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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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le 15, s'était acculé sous les fortifications de Weischelmunde ; il y est demeuré sans rien oser entreprendre, et il a été spectateur de la reddition de la place.
    Lorsqu'il a vu que l'on établissait des batteries à boulets rouges pour brûler ses vaisseaux, il est monté à bord et s'est retiré. Il est retourné à Pilau.
Le fort de Weischelmunde tenait encore. Le maréchal Lefebvre l'a fait sommer le 29, et pendant que l'on réglait la capitulation, la garnison est sortie du fort et s'est rendue. Le commandant, abandonné, s'est sauvé par mer, ainsi nous sommes maîtres de la ville et du port de Dantzick. Ces événemens sont d'un heureux présage pour la campagne. L'empereur de Russie et le roi de Prusse étaient à Heiligenberg. Ils ont pu conjecturer de la reddition de la place, par la cessation du feu. Le canon s'entendait jusque-là.
L'empereur, pour témoigner sa satisfaction à l'armée assiégeante, a accordé une gratification à chaque soldat.
Le siége de Graudentz commence sous le commandement du général Victor. Le général Lazowski commande le génie, et le général Danthouard l'artillerie. Graudentz est fort par sa grande quantité de mines.
La cavalerie de l'armée est belle. Les divisions de cavalerie légère, deux divisions de cuirassiers et une de dragons ont été passées en revue à Elbing, le 26, par le grand-duc de Berg. Le même jour, S.M. s'est rendue à Bischoffverder et à Strasburg, où elle a passé en revue la division de cuirassiers d'Hautpoult et la division de dragons du général Grouchy. Elle a été satisfaite de leur tenue et du bon état des chevaux.
L'ambassadeur de la Porte, Seid-Mohammed-Emen-Vahid, a été présenté le 28 à deux heures après-midi, par M. le prince de Bénévent, à l'empereur, auquel il a remis ses lettres de créance.
    Il est resté une heure dans le cabinet de S.M. ; il est logé au château, et occupe l'appartement du grand-duc de Berg, absent pour la revue. On assure que l'empereur lui a dit que lui et l'empereur Sélim étaient désormais inséparables, comme la main droite et la main gauche. Toutes les bonnes nouvelles des succès d'Ismaïl et de Valachie venaient d'arriver. Les Russes ont été obligés de lever le siége d'Ismaïl et d'évacuer la Valachie.
De notre camp impérial de Finckenstein, le 28 mai 1807.
Lettre de S.M. aux archevêques et évêques de France.
«Monsieur l'évêque de ... après la mémorable victoire d'Eylau, qui a terminé la dernière campagne, l'ennemi, chassé à plus de quarante lieues de la Vistule, n'a pu porter aucun secours à la ville de Dantzick. Malgré la rigueur de la saison, nous en avons fait sur-le-champ commencer le siége. Après quarante jours de tranchée, cette importante place est tombée au pouvoir de nos armes. Tout ce que nos ennemis ont pu entreprendre pour la secourir, a été déjoué. La victoire a constamment suivi nos drapeaux. Des magasins immenses de subsistances et d'artillerie, une des villes les plus riches et les plus commerçantes du monde se trouvent par-là en notre pouvoir dès le début de la campagne. Nous ne pouvons attribuer des succès si prompts et si éclatans qu'à cette protection spéciale, dont la divine Providence nous a donné tant de preuves. Notre volonté est donc qu'au reçu de la présente, vous ayez à vous concerter avec qui de droit, et à réunir nos peuples pour adresser de solennelles actions de grâces au Dieu des armées, afin qu'il daigne continuer à favoriser nos armes et à veiller sur le bonheur de notre patrie.
    Que nos peuples prient aussi pour que ce cabinet persécuteur de notre sainte religion, tout autant qu'ennemi éternel de notre nation, cesse d'avoir de l'influence dans les cabinets du continent, afin qu'une paix solide et glorieuse, digne de nous et de notre grand peuple, console l'humanité, et nous mette à même de donner un plein essor à tous les projets que nous méditons pour le bien de la religion et de nos peuples. Cette lettre n'étant pas à autre fin, nous prions Dieu qu'il vous ait, monsieur l'évêque, en sa sainte garde.»
NAPOLÉON.

Message de S.M. l'empereur et roi au sénat.
«Sénateurs, par nos décrets du 30 mars de l'année 1806, nous avons institué des duchés pour récompenser les grands services civils et militaires qui nous ont été ou qui nous seront rendus, et pour donner de nouveaux appuis à notre trône, et environner notre couronne d'un nouvel éclat.
«C'est à nous à songer à assurer

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