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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome I.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome I.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome I. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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la terre-ferme vénitienne, me déterminent à prendre une mesure générale et à donner sur-le-champ une organisation à ces pays, qui régularise l'administration, assure le cours de la justice, et aux habitans la jouissance de leurs propriétés et la sûreté de leurs personnes.
En conséquence, vous voudrez bien ordonner :
ART 1er. Le Brescian s'étendra jusqu'au Mincio.
2. Le Véronais commencera au Mincio et comprendra le pays de Cologne.
3. Le Vicentin et le Bassanèse seront réunis dans un seul arrondissement.
4. Le Padouan et la Polésine de Rovigo, d'Adria jusqu'au Pô, non compris ce qui appartient au Fermais, formeront un seul arrondissement.
5. Le Feltrin, le pays de Cadore, le Bellunèse formeront un seul arrondissement.
6. Le Trévisan, hormis le district de Mestre, formera un arrondissement avec le Coneglianèse.
7. Le Frioul, y compris Monte-Falcone, formera un arrondissement.
8. Chaque arrondissement sera administré par un gouvernement central, composé de vingt-trois membres ; chaque commune aura une municipalité plus ou moins nombreuse selon sa population.
9. Le gouvernement central sera composé de personnes choisies dans tout l'arrondissement par le général de division qui y commande.
10. Chaque gouvernement central fera un règlement sur la manière dont la justice doit être administrée, désignera le nombre des tribunaux, et choisira les juges qui doivent les composer.
BONAPARTE.
    Au gouvernement provisoire de Gênes.
J'ai reçu votre lettre par le citoyen Emmanuel Balleti. Les premiers pas de votre gouvernement justifient la confiance dont la nation génoise vous a investi.
Les gouvernemens provisoires, placés dans des circonstances difficiles, doivent exclusivement prendre conseil du salut public et de l'intérêt de la patrie.
La république de Gênes n'existe que par le commerce, le commerce n'existe que par la confiance ; il n'y a pas de confiance sous un gouvernement faible, il n'y a pas de confiance dans un pays où il y a des factions.
Un état est faible, est déchiré par les factions lorsque plusieurs centaines de citoyens s'organisent en assemblée exclusive, prennent part dans toutes les discussions, jouent la popularité, sont sans cesse armés par l'exagération, et n'ont jamais en but que la distinction.
Pendant votre gouvernement provisoire, une commission choisie doit former votre constitution et les lois organiques de votre république. Votre principal devoir est d'imposer silence aux passions, d'empêcher que la commission législative puisse être influencée, et, par là, éviter qu'on vous donne une constitution et des lois de circonstances.
La sagesse et la modération sont de tous les pays et de tous les siècles, parce que l'une et l'autre sont fondées sur notre organisation physique ; mais elles sont absolument nécessaires aux petits états et aux villes de commerce.
Pendant tout le temps de votre gouvernement provisoire et jusqu'à ce que vous ayez des lois et une constitution stables, agissez-en comme dans un vaisseau battu par les flots ; exigez que chaque citoyen soit à ses fonctions, et que personne ne rivalise avec le gouvernement.
    Comme vous ne savez pas ce que votre constitution permettra ou défendra, empêchez provisoirement toute espèce de coalition de citoyens.
Votre garde nationale est nombreuse et bien intentionnée.
Si sous votre gouvernement la république perd quelque chose de son commerce ou de son bonheur, la responsabilité pèsera toute entière sur vous.
BONAPARTE.

Note de MM. les plénipotentiaires français.
    Le général en chef Bonaparte et le général de division Clarke, ministres plénipotentiaires de la république française, ont reçu la note que M. le marquis de Gallo, ambassadeur du roi des Deux-Siciles près S. M. l'empereur et roi, et M. le comte Meerveldt, général-major au service de S. M. impériale, leur ont adressée, sous la date du 19 juin.
M. le marquis de Gallo avait annoncé verbalement aux plénipotentiaires français, lors de son armée, que S. M. l'empereur et roi ne lui avait pas remis de pouvoirs pour sa paix séparée, parce que son ministre, M. le baron de Thugut, désirait connaître la forme de ceux que le directoire exécutif donnerait aux plénipotentiaires de la république française, et dont copie a été remise à M. de Gallo, pour lui en envoyer de semblables, qu'il attendait par le retour du courrier expédié alors par lui à Vienne.
En conséquence, les plénipotentiaires français

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