Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
récompenses, et a été fort contente de la troupe. Elle a témoigné sa satisfaction aux vainqueurs de Médina del Riosecco et de Burgos, le maréchal duc d'Istrie, et les généraux Merle et Mouton.

Au président du corps législatif.
Monsieur le président du corps législatif, mes troupes ayant, au combat de Burgos, pris douze drapeaux de l'armée d'Estramadure, parmi lesquels se trouvent ceux des gardes wallonnes et espagnoles, j'ai voulu profiter de cette circonstance et donner une marque de ma considération aux députés des départemens au corps législatif, en leur envoyant ces drapeaux pris dans la même quinzaine où j'ai présidé à l'ouverture de leur session.
    Que les députés des départemens et les collèges électoraux dont ils font partie, y voient le désir que j'ai de leur donner une preuve de mon estime. Cette lettre n'étant à autre fin, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur le président du corps législatif, en sa sainte et digne garde.

Burgos, le 13 décembre 1808.
    Troisième bulletin de l'armée d'Espagne.
L'armée de Galice, qui est en fuite de Bilbao, est poursuivie par le maréchal duc de Bellune, dans la direction d'Espinosa ; par le maréchal duc de Dantzick, dans celle de Villarcayo, et tournée sur Reynosa, par le maréchal duc de Dalmatie. Des événemens importans doivent avoir lieu.
Le général Milhaud, avec sa division de cavalerie, est entré à Palencia, et a poussé des détachemens sur les débouchés de Reynosa, à la suite d'un parc d'artillerie de l'armée de Galice.
Les jeunes étudians de Salamanque, qui croyaient faire la conquête de la France, les paysans fanatiques qui rêvaient déjà le pillage de Baïonne et de Bordeaux, et se croyaient conduits par tous les saints apparus à des moines imposteurs, se trouvent déchus de leurs folles chimères. Leur désespoir et leur consternation sont au comble ; ils se lamentent des malheurs auxquels ils sont en proie, des mensonges qu'on leur a fait accroire, et de la lutte sans objet dans laquelle ils sont engagés.
Toute la plaine de Castille est déjà couverte de notre cavalerie. L'élan et l'ardeur de nos troupes les portent à faire quatorze et quinze lieues par jour. Nos grand'gardes sont sur le Duero. Toute la côte de Bilbao et de Saint-Ander est nettoyée d'ennemis.
L'infortunée ville de Burgos, en proie à tous les maux d'une ville prise d'assaut, fait frémir d'horreur. Prêtres, moines, habitans, se sont sauvés à la première nouvelle du combat, menacés de voir les soldats de l'armée d'Estramadure se défendre dans les maisons, comme ils en avaient annoncé l'intention, pillés d'abord par eux, et ensuite par nos soldats entrant dans les maisons pour en chasser les ennemis et n'y trouvant plus d'habitans.
    Il faudrait que des hommes comme M. de Stein, qui, au défaut de troupes de ligne qui n'ont pu résister à nos aigles, méditent le sublime projet de lever des masses, fussent témoins des malheurs qu'elles entraînent, et du peu d'obstacle que cette ressource peut offrir à des troupes réglées.
On a trouvé dans Burgos et dans les environs pour trente millions de laines que S. M. l'empereur a fait séquestrer. Toutes celles qui appartiendraient à des moines et à des individus faisant partie des insurgés, seront confisquées et serviront de première indemnité aux Français, pour les pertes qu'ils ont éprouvées ; car à Madrid même, les Français domiciliés depuis quarante ans, ont été dépouillés de leurs biens ; les Espagnols fidèles à leur roi, ont été déclarés émigrés. Les biens de d'Aranza, le ministre le plus vertueux et le plus éclairé ; de Massaredo, le marin le plus instruit ; d'Offarill, le meilleur militaire de l'Espagne, ont été vendus à l'encan. Ceux de Campo d'Alange, respectable par ses vertus, par son nom et par sa fortune, propriétaire de soixante mille mérinos et de trois millions de revenus, sont devenus la proie de ces frénétiques.
Une autre mesure que l'empereur à ordonnée, c'est la confiscation de toutes les marchandises de fabrique anglaise, celle des denrées coloniales débarquées en Espagne depuis l'insurrection. Les marchands de Londres feront donc bien d'envoyer des marchandises à Lisbonne, à Porto et dans les ports d'Espagne. Plus ils en enverront et plus grande sera la contribution qu'ils nous paient.
La ville de Palencia, dirigée par un digne évêque, a accueilli nos troupes avec empressement. Cette ville ne se ressent pas

Weitere Kostenlose Bücher