Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
Berg, et par suite le prince russe, lieutenant-général Labanoff a passé le Niémen, et a conféré une heure avec le prince de Neufchâtel.
L'ennemi a brûlé en grande hâte le pont de Tilsitt sur le Niémen, et parait continuer sa retraite sur la Russie. Nous sommes sur les confins de cet empire.
Le Niémen, vis-à-vis Tilsitt, est un peu plus large que la Seine.
L'on voit, de la rive gauche, une nuée de cosaques qui forment l'arrière-garde ennemie sur la rive droite.
Déjà l'on ne commet aucune hostilité.
Ce qui restait au roi de Prusse est conquis. Cet infortuné prince n'a plus en son pouvoir que le pays situé entre le Niémen et Mémel.
La plus grande partie de son armée on plutôt de la division de ses troupes, déserte ne voulant pas aller en Russie.
L'empereur de Russie est resté trois semaines à Tilsitt avec le roi de Prusse.
A la nouvelle de la bataille de Friedland, l'un et l'autre sont partis en toute hâte.

Tilsitt, le 21 juin 1807.
    Quatre-vingt-unième bulletin de la grande armée.
A la journée d'Heilsberg, le grand-duc de Berg passa sur la ligne de la troisième division de cuirassiers, au moment où le sixième régiment de cuirassiers venait de faire une charge. Le colonel d'Avenay, commandant ce régiment, son sabre dégouttant de sang, lui dit : «Prince, faites la revue de mon régiment, vous verrez qu'il n'est aucun soldat dont le sabre ne soit comme le mien.»
Les colonels Colbert, du septième de hussards, Léry, du cinquième, se sont fait également remarquer par la plus brillante intrépidité. Le colonel Borde-Soult, du vingt-deuxième de chasseurs, a été blessé. M. Gueheneuc, aide-de-camp du maréchal Lannes, a été blessé d'une balle au bras.
Les généraux aides-de-camp de l'empereur, Reille et Bertrand, ont rendu des services importans. Les officiers d'ordonnance de l'empereur Bongars, Montesquiou, Labiffe, ont mérité des éloges pour leur conduite.
Les aides-de-camp du prince de Neufchâtel Louis de Périgord, capitaine, et Piré, chef d'escadron, se sont fait remarquer.
Le colonel Curial, commandant les fusiliers de la garde, a été nommé général de brigade.
Le général de division Dupas, commandant une division sous les ordres du maréchal Mortier, a rendu d'importans Les fils des sénateurs Pérignon, Clément de Ris et Garran de Coulon, sont morts avec honneur sur le champ de bataille.
Le maréchal Ney s'étant porté sur Gumbinnen, a arrêté quelques parcs d'artillerie ennemie, beaucoup de convois de blessés, et fait un grand nombre de prisonniers.

Tilsitt, le 22 juin 1807.
    Quatre-vingt-deuxième bulletin de la grande armée.
En conséquence de la proposition qui a été faite par le commandant de l'armée russe, un armistice a été conclu.
L'armée française occupe tout le thalweg du Niémen, de sorte qu'il ne reste plus au roi de Prusse que la petite ville et le territoire de Mémel.

Proclamation de S. M. à la grande armée.
Soldats !
Le 5 juin nous avons été attaqués dans nos cantonnemens par l'armée russe. L'ennemi s'est mépris sur les causes de notre inactivité. Il s'est aperçu trop tard que notre repos était celui du lion : il se repent de l'avoir oublié.
Dans les journées de Guttstadt, de Heilsberg, dans celle, à jamais mémorable, de Friedland, dans dix jours de campagne enfin, nous avons pris cent vingt pièces de canon, sept drapeaux ; tué, blessé, ou fait prisonniers soixante mille Russes ; enlevé à l'armée ennemie tous ses magasins, ses hôpitaux, ses ambulances, la place de Koenigsberg, les trois cents bâtimens qui étaient dans ce port, chargés de toute espèce de munitions, cent soixante mille fusils que l'Angleterre envoyait pour armer nos ennemis.
Des bords de la Vistule, nous sommes arrivés sur ceux du Niémen avec la rapidité de l'aigle. Vous célébrâtes à Austerlitz l'anniversaire du couronnement ; vous avez cette année célébré celui de la bataille de Marengo, qui mit fin à la guerre de la seconde coalition.
Français ! vous avez été dignes de vous et de moi.
Vous rentrerez en France couverts de tous vos lauriers, après avoir obtenu une paix glorieuse qui porte avec elle la garantie de sa durée.
    Il est temps que notre patrie vive en repos, à l'abri de la maligne influence de l'Angleterre. Mes bienfaits vous prouveront ma reconnaissance et toute l'étendue de l'amour que je vous porte.

Tilsitt, le 23 juin 1807
    Quatre-vingt-troisième bulletin de la grande armée.
La place de Neiss a

Weitere Kostenlose Bücher