Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.
à l'impératrice-régente, elle puisse autoriser par sa signature, la présentation d'aucun sénatus-consulte, ou proclamer aucune loi de l'état ; nous référant à cet égard au contenu des ordres et instructions mentionnées ci-dessus.
Mandons à notre cousin le prince archi-chancelier de l'empire, de donner communication des présentes lettres-patentes au sénat, qui les fera transcrire sur ses registres, et à notre grand-juge ministre de la justice, de les faire publier au bulletin des lois, et de les adresser à nos cours impériales, pour y être lues, publiées et transcrites sur les registres d'icelles.
NAPOLÉON.
En notre palais de l'Elysée-Napoléon, le 3 avril 1813.
Message de l'empereur et roi au Sénat.
Sénateurs,
Conformément aux constitutions de l'empire, nous vous présentons comme candidats pour la place vacante au sénat par la mort du comte de Bougainville, le baron Lacuée, premier président de la cour impériale d'Agen, présenté par le collège électoral du département de Lot-et-Garonne ; le baron d'Haubersaert, premier président de la cour impériale de Douai, présenté par le collège électoral du département du Nord ; le président Berthereau, présenté par le collège électoral du département de la Seine.
Nous sommes bien aise que nos cours impériales voient dans le choix de ces trois magistrats notre satisfaction de la manière dont elles remplissent nos voeux pour l'administration de la justice.
NAPOLÉON.
En notre palais de l'Elysée-Napoléon, le 5 avril 1813.
Message de l'empereur et roi au Sénat.
Sénateurs,
Nous avons nommé pour remplir les treize places vacantes au sénat :
Le cardinal Bayane, prélat distingué par ses vertus religieuses, l'étendue de ses lumières et les services qu'il a rendus à la patrie ; il a travaillé au concordat de Fontainebleau, qui complète les libertés de nos églises ; oeuvre commencée par saint Louis, continuée par Louis XIV, et achevée par nous ; le baron Bourlier, évêque d'Evreux, le doyen de nos évêques, l'un des docteurs les plus distingués de la Sorbonne de Paris, société qui a rendu de si importans services à l'état, en démêlant, au milieu des ténèbres des siècles, les vrais principes de notre religion, d'avec les prétentions subversives de l'indépendance des couronnes. Nous désirons que le clergé de notre empire voie dans ces choix un témoignage de la satisfaction que nous avons de sa fidélité, de ses lumières et de son attachement à notre personne.
Le comte Legrand, général de division, couvert d'honorables blessures, et auquel nous avons les plus grandes obligations pour les services qu'il nous a rendus dans les circonstances les plus importantes.
Le comte Chasseloup-Laubat, le comte Gassendi, et le comte Saint-Marsan, conseillers en notre conseil-d'état. Nous désirons que notre conseil voie dans cette distinction accordée à trois de ses membres, le contentement que nous avons de ses services ;
Le comte Barbé-Marnois, premier président de notre cour des comptes : en peu d'années et par un travail assidu, notre cour des comptes a liquidé tout l'arriéré, et atteint le but pour lequel nous l'avions instituée.
Le comte De Crois, l'un de nos chambellans, présenté par le collège électoral du département de Sambre et Meuse : les officiers de notre maison verront dans cette distinction accordée à l'un d'eux, la satisfaction que nous avons de la fidélité et de l'attachement qu'ils nous montrent dans toutes les circonstances.
Le duc de Cadore, ministre d'état, intendant-général de notre maison ; le duc de Frioul, notre grand-maréchal ; le comte de Montesquiou, notre grand-chambellan ; le duc de Vicence, notre grand-écuyer ; le comte de Ségur, notre grand-maître des cérémonies.
Nous voyons de l'utilité à faire siéger au sénat les grands-officiers de notre couronne ; nous sommes bien aise de leur donner cette preuve de notre satisfaction.
NAPOLÉON.
CAMPAGNE DE SAXE. LIVRE HUITIÈME.
A S. M. l'impératrice-reine et régente. [Dans cette campagne et dans la suivante, Napoléon, comme s'il eût prévu que la victoire allait l'abandonner pour toujours, cessa d'envoyer dans sa capitale ces bulletins guerriers, fidèles témoignages de ses succès sur les champs de bataille. Les nouvelles des armées étaient adressées à l'impératrice, et Publiées par extrait dans le Moniteur. Mais la rédaction n'en appartenait pas moins à l'empereur, et c'est à
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