Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome I.
qui doivent composer le gouvernement provisoire de la république de Gênes).
Je prie votre sérénité de vouloir bien faire réunir lesdits citoyens, les faire installer comme gouvernement provisoire, le 14 du présent mois de juin, leur faire prêter serment d'obéissance par tous les corps militaires, et rétablir promptement la tranquillité dans la ville de Gênes. La république française et l'armée d'Italie, qui prend tant d'intérêt à ladite tranquillité, aura une reconnaissance particulière pour votre sérénité.
Je la prie de croire aux sentimens d'estime et de considération distinguée avec lesquels je suis, etc.
BONAPARTE.
Au chef de l'état-major.
Vous voudrez bien faire interroger le comte d'Entraigues, et lui faire demander de qui est un mémoire intitulé : Des intérêts de la Prusse dans la guerre actuelle ?
Où étaient tous les papiers sur la guerre de la Vendée ?
Comment un ministre de l'empereur de Russie se trouvait chargé de fomenter la guerre de la Vendée, et de faire des instructions pour les agens de Louis XVIII ?
BONAPARTE.
Au quartier-général à Montebello, le 22 prairial an 5 (10 juin 1797).
Au chef de l'état-major.
Vous donnerez l'ordre, général, que le citoyen Liotaud, entrepreneur des transports militaires, casa Coalli à Milan, soit arrêté ; que le général Vignolles lui-même mette les scellés sur ses papiers, et qu'après il l'interroge pour savoir pourquoi des soldats français, débauchés de leurs corps et enrégimentés pour faire les brigands, s'adressent à lui, lui écrivent, et comment il les connaît.
Vous ferez également arrêter et mettre les scellés sur les papiers des personnes auxquelles les trois lettres que je vous envoie étaient adressées : après quoi, et dans la journée de demain, le général Vignolles me fera un rapport sur cette affaire ; il appellera, pour interroger, le général Lahoz et le comité militaire de Milan, si cela est nécessaire.
BONAPARTE.
À son altesse royale le duc de Parme.
Son altesse royale verra par l'ordre dont je lui envoie une copie, que j'ai pris en considération les objets sur lesquels elle m'a écrit.
J'ai fait part à M. le comte de Politi de l'arrangement qu'il y aurait à faire pour déterminer ce que doivent devenir les biens des moines supprimés.
Je prendrai en considération la recommandation que V.A.R. me fait au sujet de la ville de Casalmaggiore.
Je la prie de croire aux sentimens d'estime et à la considération, etc.
BONAPARTE.
Au quartier-général à Montebello, le 23 prairial an 5 (11 juin 1797).
Au directoire exécutif.
M. le marquis de Gallo, immédiatement après avoir signé les quatre articles que je vous ai envoyés, les expédia par un courrier à Vienne : il en a reçu la réponse. Son gouvernement tient pour la réunion d'un congrès ; il attend une réponse au second courrier, qui portait 1°. l'échange des ratifications ; 2°. les bases de l'arrangement général de la paix particulière, tant pour l'Italie que pour l'Allemagne : il attend sans doute ce second courrier, pour nous faire une note officielle sur ces deux objets.
Nous persistons dans l'idée de conclure la paix sans congrès : il faudra bien qu'ils en passent par là.
Nous attendons avec impatience les détails relatifs à l'expulsion de Pitt du ministère de Saint-James.
Vous ne devez pas calculer que la paix puisse être signée avec l'empereur, si elle l'est, avant deux mois. Ces gens-ci sont longs, et il faut sept jours pour aller à Vienne.
BONAPARTE.
Au quartier-général à Montebello, le 25 prairial an 5 (13 juin 1797).
Au chef de division commandant la marine française dans le golfe Adriatique.
Vous vous rendrez, citoyen général, dans le plus court délai, à Venise, avec tous les officiers sous vos ordres.
L'ordonnateur Aubernon fera solder à vous et à chacun de vos officiers les frais de poste de Milan à Venise, conformément à ce qui est pratiqué pour les troupes de terre.
La marine de l'Adriatique se divise : 1°. dans les forces navales qui sont parties pour l'expédition du Levant ; 2°. dans les forces navales vénitiennes qui se trouvent à Corfou ; 3°. dans ce qui se trouve au port d'Ancône ; 4°. dans ce qui se trouve sur les chantiers ou dans la rade de Venise.
Vous ferez partir un chef de division avec douze ou quinze officiers pour aller rejoindre les vaisseaux qui doivent être partis depuis plusieurs jours pour le Levant, et vous donnerez pour instructions
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