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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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soixantaine de blessés.
Toute l'armée est campée par divisions en bataillons carrés, dans des positions saines.
Ces événemens d'avant-postes n'ont occasionné aucun mouvement dans l'armée. Tout est tranquille au quartier-général.
Cette attaque générale de nos avant-postes, dans la journée du 13, paraît avoir eu pour but d'occuper l'armée française, pour l'empêcher de renforcer l'armée qui assiège Dantzick.
Cette espérance de secourir Dantzick par une expédition maritime paraîtra fort extraordinaire à tout militaire sensé, et qui connaîtra le terrain et la position qu'occupé l'armée française.
Les feuilles commencent à pousser. La saison est comme au mois d'avril en France.

Finckenstein, le 18 mai 1807.
    Soixante-quinzième bulletin de la grande-armée.
Voici de nouveaux détails sur la journée du 15. Le maréchal Lefebvre fait une mention, particulière du général Schramm, auquel il attribue en grande partie le succès du combat de Weischelmunde.
Le 15, depuis deux heures du matin, le général Schramm était en bataille, couvert par deux redoutes construites vis-à-vis le fort de Weischelmunde. Il avait les Polonais à sa gauche, les Saxons au centre, le deuxième régiment d'infanterie légère à sa droite, et le régiment de Paris en réserve. Le lieutenant-général russe Kaminski déboucha du fort à la pointe du jour, et après deux heures de combat, l'arrivée du douzième d'infanterie légère, que le maréchal Lefebvre expédia de la rive gauche, et un bataillon saxon, décidèrent l'affaire. De la brigade Oudinot, un seul bataillon put donner. Notre perte a été peu considérable. Un colonel polonais, M. Paris, a été tué. La perte de l'ennemi est plus forte qu'on ne pensait. On a enterré plus de neuf cents cadavres russes. On ne peut pas évaluer la perte de l'ennemi à moins de deux mille cinq cents hommes. Aussi ne bouge-t-il plus, et parait-t-il très-circonspect derrière l'enceinte de ses fortifications. Le nombre de bateaux chargés de blessés qui ont mis à la voile, est de quatorze.
Dans la journée du 14, une division de cinq mille hommes prussiens et russes, mais en majorité prussiens, partie de Koenigsberg, débarqua à Pilau, longea la langue de terre dite le Nehrung, et arriva à Havelberg devant nos premiers postes de grand'garde de cavalerie légère, qui se replièrent jusqu'à Furtenswerder.
L'ennemi s'avança jusqu'à l'extrémité du Frich-Haff.
    On s'attendait à le voir pénétrer par là sur Dantzick. Un pont jeté sur la Vistule à Furtenswerder facilitait le passage à l'infanterie cantonnée dans l'île de Nogat pour filer sur les derrières de l'ennemi. Mais les Prussiens furent plus avisés, et n'osèrent pas s'aventurer. L'empereur donna ordre au général Beaumont, aide de camp du grand-duc de Berg, de les attaquer. Le 16, à deux heures du malin, ce général déboucha, avec le général de brigade Albert, à la tête de deux bataillons de grenadiers de la réserve, le troisième et le onzième régimens de chasseurs et une brigade de dragons. Il rencontra l'ennemi entre Passenwerder et Stege, à la petite pointe du jour, l'attaqua, le culbuta et le poursuivit l'épée dans les reins pendant onze lieues, lui prit onze cents hommes, lui en tua un grand nombre, et lui enleva quatre pièces de canon. Le général Albert s'est parfaitement comporté ; les majors Chemineau et Salmon se sont distingués. Le troisième et le onzième régimens de chasseurs ont donné avec la plus grande intrépidité. Nous avons eu un capitaine du troisième régiment de chasseurs et cinq ou six hommes tués, et huit ou dix blessés. Deux bricks ennemis qui naviguaient sur le Haff, sont venus nous harceler. Un obus, qui a éclaté sur le pont de l'un d'eux, les a fait virer de bord.
Ainsi, depuis le 12, sur les différens points, l'ennemi a fait des pertes notables.
L'empereur a fait manoeuvrer, dans la journée du 17, les fusiliers de la garde, qui sont campés près du château de Finckenstein dans d'aussi belles baraques qu'à Boulogne.
Dans les journées des 18 et 19, toute la garde va également camper au même endroit.
En Silésie, le prince Jérôme est campé avec son corps d'observation à Frankenstein, protégeant le siège de Neiss.
Le 12, ce prince apprit qu'une colonne de trois mille hommes était sortie de Glatz pour surprendre Breslau.
    Il fit partir le général Lefebvre avec le premier régiment de ligne bavarois, excellent régiment, cent

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