sa force, attend, dans un lieu désert, le tumulte des chasseurs qui s'approchent. Son dos se hérisse, ses yeux lancent du feu, et il aiguise ses défenses pour repousser aussitôt les chiens et les chasseurs.
    De même Idoméneus, illustre par sa lance, ne recula point devant Ainéias qui accourait au combat. Et il appela ses compagnons Askalaphos, Apharèos, Dèipyros, Mèrionès et Antilokhos. Et il leur dit en paroles ailées Accourez, amis, car je suis seul, et je crains Ainéias aux pieds rapides qui vient sur moi. Il est très-brave, et c'est un tueur d'hommes, et il est dans la fleur de la jeunesse, à l'‚ge o˘ la force est la plus grande. Si nous étions du même ‚ge, avec mon courage, une grande gloire nous serait donnée, à lui ou à moi.
    Il parla ainsi, et tous, avec une même ardeur, ils l'entourèrent, le bouclier sur l'épaule. Et Ainéias, de son côté, appela aussi ses compagnons, Dèiphobos, P‚ris et le divin Agènôr, comme lui princes des Troiens. Et leurs troupes les suivaient, telles que des troupeaux de brebis qui suivent le bélier hors du p‚turage, pour aller boire. Et le berger se réjouit dans son ‚me. De même le coeur d'Ainéias fut joyeux dans sa poitrine, en voyant la foule des guerriers qui le suivaient.
    Et, autour d'Alkathoos, tous dardèrent leurs longues lances, et, sur les poitrines, l'horrible airain retentissait, tandis qu'ils se frappaient à
    l'envi. Et deux braves guerriers, Ainéias et Idoméneus semblable à Arès, désiraient surtout se percer de l'airain cruel. Et Ainéias, le premier, lança sa pique contre Idoméneus ; mais celui-ci, l'ayant aperçue, évita la pique d'airain qui s'enfonça en vibrant dans la terre, inutile, bien que partie d'une main vigoureuse.
    Et Idoméneus frappa Oinomaos au milieu du ventre, et la cuirasse fut rompue, et l'airain s'enfonça dans les intestins, et le guerrier tomba en saisissant la terre avec les mains. Et Idoméneus arracha la lance du cadavre, mais il ne put dépouiller les épaules de leurs belles armes, car il était accablé par les traits. Et il n'avait plus les pieds vigoureux avec lesquels il s'élançait autrefois pour reprendre sa pique ou pour éviter celle de l'ennemi. Il éloignait encore de pied ferme son jour fatal, mais il ne pouvait plus fuir aisément.
    Et Dèiphobos, comme il se retirait lentement, toujours irrité contre lui, voulut le frapper de sa lance étincelante ; mais il le manqua, et la lance perça Askalaphos, fils de Arès. Et la forte lance s'enfonça dans l'épaule, et le guerrier tomba, saisissant la terre avec ses mains.
    Et le terrible Arès plein de clameurs ignorait que son fils f˚t tombé mort dans la mêlée violente. Et il était assis au sommet de l'Olympos, sous les nuées d'or, retenu par la volonté de Zeus, ainsi que les autres Dieux immortels, loin du combat.
    Et tous se ruèrent autour d'Askalaphos. Et comme Dèiphobos enlevait son casque brillant, Mèrionès, semblable au rapide Arès, bondit, et, de sa lance, perça le bras du Troien qui laissa échapper le casque sonore. Et Mèrionés bondit de nouveau comme un vautour, et arracha du bras blessé sa forte lance, et rentra dans les rangs de ses compagnons. Et Politès, frère de Dèiphobos, entourant celui-ci de ses bras, l'entraîna hors de la mêlée, derrière les rangs, o˘ se tenaient ses chevaux rapides, et le char éclatant, et leur conducteur. Et ils le portèrent dans la Ville, poussant des gémissements. Et le sang coulait de sa blessure fraîche. Et les autres combattaient toujours, et une immense clameur s'élevait.
    Et Ainéias, se ruant sur Apharèos Kalètoride, le frappa à la gorge de sa lance aiguÎ ; et la tête s'inclina, et le bouclier tomba, et le casque

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