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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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particulières de son zèle et de ses talens. Plusieurs fois il s'est trouvé au fort de la mêlée, et y a fait des dispositions utiles.
L'ennemi avait recommencé les hostilités le 5 : on peut évaluer la perte qu'il a éprouvée en dix jours, et par suite des opérations, à soixante mille hommes pris, blessés, tués ou hors de combat.
    Il a perdu une partie de son artillerie, presque toutes ses munitions, et tous ses magasins sur une ligne de plus de quarante lieues.

Tilsitt, le 19 juin 1807.
    Quatre-vingtième bulletin de la grande armée.
Les armées françaises ont rarement obtenu de si grands succès avec moins de perte.
Pendant le temps que les armées françaises se signalaient sur le champ de bataille de Friedland, le grand-duc de Berg, arrivé devant Koenigsberg, prenait en flanc le corps d'armée du général Lestocq.
Le 13, le maréchal Soult trouva à Creutzbourg l'arrière-garde prussienne ; la division de dragons Milhaud exécuta une belle charge, culbuta la cavalerie prussienne, et enleva plusieurs pièces de canon.
Le 14, l'ennemi fut obligé de s'enfermer dans la place de Koenigsberg. Vers le milieu de la journée, deux colonnes ennemies coupées se présentèrent pour entrer dans la place. Six pièces de canon et trois à quatre mille hommes qui composaient cette troupe furent pris ; tous les faubourgs de Koenigsberg furent enlevés ; on y fit un bon nombre de prisonniers : le général de brigade Buget a eu la main emportée par un boulet.
En résumé, les résultats de toutes ces affaires sont quatre à cinq mille prisonniers et quinze pièces de canon.
Le 15 et le 16, le corps d'armée du maréchal Soult fut contenu devant les retranchemens de Koenigsberg, mais la marche du gros de l'armée sur Wehlau obligea l'ennemi à évacuer Koenigsberg, et cette place tomba en notre pouvoir.
Ce qu'on a trouvé à Koenigsberg en subsistances, est immense. Deux cents gros bâtimens, venant de Russie, sont encore tous chargés dans le port. Il y a beaucoup plus de vins et d'eaux-de-vie qu'on était dans le cas de l'espérer.
Une brigade de la division Saint-Hilaire s'est portée devant Pilau pour en former le siège, et le général Rapp a fait partir de Dantzick une colonne chargée d'aller, par le Niérung, établir devant Pilau une batterie qui ferme le Haff.
    Des bâtimens montés par des marins de la garde nous rendent maîtres de cette petite mer.
Le 17, l'empereur porta son quartier-général à la métairie de Crucken, près Klein-Schirau ; le 18, il le porta à Sgaisgirren ; le 19, à deux heures après-midi, il entra dans Tilsitt.
Le grand-duc de Berg, à la tête de la plus grande partie de la cavalerie légère, des divisions de dragons et de cuirassiers, a mené battant l'ennemi ces trois jours derniers, et lui a fait beaucoup de mal. Le cinquième régiment de hussards s'est distingué ; les cosaques ont été culbutés plusieurs fois et ont beaucoup souffert dans ces différentes charges. Nous avons eu peu de tués et de blessés. Au nombre de ces derniers se trouve le chef d'escadron Piéton, aide-de-camp du grand-duc de Berg.
Après le passage de la Prégel, vis-à-vis Wehlau, un tambour fut chargé par un cosaque, et se jeta ventre à terre ; le cosaque prend sa lance pour en percer le tambour ; mais celui-ci conserve toute sa présence d'esprit, tire à lui la lance, désarme le cosaque et le poursuit.
Un fait particulier, qui a excité le rire des soldats, a eu lieu pour la première fois vers Tilsitt ; on a vu une nuée de Kalmoucks se battant à coup de flèches.
Nous en sommes fâchés pour ceux qui donnent l'avantage aux armes anciennes sur les modernes ; mais rien n'est plus risible que le jeu de ces armes contre nos fusils.
Le maréchal Davoust, à la tête du troisième corps, a débouché par Labiau, est tombé sur l'arrière-garde ennemie, et lui a fait deux mille cinq cents prisonniers.
De son côté, le maréchal Ney est arrivé le 17 à Insterbourg, y a pris un millier de blessés et a enlevé à l'ennemi des magasins assez considérables.
Les bois, les villages sont pleins de Russes isolés, ou blessés ou malades.
    Les pertes de l'armée russe sont énormes ; elle n'a ramené avec elle qu'une soixantaine de pièces de canon.
La rapidité des marches empêche de connaître encore toutes les pièces qu'on a prises à la bataille de Friedland ; on croit que le nombre passera cent vingt.
A la hauteur de Tilsitt, deux billets ont été remis au grand-duc de

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