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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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chevaux et trois cents Saxons. Le général Lefebvre atteignit la queue de l'ennemi le 14, à quatre heures du matin, au village de Cauth ; il l'attaqua aussitôt, enleva le village à la baïonnette, et fit cent cinquante prisonniers ; cent chevau-légers du roi de Bavière taillèrent en pièces la cavalerie ennemie, forte de cinq cents hommes, et la dispersèrent. Cependant l'ennemi se plaça en bataille et fit résistance. Les trois cents Saxons lâchèrent pied, conduite extraordinaire qui doit être le résultat de quelque malveillance ; car les troupes saxonnes, depuis qu'elles sont réunies aux troupes françaises ; se sont toujours bravement comportées. Cette défection inattendue mit le premier régiment de ligne bavarois dans une situation critique. Il perdit cent cinquante hommes gui furent faits prisonniers et dut battre en retraite, ce qu'il fit cependant en ordre. L'ennemi reprit le village de Cauth. A onze heures du matin, le général Dumuy, qui était sorti de Breslau à la tête d'un millier de Français, dragons, chasseurs et hussards à pied, qui avaient été envoyés en Silésie pour être montés, et dont une partie l'était déjà, attaqua l'ennemi en queue : cent cinquante hussards à pied enlevèrent le village de Cauht à la baïonnette, firent cent prisonniers, et reprirent tous les Bavarois qui avaient été faits prisonniers.
L'ennemi, pour rentrer avec plus de facilité dans Glatz, s'était séparé en deux colonnes. Le général Lefebvre, qui était parti de Schweidnitz le 15, tomba sur une de ces colonnes, lui tua cent hommes et lui fit quatre cents prisonniers, parmi lesquels trente officiers.
Un régiment de lanciers polonais, arrivé la veille à Frankenstein, et dont le prince Jérôme avait envoyé un détachement au général Lefebvre, s'est distingué.
    La seconde colonne de l'ennemi avait cherché à gagner Glatz par Siberberg ; le lieutenant-colonel Ducoudras, aide-de-camp du prince, la rencontra et la mit en déroute. Ainsi cette colonne de trois à quatre mille hommes, qui était sortie de Glatz, ne put y rentrer. Elle a été toute entière prise, tuée ou éparpillée.

Finckenstein, le 30 mai 1807.
    Soixante-seizième bulletin de la grande armée.
Une belle corvette anglaise doublée en cuivre, de vingt-quatre canons, montée par cent vingt Anglais, et chargée de poudre et de boulets, s'est présentée pour entrer dans la ville de Dantzick. Arrivée à la hauteur de nos ouvrages, elle a été assaillie par une vive fusillade des deux rives, et obligée d'amener. Un piquet du régiment de Paris a sauté le premier à bord. Un aide-de-camp du général Kalkreuth, qui revenait du quartier-général russe, plusieurs officiers anglais ont été pris à bord.
Cette corvette s'appelle le Sans-Peur.
Indépendamment de cent vingt Anglais, il y avait soixante Russes sur ce bâtiment.
La perte de l'ennemi au combat de Weischelmunde du 15, a été plus forte qu'on ne l'avait d'abord pensé, une colonne russe qui avait longé la mer, ayant été passée au fil de la baïonnette. Compte fait, on a enterré treize cents cadavres russes.
Le 16, une division de sept mille Russes, commandée par le général Turkow, s'est portée de Broc sur le Bug, sur Pultusk, pour s'opposer à de nouveaux travaux qui avaient été ordonnés pour rendre plus respectable la tête de pont.
Ces ouvrages étaient défendus par six bataillons bavarois, commandés par le prince royal de Bavière.
L'ennemi a tenté quatre attaques. Dans toutes, il a été culbuté par les Bavarois, et mitraillé par les batteries des différens ouvrages.
Le maréchal Masséna évalue la perte de l'ennemi à trois cents morts et au double de blessés.
Ce qui rend l'affaire plus belle, c'est que les Bavarois étaient moins de quatre mille hommes.
Le prince royal se loue particulièrement du baron de Wreden, officier-général au service de Bavière, d'un mérite distingué.
    La perte des Bavarois a été de quinze hommes tués et de cent cinquante blessés.
Il y a autant de déraison dans l'attaque faite contre les ouvrages du général Lemarrois, dans la journée du 13, et dans l'attaque du 16 sur Pultusk, qu'il y en avait il y a six semaines, dans la construction de ce grand nombre de radeaux auxquels l'ennemi faisait travailler sur le Bug.
Le résultat a été que ces radeaux, qui avaient coûté six semaines de travail, ont été brûlés en deux heures, quand on l'a voulu, et que ces attaques successives contre des

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