Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
à votre disposition 2,000 fr. par décade, pour payer les courriers que vous m'expédierez.
BONAPARTE.

Au Caire, le 22 pluviose an 7 (10 février 1799).
    Au général Desaix.
Je suis fort impatient de recevoir de vos nouvelles, quoique la voix publique nous apprenne que vous ayez battu les mameloucks ; et que vous en ayiez détruit un grand nombre.
Les généraux Kléber et Reynier sont à El-Arich ; je pars à l'instant même pour m'y rendre. Mon projet est de pousser Ibrahim-Bey au-delà des confins de l'Égypte, et de dissiper les rassemblemens du pacha qui sont faits à Gaza.
Écrivez-moi par le Caire, en m'envoyant des Arabes droit à El-Arich.
Le citoyen Collot, lieutenant de vaisseau, est parti le 12 de ce moi, avec un très-bon vent, de Suez avec les chaloupes canonnières, portant quatre-vingts hommes de débarquement pour se rendre à Cosseir : on m'écrit de Suez, qu'à en juger par le temps qu'il a fait, il doit être arrivé le 16. Écrivez-lui par des Arabes, et procurez-lui tous les secours que vous pourrez.
Les citoyens Hamelin et Liveron sont arrivés, le 7 pluviose, à Alexandrie : ils étaient partis le 24 octobre de Trieste ; le 3 novembre, d'Ancône, et le 28 nivose, de Navarino, en Morée, où ils ont resté mouillés fort long-temps ; ils sont venus sur un bâtiment chargé de vin, d'eau-de-vie et de draps. À leur départ d'Europe, tout était parfaitement tranquille en France ; le congrès de Rastadt durait toujours ; le corps législatif paraissait avoir repris un peu plus de dignité et de considération, et avoir dans les affaires un peu plus d'influence que lorsque nous sommes partis. On avait fait une loi pour le recrutement de l'armée. Tous les jeunes gens, depuis dix-huit ans, avaient été divisés en cinq conscriptions militaires.
Voulant activer les négociations de Rastadt, on avait envoyé Jourdan commander l'armée du Rhin, Joubert, celle d'Italie, et on avait demandé à la première conscription 200,000 hommes :
    cela paraissait s'effectuer.
Presque tous les avisos que j'avais envoyés en France, étaient arrivés.
On avait appris en Europe la prise d'Alexandrie un mois avant la bataille des Pyramides, et la bataille des Pyramides toujours avant le combat d'Aboukir.
Le vaisseau le Généreux, qui s'était retiré à Corfou, a pris, en différentes occasions, deux frégates anglaises et le vaisseau le Leander, de 64 : ce dernier s'est battu quatre heures.
Au 5 novembre, la Cisalpine et deux autres avisos que j'avais expédiés, étaient en rade à Corfou, attendant, à chaque instant, le retour de leur courrier pour remettre à la voile et revenir ici.
Une escadre russe bloquait Corfou ; les habitans s'étaient réunis à la garnison, forte de quatre mille hommes. Le blocus n'a pas empêché la frégate la Brune d'y entrer le 20 novembre. L'ancien ministre de la marine Pléville est à Corfou, où il cherche à réunir le reste de notre marine. Descoutes est parti, le 15 octobre, pour Constantinople, comme ambassadeur extraordinaire.
Dès l'instant que l'on a su à Londres que toute notre armée avait débarqué en Égypte, il y a eu en Angleterre une espèce de délire.
Nos dignes alliés, les Espagnols, avaient vingt-quatre vaisseaux dans le port de Cadix, et ils étaient bloqués par seize.
L'Angleterre a déclaré la guerre à toutes les républiques italiennes.
Le général Humbert, que vous connaissez bien, a eu la bonté de doubler l'Écosse et de débarquer avec deux à trois mille hommes en Irlande.
    Après avoir obtenu quelques avantages, il s'est laissé investir et a été fait prisonnier ; l'adjudant-général Sarrasin était avec lui. Il me fâche de voir, dans une opération aussi ridicule, le brave troisième de chasseurs.
L'escadre de Brest était très-belle.
Les Anglais bloquaient Malte, mais plusieurs bâtimens chargés de vivres y étaient déjà entrés.
On était très-indisposé à Paris contre le roi de Naples.
Ne donnez pas de relâche aux mameloucks, détruisez-les par tous les moyens possibles.
Faites construire un petit fort capable de contenir deux à trois cents hommes, et capable d'en contenir un plus grand nombre dans l'occasion, dans l'endroit le plus favorable que vous pourrez, et il faut le choisir près d'un pays fertile.
Le but de ce fort serait de pouvoir réunir là nos magasins et nos bâtimens armés, afin que dans le mois de mai ou de juin, votre division devenant nécessaire ailleurs, on puisse laisser un général avec

Weitere Kostenlose Bücher