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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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ouvrages bien retranchés et soutenus de bonnes batteries, leur ont valu des pertes considérables sans espoir de profit.
Il paraîtrait que ces opérations ont pour but d'attirer l'attention de l'armée française sur sa droite, mais les positions de l'armée française sont raisonnées sur toutes les bases et dans toutes les hypothèses, défensives comme offensives.
Pendant ce temps, l'intéressant siège de Dantzick continue à marcher. L'ennemi éprouvera un notable dommage en perdant cette place importante et les vingt mille hommes qui y sont renfermés.
Une mine a joué sur le Blockhausen et l'a fait sauter. On a débouché, sur le chemin couvert, par quatre amorces, et on exécute la descente du fossé.
L'empereur a passé aujourd'hui l'inspection du cinquième régiment provisoire. Les huit premiers ont subi leur incorporation.
On se loue beaucoup dans ces régimens des nouveaux conscrits génois, qui montrent de la bonne volonté et de l'ardeur.

Finckenstein, le 28 mai 1807.
    Soixante-dix-septième bulletin de la grande armée.
Dantzick a capitulé. Cette belle place est en notre pouvoir. Huit cents pièces d'artillerie, des magasins de toute espèce, plus de cinq cents mille quintaux de grains, des caves considérables, de grands approvisionnemens de draps et d'épiceries, des ressources de toute espèce pour l'armée, et enfin une place forte du premier ordre appuyant notre gauche, comme Thorn appuie notre centre et Prag notre droite ; tels sont les avantages obtenus pendant l'hiver et qui ont signalé les loisirs de la grande armée : c'est le premier, le plus beau fruit de la victoire d'Eylau. La rigueur de la saison, la neige qui a couvert nos tranchées, la gelée qui y a ajouté de nouvelles difficultés, n'ont pas été des obstacles pour nos travaux. Le maréchal Lefebvre a tout bravé ; il a animé d'un même esprit les Saxons, les Polonais, les Badois, et les à fait marcher à son but. Les difficultés que l'artillerie a eues à vaincre étaient considérables. Cent bouches à feu, cinq à six cent milliers de poudre, une immense quantité de boulets ont été tirés de Stettin et des places de la Silésie. Il a fallu vaincre bien des difficultés de transport, mais la Vistule a offert un moyen facile et prompt. Les marins de la garde ont fait passer les bateaux sous le fort de Graudentz avec leur habileté et leur résolution ordinaires. Le général Chasseloup, le général Kirgener, le colonel Lacoste, et en général tous les officiers du génie ont servi de la manière la plus distinguée. Les sapeurs ont montré une rare intrépidité. Tout le corps d'artillerie commandé par le général Lariboissière a soutenu sa réputation. Le deuxième régiment d'infanterie légère, le douzième et les troupes de Paris, le général Schramm et le général Puthod se sont fait remarquer.
Un journal détaillé de ce siége sera rédigé avec soin.
    Il consacrera un grand nombre de faits de bravoure dignes d'être offerts comme exemples, et faits pour exciter l'enthousiasme et l'admiration.
Le 17, la mine fit sauter un blockhaus de la place d'armes du chemin couvert.
Le 19, la descente et le passage du fossé furent exécutés à sept heures du soir.
Le 21, le maréchal Lefebvre ayant tout préparé pour l'assaut, on y montait lorsque le colonel Lacoste, qui avait été envoyé le matin dans la place pour affaires de service, fit connaître que le général Kalkreuth demandait à capituler aux mêmes conditions qu'il avait autrefois accordées à la garnison de Mayence. On y consentit.
Le Hakelsberg aurait été enlevé d'assaut sans une grande perte, mais le corps de place était encore entier ; un large fossé rempli d'eau courante offrait assez de difficultés pour que les assiégés prolongeassent leur défense pendant une quinzaine de jours. Dans cette situation, il a paru convenable de leur accorder une capitulation honorable.
Le 27, la garnison a défilé, le général Kalkreuth à sa tête.
Cette forte garnison, qui d'abord était de seize mille hommes, est réduite à neuf mille, et sur ce nombre, quatre mille ont déserté. Il y a même des officiers parmi les déserteurs. «Nous ne voulons pas, disent-ils, aller en Sibérie.» Plusieurs milliers de chevaux nous ont été remis ; mais ils sont en fort mauvais état.
On dresse en ce moment les inventaires des magasins. Le général Rapp est nommé gouverneur de Dantzick.
Le lieutenant-général russe Kamenski, après avoir été battu

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