Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
propreté de la ville, et une autre également de trois, qui sera chargée de faire enterrer les morts qui se trouveraient au Caire, ou à deux lieues aux environs.
2. Le divan sera assemblé tous les jours à midi, et il y aura perpétuellement trois membres qui seront en permanence.
3. Il y aura à la porte du divan une garde française et une garde turque.
4. Le général Berthier et le commandant de la place se rendront le soir au divan, à cinq heures, pour les installer et leur faire prêter le serment de ne rien faire contre les intérêts de l'armée.
BONAPARTE.
Noms des familles les plus anciennes.
La maison des Beckris, la maison El-Sadat, la maison du nakib El-Aschraf, la maison du scheick Yuani.
Au Caire, le 8 thermidor an 6 (26 juillet 1798).
Au général Vial.
Vous devez avoir reçu, citoyen général, l'ordre de l'état-major pour votre départ à Damiette.
Le général Zayonscheck est à Menouf.
Je vous envoie une trentaine de proclamations que vous répandrez sur la route ; vous vous arrêterez dans les plus grands endroits pour faire prêter le serment aux scheicks et rassurer les habitans ; vous ferez mettre, par les scheicks, les scellés sur les biens des mameloucks, et vous veillerez à ce que rien ne soit volé.
Arrivé à Damiette, vous préviendrez le citoyen Blanc, directeur général de la santé à Alexandrie, pour qu'il y fasse établir sur-le-champ un lazaret. Vous ne laisserez rien sortir du port.
Vous ordonnerez que les douanes et toutes les impositions directes et indirectes soient prises comme à l'ordinaire. Vous ferez faire l'inventaire de tous les effets appartenans aux mameloucks.
Vous ferez réparer les forts situés à l'embouchure du Nil, de manière à les mettre à l'abri d'un coup de main.
Vous ferez désarmer tout le pays.
Vous aurez soin de vous faire instruire de ce qui se passe à Acre et en Syrie et de m'en prévenir.
Vous vous mettrez en correspondance avec la frégate qui croise à l'embouchure du Nil, ainsi qu'avec les bombardes, afin de vous en servir et de les faire avancer jusqu'au Caire, à mesure que le Nil s'accroîtra.
Votre commandement s'étendra non-seulement dans toute la province de Damiette, mais encore dans celle de Mansoura.
Je vous envoie l'organisation donnée à ce pays.
Vous nommerez un divan pour la province de Damiette, et un pour celle de Mansoura, ainsi qu'un aga des janissaires.
Vous vous empresserez également de nommer les deux compagnies.
Je fais nommer l'intendant de chacune des provinces, et l'administration des finances nommera l'agent français.
Pour faire l'inventaire des magasins, meubles et maisons des mameloucks, vous nommerez une commission de trois personnes ; vous pouvez les prendre parmi les négocians français établis à Damiette, tant pour la province de Damiette, que pour celle de Mansoura.
Votre premier soin sera de prendre toutes les mesures, et de requérir des chevaux pour monter cent hommes de cavalerie. Vous pouvez demander à Rosette deux pièces de canon de campagne, et vous trouverez dans le pays les moyens de les atteler.
BONAPARTE.
Au Caire, le 9 thermidor an 6 (27 juillet 1798).
Le général en chef Bonaparte, considérant que les femmes des beys et des mameloucks, errantes aux environs de la ville, deviennent la proie des Arabes, et mu par la compassion, premier sentiment qui doit animer l'homme, autorise toutes les femmes des beys et des mameloucks à rentrer en ville dans les maisons qui sont leur propriété, et leur promet sûreté.
Elles seront tenues dans les vingt-quatre heures de leur arrivée, de se faire connaître au citoyen Magallon, et de déclarer leur demeure.
BONAPARTE.
À l'amiral Brueys.
Après des marches fatigantes et quelques combats, nous sommes enfin arrivés au Caire.
J'ai été spécialement content du chef de division Perrée, et je l'ai nommé contre-amiral.
Je suis instruit d'Alexandrie qu'enfin vous avez trouvé une passe telle qu'on pouvait la désirer, et qu'à l'heure qu'il est vous êtes dans le port avec votre escadre.
Vous ne devez avoir aucune inquiétude sur les vivres nécessaires à votre armée.
J'imagine que demain, ou après, je recevrai de vos nouvelles et des nouvelles de France ; je n'en ai point reçu depuis mon départ.
Dès que j'aurai reçu une lettre de vous, qui me fasse connaître ce que vous aurez fait et la position où vous êtes, je vous ferai passer des ordres sur ce que nous aurons encore à faire. L'état-major vous aura sans doute envoyé le
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